Entretien C.R.A. du BDA : promouvoir l’Art sous toutes ses formes

Le Bureau Des Arts de l’emlyon, c’est l’une des plus grandes associations étudiantes promouvant l’art dans la région lyonnaise. Organisateur d’événements de toutes tailles – des expositions ou concerts en appartement aux festivals publics de musique ou de courts-métrages qui font salle comble -, de tous types – musique, cinéma, dessin, café-théâtre, ou expositions d’arts -, difficile de définir exactement ce qu’est le BDA. Une chose est sûre, il se réinvente chaque année, pour le plus grand plaisir des étudiants de l’école.

Les Principaux Événéments

  • Le tremplin MANE : c’est l’événement le plus important de l’association, qui réunit dans Lyon 800 étudiants venus de 8 grandes écoles de France. Le concept : deux soirées, une électro, une de groupes provenant de ces écoles, permettant à des jeunes de se produire dans une grande salle, d’être notés par un jury professionnel et d’avoir la possibilité de gagner un enregistrement d’un EP en studio.
L’édition 2018 du MANE.
  • Le CLAC : Concours de courts-métrages mettant en scène de jeunes réalisateurs français sur un thème, renouvelé chaque année. La seule règle : 7 minutes maximum.
  • Les Cafés-théâtre, plus communément appelés KFT : Organisés cinq fois dans l’année, les KFT permettent aux étudiants de l’emlyon de se produire pendant une soirée dans une des salles de théâtre de la ville de Lyon. Musique, danse, théâtre ou stand-up, tout est possible.  
Le dernier KFT des Sons, mandat 2018 du BDA.

Les Conseils d’une Gagnante : Laïla F. des Sc’artface

L’état d’esprit

Pour gagner, il faut rapidement que la liste rentre dans le mode campagne. « Au début, on ne se rendait pas compte de la charge de travail, de ce que cela représentait. ». En effet, les débuts sont difficiles, les personnes ne se connaissent pas toujours bien. La bienveillance est là, mais la cohésion dans le travail de groupe n’est que naissance, et « la cohésion de groupe est venue bien plus tard dans les campagnes ». Ce sont finalement les campagnes qui apprennent à travailler ensemble.

Au début, une mentalité de gagne n’est pas forcément nécessaire. Laïla nous livre ainsi que la liste était au départ plutôt partie pour lister. Certes, « certains étaient très tôt dans l’optique de gagner », mais son but à elle, partagé par beaucoup, c’est avant tout de se faire une grande bande de potes, et de se former. C’est plus tard dans les campagnes, à force d’épreuves, que l’envie de gagner se fait de plus en plus forte. Avec le temps, « cet état d’esprit devient véritablement celui de la liste. Il est difficile de discerner ce que l’on veut de ce que la liste veut. »

A la question de comment la liste BDA gagnante s’est unie, la réponse est claire : « on est devenu une vraie bande de potes. Au fur et à mesure des campagnes, on a adopté une même vision, avec les grandes lignes de ce que l’on voulait faire pour le mandat. Rares furent les moments où l’on s’est rendu compte que certains n’étaient pas dans l’état d’esprit de la liste. »

Qu’est-ce qui a fait la différence ?

Pour les Sc’Art, ce n’était pas vraiment la com sur les réseaux, « d’autres listes étaient bien meilleures que nous. Mais on a fait une très belle CRA, notamment parce que l’on n’avait pas vraiment de pression par rapport à cela. Les coachs nous avaient parlé de la possibilité que seules deux arrivent jusqu’aux trois jours, mais on se doutait bien qu’on allait passer toutes les trois. »

Ses conseils pour les trois jours de la CRA :

Bien gérer la pression, avoir une organisation interne béton, bien écouter les conseils des anciens et comprendre ce que veulent les étudiants de l’école, autant en termes de goodies que de buffet. Voilà comment tirer son épingle du jeu

D’autres points forts ?

Le démarchage, forcément, et notamment en termes de goodies pour gagner en visibilité. Un autre point, plus original, est de s’intéresser sincèrement à toutes les associations de l’emlyon, à ce qu’elles font et recherchent. « Je conseille donc aux listes de s’intéresser sincèrement aux autres associations, c’est vraiment important pour comprendre l’écosystème dans lequel on serait amenés à évoluer. »

Les campagnes, formatrices ?  

En tant que respo com, Laïla nous livre ses conseils : accepter le saut dans l’inconnu, bien s’organiser avec le reste du pôle pour que chacun ait ses tâches, et ne pas hésiter à déléguer lorsque l’on est submergé. Surtout, anticiper les zones de rush. Sa liste, les Sc’Art, a attendu le début de la période de communication pour apprendre à utiliser Photoshop… un enfer qu’elle ne recommande pas.

Les aspects négatifs, il y en a aussi. Le manque de sommeil d’abord, qui se fait ressentir au fur et à mesure de la campagne. Le manque de temps pour soi aussi, qui peut être asphyxiant. Les listeux ont tendance à se forcer à vivre liste, mais une liste bien organisée devrait permettre à ces membres de tourner pour prendre du temps pour soi, respirer un jour ou deux s’il le faut, afin d’être d’attaque pour la suite.

Un autre point négatif concerne la pression que peuvent se mettre les listes, parfois démesurés par rapport aux enjeux avec le recul. En effet, Laïla fait remarquer que « La liste peut se mettre une pression énorme pour un mandat, alors même qu’après, beaucoup rejoignent de grandes associations et s’amusent aussi. Ils peuvent également rencontrer de nouvelles personnes dans leurs nouvelles associations. Je pense donc qu’il faut apprendre à relativiser ce but. »

La clef de voûte de la hotline, grand event de la CRA, est pour Laila la clé. Trop de listes sous-estiment l’organisation qu’implique ce week-end. La hotline, ce n’est pas seulement faire à manger, mais c’est également toute la logistique qui y est liée, les animations à préparer. Un autre conseil, que chacun tienne ses tâches au moment venu.  

Le meilleur moment des campagnes pour un listeux, c’est tout de même l’annonce de la victoire. Celle-ci était d’autant plus stressante qu’elle était précédée d’une présentation, et de barres qui grimpaient pour chaque association jusqu’à ce qu’une s’envole.   

Les 3 Raisons de lister BDA selon Verbatem

  1. Transmettre l’amour de l’art : lister BDA, c’est la possibilité de promouvoir l’art sous ses différentes formes.
  2. Kiffer avec une bande de potes : avec plus de marge de manœuvre que les autres associations à liste, le BDA permet de faire un énorme mandat tout en s’amusant avec ses amis.
  3. Être plus proches de la finale : On ne le dit pas assez, mais moins de listes au début, c’est aussi plus de chances d’aller à la CRA.