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Hands were a collaboration concept of teamwork

Le partage et l’ouverture culturelle en temps de Covid – retour sur un événement autour de la jeunesse franco-allemande

« Y-a-t-il un monde d’après ? »

Alors que nous vivons une période difficile, où la jeunesse est particulièrement affectée, l’Institut français de Leipzig a organisé ce 27 janvier dernier une manifestation en ligne : « Y-a-t-il un monde d’après ? ». L’objectif ? Permettre à des étudiants français et allemands d’échanger et d’exprimer leur ressenti.

Je suis alors allée à la rencontre de Marie-Pierre Liebenberg, chargée de l’action culturelle de l’Institut français de Leipzig, à l’origine de ce projet, afin d’en découvrir un peu plus sur son essence et son déroulement.

« En considérant la situation de ces étudiants en France et en Allemagne, avec des cours en ligne, peu de contacts sociaux, des difficultés économiques importantes, une certaine solitude ou encore une situation familiale compliquée, nous avons eu envie de leur donner la possibilité d’échanger et de s’exprimer. ».

L’Institut a donc organisé un appel à textes et à contribution auprès de ces étudiants, relayé par le Goethe Institut de Lyon. Une vingtaine d’étudiants de l’ENSA Lyon et de Leipzig ont contribué en envoyant des textes, des vidéos ou encore des chansons.

« C’était vraiment une belle soirée. Les étudiants ont présenté leur projet, puis nous avons eu une petite discussion. ».

En effet, après la présentation de leur projet, place à l’échange avec le public ! Une trentaine de personnes ont participé à la discussion pour poursuivre ce moment de partage.

Au programme, des contributions drôles, émouvantes, difficiles… « Nous avons eu par exemple le témoignage d’un étudiant allemand qui avait été en Erasmus à Angers et qui se remémorait la façon dont les étudiants italiens cuisinent les pâtes. Il a appelé sa contribution : « Des perspectives grâce à la rétrospective », ce qui signifie que le souvenir de bons moments aide à surmonter une épreuve. Nous avons aussi beaucoup aimé les vidéos des étudiants de l’ENSA Lyon, notamment celle où ils évoquent leurs problèmes, ce à quoi ils ont dû renoncer à cause de la pandémie ».

Finalement, des sujets qui parlent à chacun d’entre nous ! « Un autre sujet abordé était la difficulté de faire des rencontres en temps de Covid. Je me souviens également d’un texte qui traitait de la notion de culpabilité : est-ce que je dois culpabiliser si je ne me sens pas bien, alors que par rapport à d’autres, ma situation n’est pas si compliquée ? » 

Dans une ambiance émouvante, placée sous le signe de l’échange, chacun a ainsi pu libérer sa parole. « Tous ont pu réaliser qu’ils avaient les mêmes problèmes, les mêmes ressentis. Ça fait du bien d’échanger, de voir que nous sommes en lien avec des personnes qui peuvent être éloignées de nous géographiquement parlant. »

Et concernant ce titre un peu apocalyptique, « Y-a-t-il un monde d’après », quelle en est son origine ? Marie-Pierre Liebenberg nous explique alors que Français et Allemands n’ont pas eu le même vécu au regard de la situation sanitaire. « En France, de nombreuses discussions ont porté sur cette thématique du monde d’après-Covid, alors qu’en Allemagne, il n’y a pas eu cette impression de césure, de transformation radicale où tout allait recommencer de zéro. Nous trouvions intéressant d’évoquer ce débat au cœur d’un échange franco-allemand entre les étudiants ! ».

Après les retours positifs des participants émus par la discussion, l’Institut français a décidé de ne pas s’arrêter là, et va organiser d’autres manifestations sur le même format ! Pour les étudiants à nouveau, un Apéro-Scène se déroulera le 14 avril, où chacun pourra présenter une contribution au choix (texte, chanson, slam, etc.). Les personnes se retrouveront ensuite dans des « break-out rooms » en petit comité et pourront échanger autour de thèmes imposés, tels que leurs découvertes en matière de musique, ou encore leur engagement politique. Que vous ayez la fibre franco-allemande, ou pas, que vous parliez français ou allemand, chacun choisira sa langue, alors n’hésitez pas à vous inscrire avant le 9 avril !

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Par Marie Perney, journaliste de Verbat’em