You are currently viewing Ton parcours décrypté

Ton parcours décrypté

En arrivant à l’emlyon, peu peuvent clairement dire ce qui les attend. Cours importants, calendrier de l’année, esprit du programme…Tant de questions sans réponses qui peuvent être source de frustration. Pour vous aider à vous orienter rapidement, nous sommes allés rencontrer de Nathalie Hector, directrice du PGE. 

Note : Cet article a été rédigé par Verbat’em et non l’administration. Nous en assumons les possibles erreurs. 

Article de Nicolas Multon et Thomas Khelifi, journalistes de Verbat’em


Nathalie Hector, Directrice du PGE

I Première année : la théorie au service de la pratique

Ce qui ne dure que la première année 

La première année comporte trois grands types de cours: les fondamentaux, les cours “basics online” et les cours “ADN@earlymakers”. Les deux premiers ont pour but de créer un socle de connaissances théoriques utile pour réaliser les cours de mise en pratique “ADN” qui sont les plus importants de la première année. Les AST Eco-gestion ont jusqu’à décembre pour les finir, les CPGE mai.

1) “ADN@earlymakers” : apprendre par la pratique 

Quelques mots de Nathalie Hector : “PCE et RECAPPS sont deux cours particulièrement importants. Ils permettent de mettre en pratique les acquis théoriques et de développer des compétences par l’action en gestion de projet et méthodologie de la recherche. Il y a aussi disrupted future, qui permet d’apprendre à avoir une vision prospective et de ressentir les tendances d’un marché, et web design, qui permet de s’initier à la création d’un site web. Ces quatre cours sont importants car ils constituent la base du calcul pour la sélection aux échanges internationaux.” 

LES COURS «ADN»: apprendre en faisant

Création d’entreprise (parfois appelé PCE, projet de création d’entreprise): 

En groupe, il s’agit de créer une entreprise dans un cadre contrôlé : réflexion sur le business model, rédaction d’un business plan, création d’une page web et pitch de soutenance. “Jusqu’ici, le projet s’arrêtait là. L’année dernière, les entreprises qui ont assisté aux pitchs ont tellement apprécié qu’on s’est dit qu’on devait aller plus loin”. Dès cette année, les étudiants vont donc devoir prototyper leur produit ou leur service. Des ressources seront à disposition au makers’ lab pour créer le produit, l’application, etc. Ce cours de 10 ECTS est l’un des piliers du parcours qui permet une mise en pratique de toutes les disciplines étudiées dans le cadre de cours fondamentaux et basics online. Création d’entreprise s’étend sur plusieurs mois.

Web design: 

Ce cours a pour objectif de développer des bases en codage et en création de site internet, compétences très utiles pour les autres cours et projets à l’emlyon ainsi que pour la suite de son parcours.

Recherches appliquées en sciences sociales (RECAPSS) :

En groupe, les étudiants choisiront un thème qui les intéresse. Ils seront encadrés par un professeur-chercheur qui expliquera les méthodes de recherche scientifique et les guidera dans la rédaction d’un article de recherche scientifique. Les recherches effectuées seront présentées dans le cadre d’un oral. RECAPPS sera proposé au premier semestre de l’année 1.

disruption future : 

L’objectif de ce cours est d’être capable de prévoir et d’anticiper le changement au lieu de le subir. Pour y parvenir, le cours articule des travaux de réflexion sur des problématiques actuelles, comme la smart city pour la métropole de Lyon, dans une démarche active: trouver soi-même les données et informations plutôt que de les recevoir sous forme de cours magistraux. Il s’agit ensuite pour les étudiants de proposer des solutions et de les présenter à des professionnels à l’oral ou sous forme de podcast.

2) Cours prérequis en ligne en anglais (parfois appelés “Basics Online”) : le socle théorique de base, à travailler chez soi

Ces cours constituent le socle classique de connaissances requises en école de commerce. Ils doivent être assimilés au plus vite pour être mis en pratique dans les autres cours, dans le cadre des stages ou de tout autre projet.

Il y a 4 cours en ligne:

    • Financial Basics
    • Marketing Online
    • Fundamentals of Project Management
    • Introduction to Business Analytics and Data Analysis

Ces cours sont en libre-accès de septembre à décembre pour les AST Eco-gestion et jusqu’à mars pour les CPGE. Pour valider ces cours, il faut obtenir une note de 16/20 ou plus à un test en ligne (test qui peut être fait autant de fois que nécessaire de septembre à mars).

Bien que ces cours soient ouverts jusqu’en mars, Nathalie Hector recommande de ne pas attendre pour travailler les cours en distanciel. Cela permet d’avoir un premier socle de connaissances théoriques pour pouvoir aller plus loin dans les travaux pratiques.

3) Cours fondamentaux : le socle théorique de base, à travailler en cours

Les cours fondamentaux doivent être suivis pour devenir opérationnel dans les disciplines classiques : 

    • Finance d’entreprise
    • Finance managériale
    • Marketing
    • Droit ou Économie pour les AST et Droit pour les CPGE 

Les langues

Les cours sont répartis en modules thématiques portant sur des problématiques sociétales:

LV1: 3×3 cours de 1h30 dans l’année. Chaque cycle de cours comporte également 2 “séances distancielles” qui se limitent souvent à du travail à la maison.

LV2: 2×3 cours de 1h30 (idem)

Ce qui commence en première année mais s’étend jusqu’à la fin. 

1) Les Autres Requis

Certains requis s’étendent sur toute la durée de votre parcours : SPARCK 360° et les maker’s projects. SPARCK 360° a pour but de vous aider à vous orienter professionnellement et les maker’s projects testeront vos capacités à entreprendre. Voir le III pour plus d’informations.

2) Les opportunités annexes

D’autres opportunités, qui ne sont pas des cours, viennent compléter l’offre. Certains, à l’instar de la vie associative, peuvent être amenés à prendre la majorité de votre temps :

    • Vie associative
    • Projets personnels 
    • Doubles diplômes
    • Échanges académiques
    • Conférences, workshops, événements carrière

Un guide des opportunités est déjà disponible sur Connections. La version 2019-2020 sera mise en ligne fin octobre 2019 d’après Nathalie Hector. 

L’année se termine par le stage, de 4 à 6 mois. C’est la première expérience professionnelle pour la majorité des CPGE et pour certains AST. Il doit être fait à l’international pour les CPGE, n’importe où pour les AST.

Notes du M

Dans les faits, les CPGE choisissent vraiment tous types de destinations (la carte des destinations 2018) tandis que les AST privilégient la France. Nous te conseillons de commencer à y réfléchir avant janvier pour avoir plus de chance d’obtenir le stage de tes rêves et éviter le stress de dernière minute. 

Plus tôt vous consultez le guide des opportunités, plus tôt vous saurez comment organiser votre scolarité.

II Après la première année : le parcours à la carte

1) La structure du programme

Après janvier de la première année pour les AST et le retour du stage de première année pour les CPGE, les étudiants construisent eux-mêmes leur programme. L’année est découpée en périodes de 2 mois, les bimestres. Il y en a 6 dans l’année: septembre/octobre, novembre/décembre, janvier/février, mars/avril, mai/juin et juillet/août. 

Dans chaque bimestre, vous pouvez valider jusqu’à 15 crédits ECTS, ce qui correspond à 4 cours maximum. 2,5 ou 5 ECTS sont attribués pour chaque cours.  

Les étudiants planifient eux-mêmes leurs bimestres. Ils peuvent ne pas prendre de cours pour deux mois et se concentrer sur leur association, leurs projets, partir en stage ou dans un campus partenaire, etc. 

Le parcours étant à la carte, vous pouvez prendre des cours dans toutes les matières ou vous spécialiser plus rapidement. Selon Nathalie Hector, l’administration va continuer à améliorer le système de choix de cours en adaptant l’offre à la demande, mettant fin au système du shotgun.

Note du M

Pour les échanges académiques, il faut s’y prendre pas moins d’un an à l’avance et certains campus ne sont disponibles qu’à certaines périodes. Renseignez-vous vite. 

Pour les cours à prendre, identifiez les “groupes disciplinaires” (qui correspondent à la finance, le marketing, etc) et renseignez-vous auprès du référent pour obtenir les informations.

2) La fin du parcours : Le chef d’œuvre (ex-projet de fin d’études)

Jusqu’ici, les étudiants avaient à rédiger un mémoire. Beaucoup n’y trouvaient pas d’intérêt et le rendu s’en faisait ressentir. Pour être cohérent avec la pédagogie par l’action de l’école et pour permettre aux étudiants de mener un projet qui leur plaît, l’administration a élargi le nombre de projets reçus au titre de projet de fin d’études. Dès maintenant, tout projet concret suffisamment important et en phase avec le parcours professionnel de chaque étudiant peut faire l’objet du chef d’œuvre (création d’entreprise, roman, etc.). Ce projet peut être mené seul ou à plusieurs. Nathalie Hector l’a redit, “le but est de personnaliser peu à peu tous les requis au diplôme.” Un cadre très précis via un guide méthodologique sera consultable fin octobre. 

Pour les 3A, la norme reste le mémoire. Il faut demander à l’administration pour rendre un autre type de projet.

III Les projets qui jalonnent le parcours

Deux cours/projets jalonnent la scolarité de chaque étudiant à emlyon: SPARCK 360° et les maker’s projects. Pour information, SPARCK 360° fera l’objet d’une soutenance en fin de scolarité dans le cadre de la présentation de votre requis « chef d’œuvre ». Tous les étudiants post-CPGE doivent faire 2 maker’s projects, les AST un.

1) Pour s’orienter professionnellement : SPARCK 360°

Ce programme est constitué d’ateliers d’accompagnement, du début à la fin du parcours, pour travailler son orientation personnelle et professionnelle. 

Beaucoup d’étudiants entrant en école de management n’ont qu’une idée vague de ce qu’ils veulent faire. C’est une réflexion complexe à mener, qui nécessite de savoir plus globalement qui l’on est, ce qui nous fait vibrer, quelle vie l’on veut mener, etc. Avec SPARCK 360°, l’administration veut donner aux étudiants les outils pour s’orienter. 

Dès la rentrée, des ateliers avec l’équipe pédagogique et l’équipe carrière seront organisés pour aider les étudiants à travailler leur développement personnel. 

Tout au long de leur parcours, ces ateliers leur permettront de prendre conscience de leurs forces et faiblesses, pour que chacun puisse adapter ses projets en vue de son prochain stage, son prochain projet, et de son ambition à long-terme.

 À la fin de leur parcours, les étudiants suivront des ateliers pour définir dans quelle type d’entreprise ils voudront travailler et pourquoi. Cette réflexion inclut une réflexion sur la carrière que l’on veut faire mais aussi, de façon plus large, sur la vie que l’on veut mener. Elle a par exemple pour but d’aider à réfléchir à la qualité de vie et à l’équilibre vie professionnelle/vie privée.

Ces ateliers, ainsi que toute la démarche SPARCK 360°, permettront d’utiliser la “méthode des 4P” : profession, passion, purpose et priority. Les 4P doivent servir de boussole aux étudiants et les aider à s’orienter. Avec cette boussole, l’idée est de pouvoir mieux identifier ce qui nous importe le plus tôt possible afin de construire une vision cohérente de notre avenir. 

Le programme a été élaboré avec Sanjeev Rao que vous aurez l’occasion de rencontrer lors des ateliers. Il y a adapté une méthode d’introspection à succès qu’il utilise dans un MBA donné à l’école. 

2) Des projets entrepreneuriaux : Les makers’ projects 

Les post-CPGE en ont deux à faire pendant leur scolarité, les AST un seul. Ce sont des projets entrepreneuriaux qui peuvent être menés dans n’importe quel contexte: associatif à l’emlyon, création d’entreprise, etc. 

Pour les accompagner, l’emlyon a mis en place la makers’ factory, un espace physique tout à gauche du bâtiment A (rez-de-chaussée) avec des coachs pour les accompagner. Chaque maker’s project est encadré par un coach référent qui pourra apporter son aide puis valider le projet. Les étudiants sont encouragés à utiliser le makers’ lab pour créer des prototypes ou quelqu’autre objet utile à leur projet grâce aux ressources mises à leur disposition: impression 3D, découpe bois, etc. 

Le maker’s project peut être validé en parallèle de la période à l’international s’il valide un des objectifs du développement durable.


D’où l’on vient: les évolutions du PGE

Le mot clef est le parcours à la carte. L’administration continue à le structurer. Nathalie Hector est arrivée en avril 2018, “quand le mot d’ordre des étudiants était shotgun, je me suis engagée auprès d’eux à m’en débarrasser, chose faite sur l’année 2018-2019”. Nous restons dans une période transitoire reconnaît Nathalie Hector: “intégrer un nouvel outil prend du temps”.

Septembre 2019 marque un nouveau début avec le nouveau logiciel de choix de cours, course advisor. Les deux premiers cycles étaient “un peu compliqués”, avec un déploiement qu’elle a admis tardif, mi-juillet.  Impossible en deux mois et demi d’adapter l’offre de cours à la demande. Dès le 3C, qui démarre en janvier, la direction adaptera mieux l’offre de cours aux intentions des étudiants. Il est donc important de choisir ses cours tôt afin que l’administration et la faculté puisse adapter la demande à  l’offre. “L’objectif de cette année est que le logiciel de choix de cours fonctionne et que l’offre de cours soit calibrée à la demande dans la mesure du possible.”


L’évolution de l’offre de cours

LE défi pour la suite: enrichir l’offre de cours. L’offre de cours est aujourd’hui assez classique, a admis Nathalie Hector. Les étudiants se ruent sur les quelques cours – conseil, finance, code – qui sont proposés. Elle veut développer des cours “à la hauteur de l’école”, et aimerait voir arriver des cours créatifs comme les neurosciences. Ayant maintenant accès aux données issues des choix des étudiants, l’administration va pouvoir revoir et améliorer l’offre.

Un autre défi sera la personnalisation des cours. S’appuyant sur la tendance en marketing qui touche à la fois les produits et les services, conçus de plus en plus sur mesure, Nathalie  Hector explique qu’il faut “travailler sur la personnalisation du parcours et la singularité des étudiants”. Consciente de l’importance de se démarquer sur le marché du travail, elle explique que c’est ce qui sous-tend la logique du «parcours du héros» : sortir de sa zone de confort pour avoir un parcours intéressant. C’est le premier jour de stage, la création d’une entreprise. “Je veux que tous les étudiants arrivent à faire des choix se demandant si ça va les amener à sortir de leur zone de confort.” En association, va-t-on simplement reprendre le mandat ou créer quelque chose de nouveau ? Le stage facile d’accès ou dans un domaine ou une zone géographique que l’on ne maîtrise pas? Elle encourage les étudiants à ne pas choisir la voie de la facilité pendant leurs études. Avoir son diplôme ne suffit pas. Il faut chercher à profiter au mieux des opportunités au cours de sa scolarité.