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Rencontre avec Lionel Sitz, “nouveau” directeur du Programme Grande Ecole d’emlyon business school

Par Camille Levert et Azzedine Hassena

Professeur de marketing au sein d’emlyon depuis 2007, Lionel Sitz a récemment été nommé directeur du Programme Grande Ecole (PGE) de l’école. Nous avons eu l’occasion de le rencontrer lors de la conférence organisée conjointement par la direction et le Conseil de Corporation mais la rédaction du M a voulu en savoir plus.

Bonjour Monsieur Sitz, pourriez-vous présenter et nous décrire rapidement le parcours qui vous a conduit aujourd’hui à la direction du PGE d’emlyon ?

Je suis Strasbourgeois d’origine. J’ai fait l’IEP Strasbourg en section économie-finance et poursuivi par un DEA (Master Recherche aujourd’hui) Paris 12 – Centrale Paris – ESCP, avant de faire une thèse en Sciences de Gestion sur le thème des communautés de marques que j’ai soutenu en décembre 2006. Je suis arrivé à emlyon en septembre 2007 en tant que professeur de marketing dans l’équipe nommée “marché et innovation” et j’ai, depuis 13 ans, le bonheur d’enseigner dans cette noble institution. Enfin, je suis devenu directeur du Programme Grande École depuis lundi dernier (ndlr. interview réalisée le lundi 24 février 2020).

Pourquoi avez-vous été choisi comme directeur du PGE ?

C’est une question qu’il faudrait poser au Directoire. Effectivement, j’ai levé la main pour me présenter à ce poste mais je ne peux pas vous dire pourquoi ils m’ont choisi moi plus qu’un autre.

En revanche je peux vous exposer les raisons qui m’ont poussé à me présenter à la direction du PGE : j’adore ce programme, auquel je pense pouvoir apporter des bases solides et ai toujours été intéressé par les questions de pédagogie et de programme au-delà de l’animation des cours.

La direction d’emlyon a connu un fort turn over ces dernières années : selon vous quelles en sont les causes ?

Comme Monsieur Atamer l’a évoqué lors de la conférence de lundi, il y a effectivement eu une concordance de départs. Mon avis est qu’il s’agit d’une concordance et non d’une série liée à la même cause ; une série de choix personnels et non l’action d’une sorte de Big Brother ayant décidé de destituer les personnes partantes. Les départs de Tawhid Chtioui et Nathalie Hector sont véritablement des choix personnels. Concomitance ne vaut pas causalité.

De plus si nous nous en tenons aux faits il y a eu, entre grandes guillemets, “seulement” deux départs : Tawhid Chtioui et Nathalie Hector. Monsieur Belletante ayant décidé de quitter l’école bien avant de l’annoncer et de présenter son successeur : Tawhid Chtioui.

Si ces départs n’ont pas les même causes, les changements de direction posent tout de même la question de la stabilité au sein d’emlyon.

Il faut d’abord souligner que direction de l’école et direction des programmes sont deux entités différentes. De plus, les changements de directions de programme sont fréquentes dans les Grandes Écoles de la taille et de la complexité d’emlyon ; le sentiment d’anormalité face à ces derniers vient du fait que notre école était habituée à une extrême mais atypique stabilité dans ce domaine (Dominique Le Meur a été directrice du PGE pendant presque 10 ans). Enfin, et ce malgré le peu de temps que j’ai passé sur le poste pour l’instant, je peux vous dire que la direction du programme n’est pas un poste facile car il recouvre un grand nombre de thématiques (pédagogie, organisation, relations interservices, COVID19…). Aussi il n’est pas incompréhensible que les personnes sur ce poste souhaitent évoluer.

Cette question est peut être un peu prématurée mais avez vous eu l’occasion d’apporter des modifications au programme depuis votre arrivée au poste de direction du PGE ?

Je commence à le faire et me suis déjà penché sur la vie étudiante en rencontrant le Conseil de Corporation, les délégués et, aujourd’hui, les présidents d’associations.

En ce qui concerne la scolarité je souhaite revoir le portefeuille de cours avec plusieurs ambitions en parallèle. D’abord, porter la ligne du PGE qui est l’excellence académique et cela passe par des cours, bien sûr, intéressants mais aussi exigeants en terme de travail et d’investissement. Je souhaite éliminer du portefeuille les cours que vous appelez “validator” (ndlr. “faciles” à valider) pour ne vous offrir que des cours qui vous demandent un investissement significatif. Ensuite, revoir la structure du programme de manière plus macro pour diminuer la disproportion entre les places offertes en cours et les demandes des étudiants. Je ne dis pas que je vais sortir de mon chapeau des centaines de places dans les cours les plus demandés, mais j’ai déjà parlé avec mes collègues professeurs pour trouver des mesures qui permettent d’étoffer le portefeuille des cours “en souffrance” car trop demandés (cours de conseil par exemple). Nous allons tout faire pour offrir un nombre de places plus satisfaisant dans ces cours dès la rentrée prochaine.

Deux ans après la refonte du PGE et la création la philosophie Early Makers que vous avez vécue en tant qu’enseignant puis directeur du PGE : quel bilan dresseriez-vous du travail effectué ces dernières années par le PGE ?

D’abord ce programme a apporté beaucoup de bien et créé de très bonnes choses : une vraie dynamique, une vraie volonté d’innover, de disrupter, d’apporter des choses nouvelles. Cela dit, je ne les ai pas encore toutes en tête, mais il reste sans doute des choses à améliorer au niveau du PGE. Notamment le fait de mieux expliquer ce que veut dire Early Makers. En effet, nous ne pouvons pas nous arrêter à un slogan et nous n’avons, collectivement, pas assez donné de substance à ce concept d’Early Makers.

Vous souhaitez donc changer l’image d’Early Makers qui est parfois perçue par les étudiants comme une notion, je vous prie de m’excuser l’expression, “bullshit” avancée par l’école ?

Ne vous excusez pas vous avez raison d’utiliser ce terme. Je suis passionné d’anthropologie et en anthropologie on prend au sérieux les catégories des personnes que l’on étudie, non pas que j’étudie les étudiants d’emlyon. Cela dit, il y plusieurs catégories typiques des étudiants d’emlyon : “l’admin” cette grande entité dont je suis désormais à la tête et ce fameux  “bullshit” entre autres.

Pour revenir sur ce que je vous disais sur l’offre de cours, mon objectif est que vous ne puissiez plus la qualifier de “bullshit” et je dispose pour cela de deux leviers. Le premier : vous proposer des cours où vous ressentiez que ce n’est pas du “bullshit” en m’appuyant sur un atout que nous ne mettons pas assez en avant : la chance d’avoir une faculté avec des professeurs réellement brillants mais aussi, à la différence de beaucoup d’écoles de notre type et de notre catégorie, intéressés, voire passionnés de pédagogie.

Le second : expliciter l’objectif du programme et le concept d’Early Maker qui fait sens si on explique qu’il trouve ses racines dans la philosophie américaine du pragmatisme (ndlr. philosophie déclarant que le sens d’une proposition dépend de ses effets pratiques) et de penseurs tels Pierce, Dewey ou William James. La signature Early Makers est réellement différenciante car dans une business school, les disciplines que l’on enseigne ont forcément une application et sont liées intrinsèquement les unes aux autres. L’idée d’Early Makers est qu’on ne peut pas séparer savoir et pratique.

Le propre de l’Humain est sa capacité à penser sa pratique, à anticiper la finalité qu’il vise et la marche à suivre pour réussir à atteindre cette finalité.

Le PGE d’emlyon se doit d’amener ses étudiants à comprendre l’articulation entre ce que l’on apprend (savoirs et modèles techniques) et la pratique, au service d’une employabilité.

Lors de la conférence vous nous avez dit que le programme était actuellement en phase de consolidation et nous avez présenté vos objectifs : le rendre plus fonctionnel, continu et quotidien, moins disruptif mais plus pédagogiquement articulé. Aussi, quelles ruptures et continuités sont à prévoir sous votre direction ?

Je l’avais dit durant la conférence : je préfère ne pas personnaliser le travail sur le programme. Pour ce qui est des continuités, très clairement la philosophie Early Makers. En termes de discontinuités ou d’améliorations, je ne dirais pas ruptures, je veux donner du sens à la signature Early Makers en l’explicitant en interne pour les étudiants et les professeurs de la faculté, et en externe pour les étudiants de classes préparatoires et les candidats AST.

Mon souhait est également de permettre aux étudiants de devenir réellement acteurs de leur parcours. Une de mes ambitions à moyen terme est d’aider les étudiants dans la construction de leur parcours en créant, pour chaque discipline, des suggestions de groupes de cours qui fassent sens pour une professionnalisation. En effet, le parcours à la carte du PGE emlyon est un vrai élément différenciant mais nous n’avons pas suffisamment outillé les étudiants qui sont parfois perdus au moment de faire leur choix. Quand je parlais, lors de la conférence de lundi, d’articulation pédagogique, l’idée est d’aider les étudiants et la faculté à penser une pédagogie Early Makers tournée vers les participants (professeurs, étudiants, service carrières, etc.). Autre point d’amélioration du PGE, aider les étudiants et les équipes à faire respecter les prérequis demandés. Cela passe par plus d’accompagnement côté PGE et de plus de responsabilisation côté étudiants (lecture des syllabus avant de choisir un cours).

Comment respecter les prérequis si nous voulons suivre un cours avancé mais n’avons pas eu accès au cours basique en amont ?

Il y a un problème systémique, nous sommes d’accord. Un des objectifs que j’aimerais mettre en place, à moyen terme (rentrée 2020 ou un peu plus tard), est de séparer deux natures d’électifs : des électifs “socles” où nous serions capables de répondre intégralement à la demande étudiante ; et des électifs “avancés” pour lesquels on s’autorisera à moduler les places et sélectionner les étudiants sur la base des résultats aux cours socles et aux électifs pris dans le domaine concerné par exemple.

Quelles vont être les conséquences de vos actions sur les cours : souhaitez-vous aller vers plus ou moins de digitalisation ? Le volume horaire en présentiel va-t-il évoluer ?

Je n’ai aucune opposition de principe à quelque méthode ou outil pédagogique que ce soit. Cela dit, je fais le constat que les cours en ligne sont relativement peu plébiscités par les étudiants sur leur scolarité “classique”. Je ne souhaite pas aller vers plus de cours online mais je veux conserver les cours existants pour ce pour quoi ils sont utiles : permettre l’apprentissage et l’acquisition de compétences pour des personnes avec des parcours “spécifiques” et cas particuliers (stage, fin de scolarité, volonté de ne pas revenir sur le campus…).

L’augmentation du volume horaire en présentiel par cours ne sera pas possible à court terme. Cependant, nous développons actuellement un nouveau poste : les instructeurs qui s’occuperont du tutorat et du suivi des étudiants pour faciliter le travail des professeurs et l’accompagnement du travail des étudiants.

Faut-il augmenter le nombre d’heure face-à-face par rapport aux crédits ECTS ? À discuter. En revanche, un cours de 5 ECTS implique entre 125 et 150 heures de travail étudiant dont 24 heures de cours soit 100 heures de travail personnel. Vous avez peut-être peu d’heures de cours mais vous avez beaucoup de travail à réaliser. Cela dit, l’objectif de l’école est, bien entendu, de vérifier que votre travail sur un cours vous permet d’acquérir les compétences demandées et non pas de compter le nombre d’heures investies. La finalité reste l’acquisition de compétences au service de votre employabilité.

Et qu’en est-il des associations ? En effet, elles représentent un grand investissement et on y apprend beaucoup pourtant cela n’est pas reconnu dans notre diplôme.

Pour l’instant, nous instruisons le sujet et aucune décision n’a été prise. Cependant, je pense qu’il est absolument nécessaire de reconnaître les compétences acquises dans les activités extra-académiques quelles qu’elles soient (associations, engagement, service civique, entrepreneuriat). En effet, ces dernières années nous sommes passés, dans toutes les écoles, d’un modèle d’apprentissage de connaissances à un modèle d’acquisition de compétences. Or ces compétences peuvent être acquises par des cours ou des activités extrascolaires.

Aujourd’hui, le PGE s’interroge sur deux points : les engagements extrascolaires et les cours nommés cours mais relevant plutôt d’activités pédagogiques (pas d’apport de compétences professionnalisantes ni d’ECTS). Il faut donc créer un système où ces cours deviennent des activités et où les activités nous apportant des compétences sont reconnues. Pour cela, nous disposons de moyens notamment grâce à la loi égalité de 2018 et 2019 qui ouvre la voie à la reconnaissance des acquis extrascolaires (R.A.C.E.).

Il nous faut également prendre en compte le fait que les attentes de chacun sont différentes car, et c’est ce que j’adore avec les étudiants, vous avez chacun votre projet et je l’encourage. L’objectif est donc de reconnaître l’engagement associatif et d’aménager la scolarité pour que les étudiants puissent s’investir en association. Cela dit il ne s’agit pas de créer des parcours associatifs mais bien d’accompagner les étudiants pour les rendre responsables et acteurs de leur parcours et leur permettre de combiner activités scolaires et associatives.

Aujourd’hui il n’y a pas suffisamment de dialogue entre les étudiants et “l’admin”. Le tort est partagé : le PGE est fautif mais aussi certains étudiants qui ne prennent pas suffisamment au sérieux leur engagement dans l’école.

Nathalie Hector disait que le principal problème du PGE est l’offre de cours inférieure à la demande. L’école cherche aujourd’hui à augmenter les cours mais le problème ne viendrait-il pas de la stratégie de recrutement avec des effectifs toujours plus nombreux ? Allons-nous continuer dans cette voie ? Qu’en est-il de la sélectivité d’emlyon ?

L’objectif du directoire est clair : ne pas augmenter les effectifs au niveau du PGE. De plus, le problème n’est pas de recruter plus mais de recruter mieux et nous travaillons sur ce sujet actuellement. Il faut également veiller à ne pas faire la confusion entre emlyon business school et le PGE, qui n’est qu’un des programmes qu’englobe cette dernière. Les effectifs globaux de la marque emlyon ont grandement augmenté ces dernières années (augmentation des effectifs du BBA qui étaient très faibles, création de nouveaux masters) mais ceux du PGE n’ont augmenté que modérément contrairement à ce que clame l’opinion publique et certains médias.

D’autre part, il faut que toute l’école poursuive son travail d’amélioration continue de l’expérience de toutes les parties prenantes, notamment les étudiants qui ont parfois le sentiment d’être trop nombreux en raison de problématiques organisationnelles (salle réservée trop petite pour le nombre d’inscrits en cours, espace cafétéria encombré…). À mon sens, il faut surtout que nous réussissions à recréer du lien et des espaces de dialogues entre le PGE et les étudiants afin de leur faire savoir que, indépendamment de leur nombre, le PGE les reconnaît et écoute leur avis. En effet, il y a aujourd’hui une frustration extrêmement importante parmi les étudiants et cette dernière se traduit par une forme de violence symbolique vis-à-vis des équipes qui n’y sont, objectivement, pour rien. Ceci, je peux encore le comprendre. Ce que je ne comprends pas c’est que certains étudiants répandent parfois cette violence sur la place publique par le biais des médias sociaux entre autre. En effet, même si leurs plaintes sont légitimes pourquoi en parler dans la presse et prendre le risque de diminuer la valeur de leur propre diplôme ? Ce type de comportement est non seulement inutile (les problèmes ne peuvent être réglés qu’en interne) mais aussi nocif car vous, les étudiants, êtes porte-paroles de l’école. Il faut que nous trouvions une organisation dans laquelle les insatisfactions étudiantes puissent s’exprimer d’abord en interne, sans passer par l’extérieur. Je ne suis pas en train de dire qu’il faut cacher les dysfonctionnements, simplement qu’il n’est pas utile d’être publiquement critiques quant à votre école.

Emlyon se développe aujourd’hui à l’international notamment via ses campus à l’étranger. Cela dit, l’offre de partenariats pour les échanges académiques et double-diplômes pourrait être enrichie : est-ce une de vos priorités ?

Oui, il existe une volonté claire de nouer de nouveaux partenariats avec des écoles toujours plus prestigieuses. Pour prendre un exemple concret : 62 étudiants du PGE ont dû annuler leur échange à Shanghai en raison du Coronavirus et, pour remédier à cela, nous leur avons proposé six autres destinations d’échange intéressantes. Et l’idée est de pérenniser ce système en proposant des destinations toujours plus attractives.

Ces dernières années nous avons vu passer dans la presse différents scandales liés à emlyon (PP, Excel, AST, changement de direction). Même s’il est de notoriété publique que les écoles de commerce ne sont pas plébiscitées par la presse, avez-vous une stratégie pour contrer ce “bashing” emlyon et redorer l’image de notre école ?

L’enjeu est d’améliorer la satisfaction de nos participants actuels, vous ! Le point de départ de ce changement réside dans la capacité du programme à faire de ces participants des personnes épanouies et responsables. Je suis bien conscient de ce problème, je donne depuis 13 ans un cours de branding à l’école sur les stratégies de marque. Aujourd’hui, il y a effectivement une question quant à la marque emlyon et plus précisément la marque PGE emlyon et pour contrer cela il faut que nous avancions dans la bonne direction : celle de l’excellence académique qui donnera à nos étudiants les compétences nécessaires pour être de supers professionnels, épanouis dans leurs vies professionnelle et personnelle. Nous parlons beaucoup de l’insatisfaction mais assez peu, et cela est frustrant pour le directeur de programme que je suis, des nombreux étudiants extrêmement enthousiastes par rapports à leur expérience à emlyon. Certains font le tour du monde, d’autres suivent des cours qui les enthousiasment, d’autres encore s’engagent dans des causes qui leur tiennent à cœur… Là encore, le problème réside dans le manque de contact entre les parties prenantes de l’école. En effet, nous avons de magnifiques associations, très présentes et visibles, quand le PGE ne l’est pas suffisamment. Il y a donc un vrai partenariat à créer entre les associations et le PGE pour créer ensemble du contenu et partager les expériences extrêmement positives des étudiants du programme. En effet, la difficulté d’un programme comme le PGE est qu’il y a une très grande diversité des points de vue et un effet de silos (étudiants, professeurs, “admin”). Il y a donc un vrai enjeu pour briser ces silos et partager le mauvais mais aussi, et surtout, le bon. Nous avons beaucoup de choses qui se passent très bien alors pourquoi ne pas en parler ?

Pour conclure, quels sont vos objectifs à terme et quelle empreinte aimeriez-vous laisser en tant que directeur du PGE d’emlyon ?

Des étudiants épanouis, des professeurs contents de venir faire cours, des équipes qui reçoivent des étudiants souriants… La question est embêtante parce que ce n’est pas tellement ma personnalité de vouloir laisser une marque, une empreinte personnelle. Cela dit ce que j’aimerais réellement que le PGE ait, à moyen et long terme, ce sont des valeurs partagées. Je rêverais qu’on ait, tous ensemble, l’envie d’apprendre. Je suis heureux quand j’apprends des choses nouvelles et j’en apprends presque tous les jours au contact des étudiants et de la faculté. C’est pour cela que je reste à emlyon depuis 13 ans maintenant, parce que c’est passionnant. Et je rêverais que le PGE devienne un étendard de cette soif d’apprentissage qui mêle toutes les disciplines et hybride les savoirs (finance, science et vie, philosophie, IA…). Si j’avais une ambition, je rêverais que le PGE devienne un étendard du gai savoir et de l’envie d’apprendre. Je ne suis pas quelqu’un qui aime avoir des plans de carrière mais j’aimerais réellement que nous, toute la communauté d’emlyon, puissions partager des valeurs positives à l’égard du savoir quel qu’en soit la nature. Et j’en reviens à l’Early Makers : faire, apprendre et acquérir les compétences que vous pourrez utiliser sur le marché du travail.