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Bilan du président

Six mois après, non plus le changement car c’est has been mais la transformation promise, où en est-on ? La décadence, le chaos, un pays envahi par les migrants, un pays soumis ? Toujours pas. Le Président Emmanuel Macron a t-il respecté la parole du candidat Macron ?  En effet, l’attente était grande, le changement attendu, et oui, on ne veut pas de la poudre de perlimpinpin pour la France nous. Revenons alors ensemble sur ce début de quinquennat de Juju riche en rebondissements. A noter que nous n’avons toujours pas entendu de « Macron Démission », plutôt bon signe, non ?

 

Il faut bien entendu dans un premier temps s’attarder sur les ordonnances visants à réformer le droit du travail, qui n’ont par ailleurs pas encore fait l’objet d’une loi de ratification même si elles ont été signées avec swag devant les caméras de télévision. Parti du constat selon lequel l’organisation du travail n’était plus adaptée aux mutations économiques, sociales et technologiques, le Président Macron respectant la parole du candidat Macron a engagé cette refonte. Et, avec un taux de chômage aux alentours de 10%, on veut bien le croire ! Une transformation semblait effectivement souhaitable… Ces ordonnances visent notamment à décentraliser dans une certaine mesure les négociations relatives aux accords d’entreprise, en permettant par exemple aux entreprises de moins de 50 salariés de négocier directement avec un élu du personnel – voire même avec tous les salariés pour les entreprises de moins de 20 salariés -, harmoniser les droits des salariés avec un barème des dommages et intérêts perçus en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse afin de donner une meilleure lisibilité au droit et renforcer l’équité entre les salariés. « ET EN MÊME TEMPS » les ordonnances se veulent créatrices de nouveaux droits et garanties pour les salariés en offrant une augmentation des indemnités légales de licenciement. Malgré la forte opposition d’une part du paysage politique (Mélenchon, son ego, et ça fait déjà beaucoup), ceux-ci n’ont pas réussi à mobiliser ni même faire consensus au sein des différents syndicats. Par ailleurs, il devrait s’ajouter à cela une refonte totale de l’apprentissage,  de la formation professionnelle mais aussi de l’assurance-chômage visant à permettre aux démissionnaires de bénéficier de cette assurance dans une certaine mesure (to be continued).

 

Autrement attendue notamment depuis l’affaire Fillon (#MerciPenelope, cette loi, c’est pour toi!), la loi pour la confiance dans la vie politique a beaucoup fait parler d’elle en ce début de quinquennat. En effet, au sein du gouvernement, les porteurs mêmes de cette loi ont pu voir leur probité remise en cause puisque ayant eu des agissements entrant dans le champs d’application de la loi. Après cela, François Bayrou – cet adepte des victoires politiques – a même dû démissionner après une brillante carrière de ministre. Bien entendu, la disposition la plus médiatique a été celle interdisant les emplois familiaux pour les parlementaires mais également celle prévoyant l’interdiction de se présenter  à une élection pour une personne ayant un casier judiciaire B2. Pour autant, cette loi a pu décevoir (notamment les principaux intéressés tristes de ne plus pouvoir rémunérer leur fils avec un salaire croquignolesque, soit 3000 euros avec chauffeur pour classer leurs dossiers le week-end et répondre au téléphone).

 

Le projet de  loi de finances pour 2018  et le projet de budget de la Sécurité sociale ont également  faits parler d’eux en cette fin d’année 2017. Après la baisse des APL de 5 euros devant conduire à la famine tous les étudiants de France, voilà que le gouvernement se voit rebaptisé “le gouvernement des riches” selon certains (bon ils recyclent pas trop leurs surnoms). De quel mal se sont-il rendus coupables ? Et bien de la suppression de l’ISF transformé en impôt sur la fortune immobilière. En effet, le souhait était de favoriser l’investissement, mais là aussi… to be continued. Cependant, que le BDE ne soit pas trop inquiet, les étudiants seront ravis de savoir que non, ils ne devront pas se priver de 2/3 pintes en HH, car oui, c’est la fin des cotisations obligatoires auprès des mutuelles étudiantes. Cette cotisation de 217 euros (oui oui car quand on paie plus de 15 000 euros l’année, on n’oublie pas les 217 euros de cotisation) sera remplacée par une cotisation “vie étudiant”, beaucoup moins chère et là, on dit merci qui ?

 

Bon et même si ça n’intéresse plus personne ici, il faut bien se donner bonne conscience et noter que dès la dernière rentrée, les classes de CP en REP et REP+ ont été doublées, permettant d’avoir dans ces zones des classes avec une douzaine d’élève. De quoi donner de meilleures bases et armes à ces enfants pour devenir par la suite de brillants emyens.

 

Finalement, s’il faut noter une chose qui fera consensus et on se fera tous des câlins collectifs pour fêter ça, c’est que François Hollande ne manque à personne.

 

Emmanuel Macron paraphant les ordonnances.    source: libération.fr

 

Rohman Yacoubi