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Comment trouver son stage pour la mission préma ?

Qui gère la recherche de stages dans le Programme Grandes Ecoles ?

Vous avez Madame Guery (Responsable accompagnement carrières MSc ndlr) , qui gère la recherche de stages pour la totalité du Programme Grandes Ecoles. Mais en année 1, vous n’avez pas la totalité des accès pour la recherche de stages : il y a les cours que vous recevrez en A2, les ateliers obligatoires. Il y a plein de choses différentes entre les A1, les A2 et les A3.

 

Et pour la recherche de stages en première année, à qui faut-il s’adresser ?

 A moi, qui suis le référent des années 1 qui recherchent leur stage. Depuis cette année, pour vous aider à chercher, nous avons aussi instauré des cours avec des professeurs, les Xrent. J’aimerais aussi insister sur les outils que vous avez à disposition : le Career Center et Jobteaser accueillent une masse de stages.  

 

Quels outils privilégier pour sa recherche de stage ?

 Le Career Center et Jobteaser. Il y a deux ans, le Career Center n’était pas aussi étoffé : les entreprises m’envoyaient les offres de stage, elles ne pensaient pas systématiquement à mettre leurs offres en lignes. Maintenant, elles ont pris l’habitude de mettre directement leurs offres sur le site.

 

Et ces offres sont vraiment destinées aux A1 ? Car j’y ai fait un tour récemment, et beaucoup d’entreprises cherchaient des étudiants en fin de parcours.

 Oui, c’est vrai, et cela dépend en réalité surtout de la période. En février, il est vrai qu’ils recherchent en général des étudiants plutôt en fin de parcours. Les offres actuelles touchent donc plus les A2 et les A3. Pour vous (les A1 ndlr), c’est plus tard. Il est vrai que globalement, toutes les entreprises qui prennent des étudiants pour 6 mois vont mettre en ligne leurs offres en février-mars, pas avant. C’est pourquoi vous ne les voyez pas. Ce qui est un peu compliqué, c’est que je ne peux pas vérifier que toutes les entreprises remettent bien les offres de stages en ligne. Beaucoup comptent sur les anciens stagiaires pour recruter…

 

…Ils agissent en ambassadeurs en quelque sorte.

 Voilà, c’est vrai que l’entreprise n’a alors pas à déposer d’offre. L’étudiant fait le recrutement, elle n’a qu’à sélectionner une des candidatures. Globalement, sur les cinq cent que vous êtes, je pense qu’à peu près 200 stages seront remis dans la boucle par rapport à l’année dernière. C’est énorme, près de 50% des stages ayant déjà été effectués. C’est donc une mine d’or, surtout puisque ces stages correspondent avant tout aux A1, et non aux A2 et A3, qui n’ont pas les mêmes périodes de stage. Ceux qui sont habitués à prendre des A1 savent ce que vous pouvez faire, ces stages seront moins poussés que d’autres.

 

Ceux qui cherchent un suivi individualisé peuvent venir vous voir. Plus globalement, comment l’emlyon peut-elle aider les 1A dans la recherche de stage ?

 Pour l’instant, même s’il n’y a pas officiellement de référent, comme en deuxième ou troisième année, je peux vous aider. Il y aussi Catou Faust, responsable pédagogique de la mission, qui met en place des cours avec des intervenants dédiés pour vous aider au niveau de la recherche, et notamment au niveau de ce qui est administratif.

 Après, pour ce qu’il y a de l’accompagnement en face à face, il n’y en a pas réellement. Cela va être mis en place à partir de septembre 2018. Vous avez quand même des cours, des conférences, et vous pouvez toujours venir au Career Center demander des conseils. Nous sommes d’ailleurs tous au même endroit, alors qu’avant c’était dissocié. Les personnes qui travaillent avec moi, pour les stages A2, A3, sont parfois aussi à même de vous aider.

 

Vous avez parlé d’aide administrative, qu’entendez-vous par là ?

 A cette période, certains commencent à trouver des stages. Ils peuvent venir avec leur convention de stage, et je peux les conseiller en leur disant si cette entreprise est fiable, ou si au contraire elle est blacklistée. La diffusion de la liste des entreprises blacklistées étant interdite, il faut venir me voir. Faites attention, certaines entreprises blacklistées sont présentes sur JobTeaser. Sur Career Center en revanche, toutes ont été validées par l’emlyon.

 

Et comment aidez-vous ceux qui n’ont pas trouvé de stage jusqu’en juin ?

 Même s’il est tôt dans la saison : il y a la campagne, il y a pleins de choses qui font que vous avez des aléas dans le planning… il faut vraiment que vous cherchiez. Fin avril, je demande aux étudiants où ils en sont avec leurs recherches. Certaines personnes viennent me voir en me disant qu’elles n’ont que des refus. Je peux les aider avec leur cv, me penche aussi sur le nombre de demandes. S’il y en a 10, c’est trop peu. Il faut plutôt tabler sur une cinquantaine de demandes. Mais tout dépend des profils.

 Enfin, quand on arrive fin mai, je convoque ceux qui n’ont pas trouvé de stage. Cela peut être lié au manque de recherche : je demande alors un bilan de recherche. Mais cela peut aussi être lié à des raisons personnelles, familiales ou financières, et dans ce cas, on cherche une solution ensemble.

 Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est qu’aucun étudiant ne part pas. Vous êtes obligés de partir pour valider l’année. Parfois, des parents d’étudiants n’ayant rien trouvé paient des organismes 800 à 1 000 euros, alors que des stages sont en ligne…

Note : en juin, nous recevons 5 à 10 offres d’entreprises qui cherchent toujours des stagiaires. Venez-nous voir, nous vous renseignerons.

 

Vous avez mentionné les ressources non proposées par l’emlyon, les étudiants trouvent-ils aussi des stages par d’autres moyens : réseau, Linkedin ?

 En première année, c’est un peu compliqué de trouver par Linkedin. Bien souvent, le cv est très scolaire. C’est un peu plus facile pour ceux qui sont déjà allés à l’étranger. Le site iAgora permet aussi parfois de trouver en Europe. 20% enfin, trouvent par relations personnelles.

 

Comment fonctionne iAgora ?

Exactement comme JobTeaser. C’est un site de référencement de stages dont emlyon vous paie l’accès. Vous pouvez aller sur toutes les offres, en Europe. Mais les étudiants n’y pensent pas spontanément.

 

Est-ce aussi développé que JobTeaser ? Retrouve-t-on des offres réservées à l’emlyon ?

Elles sont pour tout le monde, mais il est vrai qu’elles sont ciblées. Nous avons donc la fiabilité avec iAgora. Les entreprises sont référencées en fonction du retour des étudiants. Il y a deux ans, iAgora fonctionnait énormément. Cette année, ça a été complètement l’inverse, puisque le Career Center et JobTeaser ont été beaucoup plus privilégiés.

 

Donc, pour résumer, quelles étaient les plateformes les plus utilisées par les 1A l’année dernière ?

 Career Center/Jobteaser d’abord. Avant, je transférais les offres des entreprises par mail, qui demandaient un autre stagiaire. Maintenant, elles passent directement par là. Au niveau des sites, il y a aussi les sites directs d’entreprises, mais c’est plus ciblé sur les A2 et les A3, parce qu’ils demandent quand même des profils…

…Avec de l’expérience…

Oui voilà, à moins que vous ayez déjà des relations personnelles et que vous rentrez dans les grands groupes, et là ça peut être possible.

 

Comment évolue l’aide de l’école ?

Ce qui pose le plus problème maintenant sur la promo, c’est que vous êtes beaucoup. D’ailleurs, qu’est-ce que vous ressentez ? Est-ce que vous trouvez que les étudiants utilisent vraiment le Career Center ?

 

Je pense qu’il est encore tôt pour le dire. Après, c’est aussi avec des journées comme celle-ci (c’était le jour où les A2 tenaient des stands pour présenter leurs stages), qui agissent comme des piqures de rappel, que les recherches avancent.

Oui, et d’ailleurs, certaines entreprises ne prennent pas la peine de mettre leurs offres en ligne, et ce sont les anciens stagiaires qui sont chargés de trouver un remplaçant. Car pour les entreprises, c’est du travail, et elles se disent que l’étudiant va lui en envoyer. Parfois, les bonnes offres tombent tard. Et après, les étudiants se retrouvent avec deux stages.

Que faire dans ce cas ?

On aime pas du tout quand ça arrive, car la convention de stage reste un CDD, c’est un contrat de travail. Quand ça arrive, nous encourageons les étudiants à rompre à l’amiable, et à remettre l’offre directement à toute la promo pour envoyer un autre étudiant. J’ai déjà eu des cas où les étudiants ont annulé jusqu’à une semaine avant le début du stage. Et là, pour l’école, ce n’est pas normal, et pour l’étudiant c’est pas correct non plus.

Et vous, vous avez trouvé votre stage d’ailleurs ?

 

Non, mais un de mes colocataires a trouvé, donc on doit se situer dans la moyenne (rires).

Et où le cherchez-vous ?

 

Plutôt aux Etats-Unis, dans les pays scandinaves ou en Allemagne.

Ah, en Allemagne, il y a du travail, d’autant plus qu’ils ne vous considèrent pas comme des stagiaires.

Dans les pays scandinaves, il y a très peu d’offres, ce sont des pays assez hermétiques. Ils privilégient les élèves nationaux. Le statut stagiaire n’existe pas réellement non plus, donc ce sera un vrai CDD. Le coût de la vie est aussi très cher, ce qui rebute également. Sur iAgora, il y a beaucoup d’offres sur l’Amérique du Nord, puisque c’est très ciblé sur l’Europe. Sur la base de données, vous le remarquez bien d’ailleurs, très peu de gens vont dans les pays du Nord : un en Irlande, un en Suède.

 

C’est vrai, la majorité des étudiants vont plutôt en Amérique latine.

Oui, ça dépend surtout des langues parlées. En Amérique latine, il est vrai que la vie coûte peu cher, mais vous n’êtes généralement pas payé pendant les six mois. Ce ne sont souvent par contre pas des stages très poussés, donc il y en a pour qui ça ne correspond pas. Si vous avez à l’idée de travailler dans le conseil par exemple. Par contre, si vous voulez faire un peu de tout, c’est très valorisant.

En Amérique du Nord, cette année, très peu d’étudiants y sont partis pour la simple raison qu’il est difficile d’obtenir un visa. En effet, les entreprises sont de plus en plus réticentes à vous sponsoriser pour des stages.

 

Ça tombe bien, j’ai ma double nationalité (rires)

Ah, vous êtes gâté. Mais cela vous donne-t-il le droit d’aller dans ce pays alors ? Si c’est votre pays d’origine ? (Après vérification sur son ordinateur) Ah oui, c’est seulement après un certain nombre d’années alors.

 

Est-il possible de partir dans un pays proche ?

 Oui, nous avons assoupli les conditions. Il y a deux ans, partir en Belgique, aux Pays-Bas était impossible parce qu’il fallait partir loin. Maintenant, c’est plus vrai. D’abord, parce que c’est très difficile pour un étudiant de trouver un stage rémunéré loin. Il y a cette barrière qui fait que 55% des stages sont rémunérés à 0€. C’est énorme, puisqu’il faut vivre pendant 6 mois, et payer l’école. Ce sont des paramètres que l’on a pris en compte. Un stage à Monaco peut aussi être très intéressant, même si vous n’êtes pas loin. Si vous faites de l’import-export, vous parlez anglais.

 Avant, on jouait sur le côté mission à l’international. On refusait la Martinique, la Guadeloupe… mais ce n’est pas la France. Il faut aussi prendre en compte les évolutions : les offres deviennent rares, vous êtes cinq cents sur le marché à partir tous ensemble. Donc je ne ferme plus de portes.

 

Et pour ceux qui veulent rester en France ?

 Ce n’est pas autorisé, sauf pour ceux qui ont des problèmes personnels valables. On voit cela au cas par cas. Mais il est vrai qu’en Belgique, il y a de super stages. Donc prenez les.

 

D’expérience, selon vous, les meilleurs stages sont souvent les plus proches ? Peut-être européens ? Ou l’on ne peut pas généraliser ?

 On ne peut pas généraliser. En Allemagne, il y a de bons stages parce qu’ils sont très carrés. Là-bas, les entreprises ne vous donneront pas que des photocopies à faire. En Amérique du Sud, c’est plus cool au niveau des conditions de travail, mais vous faites un peu de tout alors que d’autres font la même chose pendant les six mois. Par exemple, Amaris à Barcelone, en prend quinze à chaque fois qui sont au téléphone, font du conseil. Après il y a le côté Barcelone qui plaît.

 Une autre idée de lieu où les stages sont valorisants : l’Australie. La vie y est par contre très chère, donc vous êtes obligé de cumuler un emploi à côté. Mais ça, vous le savez dès le départ. Tous ceux qui reviennent d’Australie sont enchantés.

 L’Asie est à double-tranchant. Au niveau du Vietnam, Cambodge, ce sont surtout des petites start-ups. Il y a la barrière de la langue, la culture, donc là ça peut être valorisant pour certains. Mais pour ceux qui ne sont pas débrouillards, qui ne sont pas partis avant, ça peut être compliqué. Ils travaillent douze heures par jour, donc il faut être préparé à tout ça.

 

Tout dépend des priorités en fin de compte

Voilà, parce que ces mêmes personnes pourront me dire que le stage ne leur a pas plu, mais qu’elles ont pu avoir des contacts avec d’autres personnes. Il y en a d’autres pour qui cela a été dévalorisant. Tout dépend de quelle façon la personne le perçoit.

Auriez-vous des conseils pour trouver un stage valorisant ?

C’est difficile en première année…

 

Et comment faire pour que l’intitulé du stage soit respecté ? Qu’une fois arrivé, le contenu du stage soit conforme aux attentes de l’annonce ?

 Pour cela, il ne faut pas hésiter à aller voir le maître de stage. Certains étudiants arrivent sur place en disant que l’offre ne correspond pas du tout à la réalité. Si vous n’allez pas voir le maître de stage, en disant que vous avez envie de faire un projet, d’apporter quelque chose, vous êtes en droit. Si vous restez six mois derrière un bureau, sans rien demander au maître de stage, vous serez en partie responsables de votre déception.  

 C’est pourquoi, après deux mois, on fait un bilan en vous demandant si tout se passe bien. C’est souvent le moment où vous êtes au plus bas, en disant que ça ne va pas, que vous vous ennuyez, que votre famille vous manque. C’est pour cela qu’il faut après mettre en place des entretiens avec votre maître de stage. Gardez en tête que le lien avec l’école n’est jamais coupé pendant vos six mois. Il faut savoir que l’école est toujours derrière vous. On ne vous envoie pas dans la nature, sans nouvelle. Nous sommes toujours là pour surveiller que vous allez bien : vous partez six mois, loin, et de plus en plus d’entreprises abusent des stagiaires, en vous faisant travailler comme des fous pour rien. Donc cette pression est très difficile, parce que six mois, c’est long.

 

 Nous devrons choisir nos électifs de deuxième année pendant nos stages, en septembre. Pourriez-vous nous en dire quelques mots ?

 Si vous voulez de l’aide personnalisée, allez voir Madame Guery, qui a tous les outils pour les A2/A3. Sinon, et j’insiste vraiment sur ce point, toutes les informations sur votre parcours académique se trouvent sur la communauté PGE sur Connection. Vous y trouverez tout : vos futurs parcours, les parcours spécialisés, les stages. Il y a vraiment l’offre de cours que vous pouvez avoir en A2, et même s’il est tôt, vous vous projetez.

 

Et c’est aussi utile pour se construire un parcours cohérent.

Voilà, surtout parce que lorsque vous allez choisir vos cours, vous serez à l’étranger. En septembre, lorsque vous allez vous inscrire, il va falloir choisir votre parcours. Et quand vous n’êtes pas là, que vous ne savez pas quoi faire, vous prenez le parcours classique. Le problème est que, lorsque vous revenez, et vous êtes nombreux, vous vous rendez compte que ça ne vous correspond pas. C’est pour ça que se documenter avant de partir est important. Il y a vraiment toutes les informations, même pour les bourses de mobilité : suis-je éligible ?  Tout est dans la communauté Student Affairs ! Donc la grande communauté Programme Grande Ecole, Guide des Opportunités, Echanges Académiques, tout est là-dedans. Pour ce qui est de vos futurs parcours, vous pouvez tout à fait aller voir dès maintenant la DEA, la Direction des Experts Apprenants, où il y a toutes assistantes pour vos futurs parcours. J’aimerais faire ça, est-ce possible avec mon parcours ? etc.

Donc relayez-vraiment l’information.

 

 

Une capture d’écran de la communauté Programme Grande Ecole, allez y faire un tour

 

Propos recueillis par Nicolas Multon, étudiant en première année