Aux origines du RISE…
The RISE est né en 2012, de l’initiative d’étudiants de 8 campus d’école différentes (emlyon, EDHEC, ESSEC, Audencia, ESCP, GEM, ESCD 3A, ENPC) très intéressés par le concept de Babyloan (première plateforme de micro-crédits solidaires à travers le monde). Cette dernière entreprise a donc développé ce challenge solidarité inter campus pour permettre aux micro-entrepreneurs isolés de pouvoir trouver des fonds pour lancer leur projet. Les associations étudiantes des écoles et universités représentent leur campus et les étudiants pendant 2 jours de collecte intensive en Novembre.
Dès la première édition donc, 6 000 € ont été levés à destination de ces micro-entrepreneurs, joli pour une première, n’est-ce pas ? Attendez donc la suite… 6 ans plus tard, en 2018, pas moins de 41 campus d’écoles françaises (écoles de commerce, d’ingénieurs et universités) se sont mobilisés. Au total, plus de 3 500 prêteurs se sont engagés en faveur des micro-crédits. Au final, un peu plus de 415 000 € ont été prêtés durant l’événement, en 2 jours seulement ! De quoi ravir les quelques 239 micro-entrepreneurs qui pourront, grâce à l’initiative de The Rise, porter leur projet et avoir un impact maximal (cf.infographie ci-dessous).
THE RISE ÉDITION 2018
Concrètement, ça fonctionne comment ?
Pendant quelques jours, les assos étudiantes des écoles participantes se mobilisent et doivent réunir le plus d’argent possible pour financer les projets des micro-entrepreneurs à travers le monde entier.
Babyloan permet de faire un prêt personnalisé et immédiat, à partir de 10 €. Voici le fonctionnement en 6 étapes :
- J’accède au site www.therise.fr et je clique sur le logo de mon école. Je serai alors redirigé sur la plate-forme de prêt de mon campus.
- Je choisis le projet du micro-entrepreneur qui m’intéresse le plus
- Je prête en ligne en me créant un compte ou en me connectant à mon compte Babyloan
- À la fin du challenge (qui dure 2 jours), les prêts collectés sont transférés aux micro-entrepreneurs au niveau local (mon argent ne me sera donc pas remboursé dès le mois suivant le prêt).
- Les micro-entrepreneurs s’engagent ensuite à rembourser chaque mois une partie du prêt (sans aucun intérêt, on vous voit baver d’avance bande de sharks !). Les versements se font directement sur ma tirelire Babyloan.
- Une fois mon argent remboursé, soit je choisis de le re-prêter pour un autre projet, soit je le récupère.
Prenons un exemple concret : Nico prête 50 € à Bibi qui s’est engagée à le rembourser au bout de 5 mois. Le premier mois, Nico ne récupérera rien, puis il recevra 10 euros chaque mois jusqu’à remboursement intégral.
Zoom sur le statut du micro-entrepreneur…
Un micro-entrepreneur est une personne à faibles revenus qui ne remplit donc pas les exigences des institutions financières classiques afin d’obtenir un prêt pour financer son projet d’entreprise (garanties, dépôt minimum, documents d’identification etc). Si la majeure partie des micro-entrepreneurs sont originaires des pays dits « en développement », ils sont également nombreux dans les pays développés. En général, les micro-entrepreneurs sont remplis de belles idées, connaissent très bien leur environnement et les besoins de celui-ci mais ne sont que peu diplômés et ne bénéficient bien souvent pas d’un réseau suffisant pour trouver les fonds nécessaires au démarrage de leur activité, qui fera passer leur projet de simple idée à une véritable entreprise ! Aidons les donc en ce sens !
Un exemple de bénéficiaire de micro-crédit : Liduvina
Liduvina a 63 ans, elle est maman de cinq enfants et vit avec son compagnon à Huarochiri (Pérou). Pendant ses premières années en tant que cliente, les micro-crédits accordés à Liduvina lui ont permis d’investir dans le fonds de roulement de son magasin de vêtements.
En mars 2016, peu de temps avant la rentrée scolaire péruvienne, Liduvina obtient un microcrédit sur Babyloan qui lui permet d’acheter des uniformes scolaires pour son magasin de vêtements. Elle en obtient un second quelques mois plus tard, qu’elle utilise pour diversifier son offre. Ces crédits lui permettent d’augmenter ses ventes et de voir son commerce prospérer. Un an plus tard, elle obtient un nouveau microcrédit sur Babyloan, avec lequel elle achète de nouveaux vêtements, de sport notamment. Ce prêt lui permet de passer à l’échelle supérieure et de s’approvisionner en gros.
Liduvina ne s’arrête pas là puisque en 2018, elle sollicite un nouveau microcrédit, qui l’autorise à ouvrir un nouveau négoce. C’est ainsi que naît son centre internet, où elle accueille des personnes de tous âges qui ont besoin de se connecter.
Son ambition aujourd’hui ? Ouvrir un troisième commerce, dont l’activité n’est pas encore décidée.
The RISE dans les années à venir, ça donnerait quoi ?
Le moins que l’on puisse dire est que cette initiative est un franc succès et a trouvé écho en de nombreux partenaires. Chaque année, le nombre de prêts augmente, il en va de même pour le nombre de projets financés (voir graphiques). The RISE peut donc, humblement, se fixer des ambitions à la hauteur de son potentiel. En ce sens, l’objectif est de faire de The RISE l’événement de référence des initiatives étudiantes sociales et solidaires au niveau national et international. Plus spécifiquement, 3 objectifs ont été établis :
- Augmenter la collecte de prêt en franchissant la barre des 1 million d’€ de prêtés
- Acquérir de la visibilité sur les territoires en menant 2 nouvelles actions terrain
- Accroître la mobilisation étudiante en passant à 70 établissements participant au challenge
Le côté challengeant est que chaque année nos écoles de commerce se mènent une guerre saine pour savoir qui aura été la plus généreuse. L’an dernier, l’ensemble des 315 prêteurs issus de l’EM ont prêté 48 095 euros, nous permettant donc de fermer le podium des business schools les plus efficaces dans la récolte. Pas mal… MAIS ON N’EST PAS PREMIER ! Et hors de question de finir une fois de plus derrière l’EDHEC et GEM, respectivement 1ère et 2ème contributrices (417 prêteurs / 82 791 € récoltés pour la première et 304 prêteurs / 81 000 euros récoltés pour la seconde). Le gap fût juste ÉNORME entre les 81 000 € de GEM et nos 48 000 € !
Objectif : emlyon en pôle position !
À nous donc d’inverser la tendance cette année et de montrer à tout le monde la solidarité emlyenne et nos valeurs !