Toute ville attachée à son équipe de football lui construit cet obélisque : un stade. Sur un terrain, chacun répond des règles tacites du jeu. De ce langage universelle, deux anciens d’emlyon ont voulu en faire la base de leur projet à impact social et sociétal. Le sport comme vecteur de l’insertion professionnelle des jeunes issus des quartiers prioritaires de la ville. Je suis partie à la rencontre de l’un d’eux : Nicolas Eschermann.
Diplômé du PGE 1994 emlyon business school, Nicolas, bientôt 50 ans, aujourd’hui marié et père de 3 enfants a toujours gardé un lien de cœur très particulier avec l’école qu’il a concrétisé dans un projet : Entrepreneurs dans la ville. Après un parcours à emlyon en finance, son appétence pour ce secteur et son intérêt grandissant pour les thématiques sociétales qui bouillonnaient à ses débuts, le poussent à mener une “double vie”. Sa première vie est avant tout professionnelle, après un petit passage en Amérique du Sud – alors qu’il ne parlait pas un mot d’espagnol ! – dans le monde de l’énergie, il rejoint rapidement l’univers de la banque pour une durée de 3 ans dans le financement des PME, en particulier des entreprises familiales chez BNP Paribas. Au cours des 20 dernières années, il est passé du poste de leveur de fonds en Private Equity chez Siparex, à celui plus global de responsable de développement. Sa deuxième vie s’est construite en parallèle, avec un ami, Philippe Oddou, lui aussi ancien élève d’emlyon promotion 1994. A deux, ils se lancent dans une aventure humaine, celle de Sport dans la Ville. Une façon de s’extirper de l’ennui des débuts professionnels, de concrétiser leur appétit pour l’entrepreneuriat, de renouer avec leur amour commun pour le sport mais cela a surtout été le début d’un projet commun édifié au fil de belles rencontres.
Carole. Pouvez-vous nous présenter Sport dans la Ville ? Pourquoi avoir voulu, à la sortie d’emlyon, créer une entreprise sociale ?
Nicolas. Sport dans la ville est une association née à Lyon en 1998, devenue aujourd’hui nationale. Son objectif : aider les jeunes issus d’environnements “défavorisés”, de quartiers dits sensibles à s’insérer professionnellement grâce à une pratique – au démarrage – sportive mais que nous emmenons progressivement vers l’emploi et l’entrepreneuriat. Le principe est simple : commencer notre relation avec les jeunes de l’association sur le terrain de sport, immédiatement au pied de chez eux, de leurs immeubles, dans les quartiers mêmes où ils habitent. Puis, quand ils grandissent, à côté de leur pratique du sport, c’est au bord des terrains que nous commençons à évoquer avec eux la question du projet professionnel, des études qu’ils souhaitent suivre, etc. Nous leur faisons découvrir des métiers au travers de visites d’entreprises chez nos partenaires organisées pendant les vacances scolaires. Nous organisons aussi des sorties culturelles. Ce que nous proposons : une base sportive et une finalité vers l’emploi, avec l’originalité de les connaître intimement dès l’âge de 6 – 7 ans à leur 19-20 ans. C’est ce travail de confiance au quotidien, de longue haleine qui fait que nous parvenons à créer des parcours positifs pour chacun de ces jeunes. L’association compte aujourd’hui une centaine de salariés et plus de 150 coachs sportifs présents sur le terrain tous les mercredis et samedis. Nous avons 45 centres répartis dans toute la France et près de 7000 jeunes qui passent tous les samedis et mercredis sur nos terrains (excepté la période actuelle). Cela nous a paru assez naturel de consacrer, à côté d’un emploi fixe, du temps pour ce type d’entreprises sociales. Nous avons été touchés et intéressés par ces changements qui avaient lieu dans la société et qui méritaient d’être regardés et analysés de plus près. Et puis, ce projet nous permettait de sortir la tête de notre job de l’époque. Et enfin, parce que c’est toujours une histoire de rencontres dans la vie : on a eu la chance de rencontrer des personnes qui étaient issues de ces environnements et qui, à l’inverse de nous, connaissaient bien ce que nous, nous connaissions mal. Nous nous sommes mutuellement fait confiance pour construire un projet de cette nature, ensemble, malgré nos différences.
C. Vous avez été précurseur de cette insertion professionnelle par le sport. Pourquoi le sport et pas une autre activité ? Est-ce que cela aurait pu être autre chose que le sport ?
N. Cela aurait certainement pu être une autre activité. Honnêtement, dans votre question, je peux déceler deux réponses. Premièrement, nous aimions beaucoup le sport. Le sport, cela nous parlait beaucoup. Nous étions très enthousiastes à l’idée de développer le sport pour les jeunes autant que pour nous-mêmes ; se faire plaisir et être dans un environnement que nous aimions. Nous pensions que si nous aimions cela, d’autres jeunes devraient aussi l’aimer. La deuxième chose, qui est plus pragmatique, est de se dire : « comment peut-on attirer des jeunes vers des formations et des études – pour lesquelles ils sont souvent moins tentés du fait d’un environnement socio-économique moins favorable – avec quelque chose qui les fasse vibrer ? ». Or, le sport est un langage universel, il génère beaucoup de vibrations positives. C’est aussi une méthode, des valeurs, des savoir-faire et des méthodes d’accompagnement dans le coaching, qui permettent de travailler sur le savoir-être, le respect de l’autre, le respect des règles du jeu et des « basiques » qui sont si importants en société. Et qui restent importants ensuite dans la vie professionnelle. Le sport nous semblait donc avoir de multiples vertus, à la fois plaisir et structuration qui nous permettrait d’aller d’une façon « non institutionnelle », plus ludique, vers ces jeunes. Il faut dire que cela a bien fonctionné.
C. J’ai moi-même grandi dans ce que nous appelions une ZEP – Zone d’éducation prioritaire – j’ai côtoyé au quotidien ces jeunes. Avez-vous mené des études au préalable pour en venir à la conclusion que le sport était définitivement le meilleur langage pour aborder toutes ces questions avec eux ?
N. De notre côté, cela a surtout été de l’ordre de l’intuition. Juste avant de créer Sport dans la ville, nous avions contribué à un projet sur le tennis, une association créée par Yannick Noah qui s’appelle Faites le mur. Sur base de cette expérience, nous avions fait le constat qu’en termes d’universalité et de rendements, le tennis était déjà en perte de vitesse par rapport à nos années de jeunesse quand Yannick Noah était un grand champion de tennis et puis un terrain de tennis, il faut le dire, permet de rassembler beaucoup moins de jeunes qu’un terrain de football ou de basketball. Finalement, à investissement égal, nous touchions moins de personnes avec le tennis. Or, nous avions le souci de toucher le plus grand nombre de jeunes, le plus vite possible. Nous avons donc privilégié ces sports-là. Nous étions à Lyon, mais cela aurait pu être vrai à Paris aussi. Il y a d’autres grandes villes où il y a de grands clubs de foot mais au lancement de notre projet, nous étions à un moment où l’Olympique lyonnais avait commencé à avoir une très belle trajectoire – elle avait été championne de France 7 fois d’affilée. Cela nous a permis de faire des partenariats avec ces grands clubs, avec l’OL ou l’ASVEL dans le basket et d’amener par conséquent ces champions sur le terrain, d’amener l’excellence sur le terrain. Ils ont accepté de jouer le jeu et c’était quelque chose d’assez magique pour nos jeunes. Nous n’avons pas mené de réflexion ou d’études sociologiques, nous avons été davantage guidés par des intuitions et par ce que nous aimions faire.
C. En parlant de partenariat, comment financez-vous toutes ces constructions de stade, vos programmes et vos projets ?
N. Nous étions passés par les bancs d’emlyon, nous avions déjà une certaine culture de l’entreprise et nous avions le souci en conséquence – depuis le démarrage – de construire les choses avec du privé et du public. Cela nous semblait évident puisque nos projets s’établissent d’abord sur le sol de municipalités, au pied d’immeubles d’HLM. Et puis, il y a plein d’entreprises qui, au commencement du projet, étaient déjà investies dans des actions philanthropiques. La RSE formait une tendance qui commençait à poindre son nez. Nous avons eu à ce moment-là une bonne intuition : la philanthropie était en train d’évoluer – malheureusement puisque cela signifiait qu’il y avait une explosion des inégalités dans la société française – vers quelque chose de nouveau. Traditionnellement il y avait le mécénat qui était très orienté culture, il y avait le sponsoring sportif. Nous voyions qu’il y avait de grandes fondations d’entreprises – EDF-GDF par exemple – qui commençaient à orienter de l’argent vers le thème de l’éducation et de l’emploi des jeunes. Nous avons eu l’intuition que cette tendance allait monter en puissance avec le temps – et c’est ce qui s’est passé. Aujourd’hui ce sont des points importants dans la politique des villes et pour les entreprises, elle fait partie intégrante de la culture des plus jeunes managers. Se sont couplées à cette tendance de bonnes dispositions de la fiscalité qui ont permis le développement de ces actions et à des fondations de naître dans les entreprises et dans les familles aussi ! Ce grand boost des ressources financières ont permis de mener des projets de plus grande envergure. Aujourd’hui, à Sport dans la ville, nous avons à peu près ¾ de notre financement, concernant un budget d’une quinzaine de millions d’euros, qui vient de la sphère privée. La sphère publique vient compléter le reste. Ces dernières années, l’investissement public s’est re-développé, nous serons autour d’1/3 cette année, grâce à des grands programmes que l’Etat a lancé à destination des jeunes, de l’emploi, de l’entrepreneuriat et notamment des décrochés.
C. Pouvez-vous préciser les relations que vous entretenez avec les pouvoirs publics dans la mesure où votre action est d’intérêt général ?
N. Elles sont à plusieurs niveaux. Il y a l’Etat puis les collectivités territoriales. Les municipalités, les communes, les régions sont des collectivités avec lesquelles nous travaillons beaucoup : avec les communes, dans la mesure où nous construisons des structures directement sur leur sol. A chaque fois, il s’agit d’une co-construction avec l’acteur public de proximité qui gère ces terrains et l’espace. L’implantation d’un stade Sport dans la Ville découle souvent d’une volonté d’un maire. Cela induit forcément des finances, mais c’est surtout un projet pour la ville et pour certains quartiers dans la ville. L’intérêt de ces relations avec la sphère publique réside aussi dans la richesse du tissu associatif propre à chaque ville dans laquelle nous nous installons. C’est important de travailler en synergie avec ces structures qui proposent des projets complémentaires au nôtre. Ce qui est apparu ces 2-3 dernières années, ce sont des relations plus fortes avec l’Etat. Aujourd’hui, présent en Auvergne-Rhône-Alpes, en Ile-de-France, dans les Hautes-France, dans le Sud en Provence-Alpes-Côte-D’azur, nous avons atteint une sorte de « taille critique », nous avons acquis une dimension qui permet à l’Etat de voir en nous le relai de certaines de ses actions et programmes. D’autant plus que les 4 régions que j’ai citées concentrent 80% des zones prioritaires en France. La nouvelle implication de l’Etat concerne avant tout les décrochés – des jeunes malheureusement sortis du système scolaire et d’études. Le Ministère du Travail a lancé un grand programme – le PIC, ce projet permet en majeure partie de financer des actions pour l’accompagnement des décrochés. Nous menons de nombreuses actions en direction de ce public. Un deuxième programme qui nous amène à travailler avec les pouvoirs publics est celui lancé par l’intermédiaire de bpifrance. bpifrance a récupéré dans ses missions de nouveaux enjeux sur l’entrepreneuriat dans les quartiers ; elle a référencé trois structures – dont Entrepreneurs dans la ville – pour accélérer l’essaimage de nos programmes à Lyon, Saint-Etienne, Grenoble, Lille, Paris, Marseille et dans d’autres villes dans lesquelles nous ne sommes pas forcément présents à travers nos terrains sportifs.
Une dernière dimension très importante qui explique notre travail avec les pouvoirs publics : la perspective des Jeux Olympiques. Nous sommes partenaires officiels des programmes d’héritage de Paris 2024, ce qui veut dire concrètement que nous allons mener des actions pour nos jeunes qui s’inscrivent directement dans le cadre des JO, dans l’idée d’emmener des jeunes vers les emplois que les JO permettent de créer maintenant et après l’événement. Ce qui permettra, de surplus, de dire que les JO auront été bien plus qu’un simple événement planétaire mais auront eu une contribution réelle sur le territoire, notamment en Seine-Saint-Denis, avec un impact social et sociétal positif.
C. Est-ce que vous avez des chiffres pour mesurer l’impact de vos programmes ?
N. C’est extrêmement important pour nous de mesurer de l’impact de nos actions : plus de 90% des jeunes qui, après être passés dans nos programmes (Entrepreneur dans la ville, Jobs dans la ville) ont une véritable expérience professionnelle durable. Nous avons aussi de fort taux de recommandation de jeunes de l’association qui vont recommander Sport dans la ville à leurs amis. Sur l’entrepreneuriat, nous avons des taux de pérennité des entreprises créées – une centaine depuis 12 ans – supérieurs à 2 ans pour près de 90% d’entre elles, ce qui représente une durée de viabilité des projets supérieure à la moyenne nationale. Nous faisons aussi des mesures qualitatives afin d’identifier ce qui marche, ce qui ne marche pas, pour améliorer le management de nos équipes pour que nos actions gagnent en efficacité. Il est aussi important pour nous d’avoir de bonnes données pour les reportings vis-à-vis de nos partenaires. Les fondations sont de plus exigeantes et cela est normal : elles flèchent des ressources (parfois significatives) vers des programmes et elles attendent des retours de leur investissement en matière opérationnel. Le dialogue ici est une clé pour des relations pérennes avec des partenaires financeurs.
C. Comment ciblez-vous les jeunes ?
N. Le premier ciblage suit l’idée du « aller-vers ». Le fait que les terrains de sport soient construits au pieds direct des immeubles dans les quartiers où les besoins sont importants i.e. où il y a une population importante de jeunes qui y vivent et qui sont généralement en difficulté sociale. Les sujets numéro 1 sont les jeunes qui vont voir le terrain se construire en bas de chez eux. Le terrain est en accès libre et gratuit ; quand il n’y a pas de coachs qui interviennent les mercredis et les samedis, il est éclairé le soir, les jeunes peuvent venir y jouer en dehors des animations de Sport dans la ville : c’est « leur » terrain. Le deuxième élément lorsqu’on ouvre un centre est l’organisation d’une grande fête d’inauguration avec des parrains sportifs qui viennent passer un moment avec les jeunes sur le terrain et échanger avec eux, ils signent des autographes ; c’est un vrai moment convivial et festif. Cela permet aussi de présenter l’équipe pédagogique et les coachs qui vont animer les séances. En amont, il y a de la communication par les réseaux sociaux, du tractage dans les écoles, dans les clubs, dans les structures sociales de proximité et le reste se fait par du bouche à oreille. L’élément essentiel est le ciblage du bon quartier. Il nous est arrivé de refuser des projets parce que la mairie voulait nous conduire dans des quartiers où le besoin social, selon nous, n’était pas assez prégnant comparativement à d’autres quartiers où l’investissement aurait été meilleur – sans quoi nous tomberions à côté de notre objectif d’aider un plus grand nombre de jeunes.
C. Diriez-vous qu’Entrepreneurs dans la ville avec emlyon business school a été une évidence pour vous ? Comme une continuité normale de Sport dans la Ville ?
N. Il y a plus de 10 ans maintenant, Philippe et moi avons décliné Sport dans la ville en un programme co-construit avec emlyon qui consiste à proposer un parcours de création d’entreprise. Ce projet est né là aussi de rencontres fortuites, nous avions croisé des jeunes femmes et des jeunes hommes qui voulaient créer leur boîte. Le programme se divise en deux temps : nous les accompagnons dans un cadre académique piloté de fait par emlyon avec des professeurs de l’école ; ensuite, nous les accompagnons dans la réalisation complète de leur projet via un Incubateur, installé lui-aussi sur notre campus à Lyon. Philippe et moi avons une sensibilité pour l’entrepreneuriat. Sur l’aspect juridique, Sport dans la ville est une association, mais dans son activité et son fonctionnement, c’est une véritable entreprise depuis ses débuts. C’est quelque chose que nous avions vraiment envie de faire – une voie, une aspiration – et puis l’entrepreneuriat s’est beaucoup développé depuis en France ; quel que soit l’environnement personnel et cursus académique, beaucoup de gens aspirent à l’entrepreneuriat, ce qui était beaucoup moins commun il y a dix ans. Par ailleurs, emlyon est un environnement que nous connaissons bien. Michel Coster, qui était notre professeur il y a quelques années, est administrateur dans l’association depuis ses débuts ! C’est tout naturellement qu’il a voulu mettre tout son savoir-faire en matière d’entrepreneuriat à contribution de l’association en aidant ces jeunes dans leur entreprise. Cela nous faisait plaisir de pouvoir co-construire quelque chose avec emlyon, cela donnait plus de vie à un lien que nous n’avons jamais réellement perdu, mais qui devenait concret. Je pense qu’aujourd’hui, d’ailleurs la nouvelle Directrice Générale d’emlyon l’a redit il n’y a pas longtemps : les valeurs d’impact social, sociétal et environnemental sont importantes pour l’école, pour elle et pour nous. Entrepreneurs dans la ville s’inscrit pleinement dans ce que nous pouvions faire ensemble, dans une dynamique de groupe.
C. Quels sont les prochains objectifs pour Sport dans la Ville, Job dans la Ville, Entrepreneurs dans la ville et tous vos projets de manière générale ?
N. Les objectifs sont nombreux :
- Continuer à ouvrir des centres sportifs dans toute la France pour compléter le maillage territorial en Ile-de-France et dans le Sud – c’est notre moyen pour recruter des jeunes après tout ! Nous souhaitons en ouvrir une vingtaine d’ici les JO. Nous le rappelons mais pour nous les JO forment une belle opportunité et induisent une dynamique intéressante. Nous souhaitons de fait les valoriser pour le développement de l’association.
- Continuer à travailler dans les programmes d’insertion professionnelle : développer Jobs dans la ville. Ce programme fait face à un enjeu majeur : l’emploi et la sortie du COVID. Il faut être prêt à accompagner les jeunes sur ce plan là. Nous avons renforcé nos équipes. Avec les nouveaux financements en direction des décrochés, l’objectif est d’aller à fond pour toucher ces jeunes : 4-5000 jeunes, contre 1000 aujourd’hui.
- Accélérer la digitalisation de l’association. Par digitalisation il ne faut pas uniquement entendre la numérisation de nos systèmes d’informations, c’est aussi le faire dans le programme d’accompagnement des jeunes et dans le programme Entrepreneurs dans la ville. Le digital est une mine de métiers, il y a des besoins en digital dans tous les secteurs d’activité. Les parcours académiques y menant sont sûrement moins classiques que pour d’autres métiers. Selon nous, ce sont des jobs plus accessibles aux jeunes de l’association sans compter que le digital est aujourd’hui au cœur de nouveaux modes de formation, d’interaction avec les entreprises, … Il faut les sensibiliser et les former à ces enjeux.
- Il faut que 50% des jobs et des projets créés dans Entrepreneurs dans la ville soient liés au digital.
C. Dans ce cas-là, l’aspect digital sera un critère de sélection des entrepreneurs que vous accueillez dans le programme Entrepreneurs dans la Ville ?
N. La moitié des projets ont un lien avec le digital aujourd’hui. Il y a une centaine d’entrepreneurs par année dans le programme. Le digital fait partie des critères mais ce n’est pas exclusif : il faut tout de même qu’il y ait une dimension digitale dans les business model des boîtes.