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Petit tour d’horizon des enjeux des élections européennes

L’Europe est au centre de tous les débats. Depuis plus d’un demi-siècle, la construction européenne pose de nombreuses questions culturelles, économiques, sociales et géographiques. Les élections de 2019 seront très certainement décisives. Si les eurosceptiques triomphent, l’avenir de l’Europe sera plus que jamais incertain. (Par Léa Delagoutte, journaliste de Diplo’mates)

La crise migratoire et les difficultés résultant des disparités sociales et économiques mettent à l’épreuve l’unité européenne, et remettent en question les modalités de la construction européenne. Les enjeux des élections à venir seront donc multiples, et l’urgence sera à la redéfinition du rôle de l’Europe. Un retour vers davantage de souveraineté nationale ou au contraire une vision de plus en plus fédéraliste ? 

La question britannique est également au centre du scrutin. Alors que le Royaume Uni aurait dû quitter l’Union le mois dernier, les Britanniques se retrouvent à devoir élire des eurodéputés, l’échéance du Brexit ayant été repoussée au 31 octobre. 

Le risque d’un taux d’abstention élevé est bien présent (le taux de participation n’était que de 42,61% en 2014), et les partis secondaires peuvent profiter d’un scrutin qui laisse souvent la part belle aux outsiders. Reste à savoir si les mécontentements populaires se feront plus ressentir par la non-participation ou par le succès de partis contestataires. 

Pour combattre la méfiance politique ambiante, des mesures ont été prises pour prévenir les conflits d’intérêts, notamment l’interdiction d’exercer une activité de conseil ou de lobbyste pour les futurs parlementaires européens. 

En France

79 eurodéputés français seront élus à l’issue des élections qui auront lieu en mai 2019. Cette année, une circonscription unique est adoptée, contrairement aux 8 circonscriptions régionales précédemment. 

Les douze candidats aux européennes lors du 1er débat télévisé (L’Opinion)

Principales têtes de liste et résultats dans les sondages

LREM : Nathalie Loiseau (23%). Malgré la grogne populaire, les sondages ne prévoient pas de catastrophe électorale pour le parti au pouvoir. 

RN : Jordan Bardella (21%). Le Rassemblement National semble toujours séduire les déçus de la politique traditionnelle. Agé de 23 ans, la tête de liste du parti incarne une nouvelle ligne qui veut créer une « alliance européenne des nations »

Les Républicains : François-Xavier Bellamy (12%). Le philosophe et professeur de 35 ans incarnera le parti des Républicains et une ligne plutôt conservatrice en mai prochain. Distancé dans les sondages, le parti a toutefois l’ambition de représenter une alternative à La République en Marche.  

FI : Manon Aubry (8,5%). Loin derrière les deux partis favoris, la France Insoumise tentera sûrement de jouer sur la vague de mécontentement qui dure depuis plusieurs mois. 

EELV : Yannick Jadot (8,5%). L’égalité dans les sondages entre les Ecologistes et les Insoumis illustre une nouvelle fois la division de la gauche. Alors que l’enjeu climatique est lui aussi au centre du projet européen, le parti des verts ne semble pas profiter de la prise de conscience collective actuelle. 

PS : Raphaël Glucksmann (5,5%). Le PS ne semble toujours pas se relever depuis les dernières élections présidentielles, malgré une tête de liste nouvelle sur la scène politique mais connue sur la scène médiatique et intellectuelle 

Amoureux de la France (Debout la France/ Parti chrétien-démocrate/Centre national des indépendants et paysans) : Nicolas Dupont Aignan (5%). Après sa brève alliance avec Marine Le Pen, Dupont Aignan reprend son indépendance à la tête d’un regroupement de partis conservateurs de droite, mais reste loin derrière dans les sondages.