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MISI Sénégal – Juillet 2021

L’été 2021 a été marqué par le grand retour des missions de solidarité internationale (MISI pour les intimes) de Soli après une année d’absence en raison de la situation sanitaire. On vous propose de découvrir dans les prochaines semaines les diverses aventures vécues par les bénévoles qui ont pu partir cet été ! C’est la MISI « De l’agriculture à Bicole » qui ouvre le bal, avec le témoignages de 3 membres de la mission : Loic Grenier en 1ère année à Centrale Lyon, Morgan Boitard en 3ème année à emlyon et Alexandra Muratovic en 3ème année à emlyon et responsable de la mission. 

Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous investir dans cette MISI ?

Loic : Toutes les MISI sont superbes, elles permettent de découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles personnes, de tisser des liens avec les locaux et de découvrir un autre cadre et environnement de vie. Mais la MISI Sénégal avait en plus des autres missions cet aspect écologique, planter des arbres et lutter contre la désertification des régions sèches; c’est ce qui m’a le plus attiré dans cette MISI. 

Morgan : C’est l’aspect aide au développement qui m’a le plus attiré, j’avais plusieurs envies, l’envie d’aider les populations locales à prospérer et vivre “convenablement”, et l’envie de découvrir un pays d’Afrique de l’Ouest. 

Alexandra : J’avais tout d’abord la volonté de m’investir dans un projet en Afrique car c’est un continent avec une culture très riche et diverse. Cette mission en particulier a attiré toute mon attention du fait de son objectif à la fois environnemental et social. 

Quelles étaient les missions prévues sur place ?

Loic : Plusieurs missions étaient prévues sur place : planter des arbres, arroser les plants et donc puiser de l’eau, élaguer des manguiers et poser un grillage autour d’une future plantation. Malheureusement, les conditions météorologiques ont empêché la réalisation de l’objectif principal de la mission : planter 7500 arbres. 

Morgan : Dans le cadre du projet de reboisement, nous avions plusieurs missions : récupérer des plants, poses de grillages pour les entourer et éviter qu’ils ne soient mangés par les animaux sauvages, planter les arbres et les arroser régulièrement. 

Alexandra : En amont, nous devions lever 3 000€ pour l’achat de plants d’arbres, nous avons été très fiers de pouvoir atteindre l’objectif mais aussi de doubler ce montant en récoltant 6000€ grâce à des dons généreux. Sur place, nous avons planté des plants d’acacias et d’eucalyptus, nous avons mis en place un grillage, creusé des trous, arrosé et élagué des manguiers. Nous avons aussi fait beaucoup de visites de courtoisie, notamment au préfet de la région mais aussi au ministre des Affaires étrangères.

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Comment avez-vous organisé la MISI en amont ?

Loic : En amont, et grâce à l’investissement exceptionnel de notre cheffe de MISI, nous nous sommes vite réparti les tâches : démarchage, logistique, communication, ensachage, trésorier, crowdfunding, … Ainsi grâce à l’implication de tout le monde nous avons vite réuni le budget nécessaire puis nous avons pu nous concentrer davantage sur nos démarches administratives pour entrer dans le pays : vaccins à faire, papier d’identité à refaire, prendre les billets d’avion… Chaque mardi nous nous retrouvions sur Zoom pour une petite réunion d’avancement, ce qui a permis d’être toujours au courant du déroulé de la MISI et de pouvoir faire un point à n’importe quel moment.  

Alexandra : En tant que responsable MISI Sénégal, j’ai recruté une petite équipe de 13 personnes. Chacun avait une responsabilité dont la charge de travail variait selon l’avancée de la MISI. Une réunion hebdomadaire était mise en place avec la participation et l’investissement de chacun. Puis, nous avons mis en place nos actions et organisé notre venue.

Comment la situation sanitaire a-t-elle affecté la MISI ?

Loic : La Covid-19 a lourdement touché la MISI en amont. Avec le couvre-feu il était difficile de se retrouver en présentiel pour les réunions et donc de rencontrer réellement les gens. Également, le fait de ne jamais être sûr que nous partirions réellement a été un frein à l’avancement de la MISI. Avec la Covid-19, toutes les procédures administratives devenaient plus compliquées, comme la vente de gâteaux sur les marchés ou l’ensachage. Sur place, la Covid-19 était de l’histoire ancienne, il y avait peu de contraintes quant au port du masque.

Morgan : La Covid nous a mis dans l’incertitude, l’incertitude de pouvoir aller au Sénégal et réaliser ce projet. Sur place, peu d’impact si ce n’est respecter le port du masque lorsque c’était demandé. Il fallait également réaliser un test PCR pour entrer au Sénégal et être vacciné ou testé négatif pour revenir en France.

Quelles étaient les conditions de vie sur place ?

Loic : Sur place, nous logions dans le village de Bicole, un village isolé dans une région semblant désertique, nous vivions dans un campement avec 4 petites cases, 2 toilettes et 2 douches. Les femmes du village s’occupaient de nous préparer à manger matin, midi et soir. La nourriture était délicieuse et à part certains problèmes d’ordre médical, la vie fut très plaisante. Concernant l’eau, des bouteilles nous étaient réservées dans un frigo et nous ne manquions de rien. Dans la case, il était vital d’apporter une moustiquaire et j’ai aussi dû m’efforcer de ne pas me soucier de la souris sous mon matelas ! 

Alexandra : Concernant les conditions de vie, nous n’étions pas à plaindre puisque nous avions un camp dédié pour nous avec cases, lits, matelas, ventilateurs, douches et WC. Cependant, la chaleur était vraiment intense allant jusqu’à 46 degrés à l’ombre. Pour la nourriture, nous mangions beaucoup de riz, de frites, de poulet, de porc et surtout DES OIGNONS, beaucoup d’oignons. Malheureusement, les conditions d’hygiène n’étaient pas au rendez-vous puisque nous sommes tous tombés malades (bactérie, tourista, typhoïdes…).

Décrivez-nous une journée type de votre mission

Loic : Réveil 7h, suivi du petit-déjeuner au village. Puis nous partions travailler,élaguer des arbres et creuser des trous le plus souvent, jusqu’à environ 11h30. Nous rentrions alors manger le repas du midi que les femmes nous avaient préparé. Puis nous rentrions au campement pour nous détendre jusqu’à 16h, certains dormaient, d’autres faisaient du tarot ou encore lisaient. A 16h nous reprenions le travail, généralement en puisant l’eau et en arrosant les plans d’arbre pendant 2 heures. A 18h30 nous finissions le travail et le plus souvent nous retournions vers la maison du chef de village pour ouvrir une petite gazelle et faire des parties de tarot jusqu’à l’heure du dîner. Plus tard, es soirées étaient animées ! Nous avions eu droit un soir à un tournoi de lutte puis un autre soir, à un concert. Cependant beaucoup d’activités et d’évènements sont venus ponctuer ces journées.  

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué sur place ?

Loic : Dans tous les lieux du Sénégal que nous avons pu parcourir, ce qui m’a le plus marqué c’est l’omniprésence de déchets plastiques et en tout genre que l’on pouvait observer n’importe où mais également le manque d’infrastructures pour gérer ses déchets. Lors de trajets en voiture, il était possible de voir un énorme tas de déchets au milieu d’une région désertique avec aucune personne à l’horizon. 

Morgan : J’ai été particulièrement marquée par le niveau de développement et le niveau de vie plutôt faible de la région. La pollution plastique a été un deuxième point de surprise : elle est omniprésente, aussi bien dans les centres urbains que dans les milieux ruraux. Nombre de citoyens pensent que le plastique se dégrade rapidement dans la nature. 

Alexandra : Ce qui m’a le plus marquée, notamment lorsque je suis arrivée à Dakar, c’est la pollution, la présence d’énormément de déchets dans la rue, dans les jardins, sur les chemins. Et puis, il y a cette odeur, l’odeur des déchets décomposés ou brûlés.  J’ai aussi été très marquée par le style de vie des Sénégalais qui s’apparente à la nôtre il y a 50 ans.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait participer à cette MISI ?

Loic : Ne surtout pas s’inquiéter. Que ce soit la nourriture, les habitants, ou la santé, tout va bien se passer. Quand on cherche un peu sur internet ou même en contactant les précédents participants de la MISI, on entend parler de problèmes de santé, de nourriture contaminée ou autre, mais ce ne sont que des faits minoritaires. Personnellement, j’ai mangé tout ce que je pouvais manger sur place et je n’ai eu qu’un petit problème de ventre à cause d’un kebab à Barcelone sur le chemin du retour. C’est sûr qu’il faut faire parfois attention mais de toutes façons, en y allant, on sait qu’on renonce à un certain confort. Si on se prépare bien, tout se déroule sans accroc. Donc vivez votre expérience à fond. Et NE PRENEZ SURTOUT PAS LA COMPAGNIE TAP Portugal.

Morgan : Bien réfléchir avant de partir : être prêt à vivre sans le confort que l’on a en France, potentiellement avec très peu de réseau internet, voire pas du tout. Et surtout, avoir un budget suffisant, une MISI, ça coûte chère ! Que ce soit pendant la mission ou les quelques jours avant et après. 

Alexandra : En quelques mots, ne soyez pas douillets, car vous allez réellement sortir de votre zone de confort, soyez ouvert d’esprit et respectueux des locaux. Prenez la charge de médicament au cas où avec vous. Mais surtout, intégrez-vous aux locaux et vivez avec eux, soyez proactifs.

Une anecdote à nous raconter ?

Loic : Nos valises sont arrivées 4 jours en retard, ce fut un vrai bonheur de passer 4 jours en pantalon et chaussures dans un pays où il fait plus de 34 degrés toute la journée.

Morgan : On a visité un Terrarium, j’ai vu un Python au corps légèrement boursouflé, j’ai demandé au guide ce qu’il avait mangé, il m’a répondu « je lui ai donné 2 singes hier ». Ce même guide nous a proposé de nous asseoir sur une tortue et de prendre une photo avec un python d’1m20 autour du cou. Ce que nous avons fait. Une visite originale en soi. 

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Alexandra : Le moment qui m’a le plus marquée est le 14 juillet. Premièrement, puisque nous avons organisé une soirée pour la fête nationale française. Accompagnés de musiciens locaux, nous avons organisé une soirée musicale. Nous avons dansé les danses du village avec les locaux mais nous avons aussi mis de grandes chansons françaises que les jeunes connaissaient. Deuxièmement, parce que notre grand chef pensait que mon anniversaire était le 14, donc il a ramené de la grande ville un gâteau avec des bougies et une bouteille de champagne, ce qui m’a beaucoup touchée. Petit clin d’œil pour l’écriture « Joyeux Anniversaire AlexandrE ! ». C’est aussi le dernier jour où je n’étais pas encore malade !


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