Les 11 et 12 mai prochain se tiendra l’édition 2022 du CLAC (Festival de Cinéma Certains L’Aiment Court) organisée chaque année par le Bureau Des Arts (BDA) d’emlyon business school, l’association culturelle et artistique de l’école. A cette occasion, Malik-Syphax Chekroun, passionné de cinéma, membre du BDA et responsable du CLAC et Meriem Oumrani, grande fan de festivals souhaitant travailler dans le secteur de la culture, membre du BDA et chargée des relations presse du CLAC, nous offrent une visite au coeur des arcanes de l’organisation d’un festival culturel.
Par Léana Delaitre, rédactrice pour le M
Bonjour à tous les deux ! Pourriez-vous, en quelques mots, nous présenter le CLAC ?
Malik : Le CLAC (Certains l’Aiment Court) est un festival de courts métrages qui se déroule les 11 et 12 mai à Lyon, ayant pour objet de mettre à l’honneur et de récompenser des réalisateurs créatifs. Nous avons prévu des moments d’échange pour que tout le monde puisse bénéficier d’un partage de connaissances, entre professionnels du cinéma, réalisateurs amateurs et festivaliers. Cette année, le thème est « Chimères ». Nous aimions le fait que l’on puisse interpréter le thème de différentes façons : les chimères sont des êtres mythologiques, c’est aussi une illusion, un mensonge… Sur les deux jours, cette année, nous attendons environ 500 festivaliers. Nous voulons faire rayonner ce festival au sein de la région lyonnaise mais également dans toute la France.
Quels types de participants peuvent proposer leurs court-métrages ? Est-ce uniquement réservé aux étudiants ?
Malik : Eh bien justement non, tout le monde peut proposer son court-métrage, tant que le thème est respecté. Les règles du CLAC sont simples : un court métrage, 7 minutes maximum. Bien sûr, dans les faits, nous retrouvons davantage de courts-métrages proposés par des jeunes, des étudiants ou non, mais nous ne sommes pas discriminants sur l’âge du réalisateur ni même son activité principale.
Meriem : Cette année, nous avons contacté beaucoup de réalisateurs grâce aux réseaux sociaux, ça a été un énorme outil d’acquisition. Les responsables du recrutement de réalisateurs participants ont aussi posté des appels à candidatures sur des groupes Facebook qui rassemblent des jeunes talents. Nous avons aussi fortement appuyé notre communication sur Instagram. D’autre part, nous avons directement contacté des réalisateurs qui avaient déjà réalisé des films qui entraient dans le thème en leur proposant de participer.
Pourriez-vous nous décrire le déroulement du festival ?
Malik : Le premier jour, le 11 mai, nous organisons une Masterclass, sous forme de TedTalk, qui se déroulera à l’Aquarium Ciné-Café ; c’est un vrai moment privilégié entre les membres du jury et les festivaliers. Cette année le sujet de la Masterclass est : “ Comment retranscrire de l’émotion à l’écran, lorsque l’on en est on ne peut plus distant ? ”.
Le temps fort du festival, celui que tout le monde attend, est le 12 mai. C’est le jour de la cérémonie durant laquelle nous projetons les 12 films en compétition, ainsi qu’un court-métrage réalisé par des lycéens, en lien avec le projet C.L.A.S.S (ndlr : évoqué ci-après), et un court-métrage réalisé par une des jurées. A la fin de la cérémonie se tiendra une remise de prix : les gagnants monteront sur scène pour les recevoir, un peu comme aux Oscars (rires).
Après la cérémonie, vient le mythique cocktail, un moment intime où tout le monde est réuni pour discuter des films, des prix… C’est aussi le moment de réseauter en mangeant des petits fours et en profitant d’une coupe de champagne. C’est vraiment comme un mini-festival de Cannes, où tout le monde est “pimpé” (ndlr : vêtements de soirée) , foule le tapis rouge, devant des photographes… Nous voulons que les participants puissent vivre un moment de prestige, sous les projecteurs… tout le monde se croit à Hollywood, l’histoire de 4 heures. C’est une véritable expérience.
Pourriez-vous nous parler des différentes catégories, et des prix correspondants ?
Malik : Pour la cérémonie nous proposons 5 catégories, que voici :
- Le Grand Prix du Jury, qui récompense son vainqueur de 1000 euros. Il donne la possibilité au gagnant de participer au festival du Premier film d’Annonay, réputé dans le milieu du cinéma en France.
- Le prix BNP de la meilleure interprétation, qui rapporte à son vainqueur 300 euros.
- Le prix du meilleur scénario, qui récompense son vainqueur de 500 euros.
- Le prix du public, qui offre également 500 euros à son vainqueur.
- Et enfin le prix Astuce, qui récompense les lycéens du projet C.L.A.S.S, à hauteur de 500 euros.
Quels sont vos partenaires pour ce projet ?
Malik : Nous avons établi, cette année, un partenariat historique et très prestigieux avec UGC, qui nous ont fait confiance pour ce festival. De plus, la cérémonie et la diffusion se dérouleront à l’UGC ciné Confluence, une salle vraiment splendide. Aussi, le groupe bancaire BNP Paribas finance et, très intéressée par le projet, nous apporte un grand soutien. Le festival du premier film d’Annonay est également un de nos partenaires pour ce festival, ils nous ont beaucoup aidé grâce à leur expérience et à leur relai nous offrant beaucoup de visibilité. D’ailleurs, le directeur artistique du festival d’Annonay, Gaël Labanti, est le parrain du CLAC et fait partie du jury ! Et bien évidemment, le Conseil de corporation et l’administration d’emlyon nous ont aidé. Nous sommes très fiers d’avoir pu gagner la confiance d’autant de partenaires prestigieux, surtout que les circonstances de notre début de mandat étaient assez délicates. L’organisation de ce festival était un vrai challenge pour nous. Nous espérons avoir ouvert la voie pour que les futures éditions du CLAC soient toujours plus grandioses !
Vous avez de grandes ambitions pour ce festival, avez noué un partenariat avec Astuce (association d’emlyon qui lutte pour l’égalité des chances) pour démocratiser le cinéma, et auprès de nombreuses autres associations, pourriez-vous nous en parler ?
Malik : Cette année, le CLAC collabore avec 5 associations d’emlyon. Nous participons au rayonnement associatif d’emlyon. La C.L.A.S.S est notamment un projet solidaire monté avec Astuce. Le but est d’initier 30 élèves en difficulté, ou venant de zones d’éducation prioritaires, aux métiers du cinéma. Ils vont réaliser un court-métrage, dont le meilleur sera diffusé lors du CLAC, et recevra un prix de 500 euros. Il est très important de diffuser et de démocratiser l’accès à l’art, et si nous parvenons à susciter, chez au moins un seul de ces enfants, l’envie de contribuer au cinéma, ou à la culture au sens large, alors nous en serions très heureux.
Nous avons aussi fait appel à Gourmet (association de Gastronomie d’emlyon) pour le cocktail, et collaborons avec L2M (associations de réalisation audiovisuelle) pour réaliser un aftermovie du CLAC, ce qui est une première dans l’histoire du festival ; il faut aussi préciser que l’association L2M participe au festival. Ils ont soumis un film lors de la compétition. Déclic, l’association de photographie, couvrira aussi l’événement.
Pourriez-vous nous parler de votre jury ?
Malik : Nous tenons à féliciter nos super responsables du jury, Emma Demri et Oweïss Ettaki. Emma a fait un super boulot, et s’est renseignée autour d’elle pour trouver tous les acteurs du monde du cinéma qu’elle pouvait. Nous avons réussi à rassembler un jury 5 étoiles, qui est là par passion du cinéma, et pour la transmission de cet art. Parmi nos jurés, figurent Ariane Séguillon (122K followers sur Instagram), suivie de Juliette Tresanini (250K followers sur Instagram) et Lou Gala (5K followers sur Instagram), une jeune comédienne très prometteuse. Figure également parmi les jurés Gaël Labanti, qui nous accompagne depuis nos débuts. Nous avons également contacté Jacky Goldberg, le fondateur du CLAC, dont nous diffuserons l’interview sur nos réseaux.
Comment se concrétise l’organisation d’un tel évènement ?
Malik : Nous sommes une équipe composée de 14 membres. Le CLAC, c’est un projet un peu étonnant, sur lequel nous avons commencé à travailler en septembre 2021, pour être parés à toute éventualité, apprendre à se connaître, et bien plus encore… Aujourd’hui je peux le dire, tous les membres du pôle CLAC sont indispensables et impliqués. Cette année, je suis le responsable du CLAC. Nos responsables jury sont Emma Demri et Oweïss Ettaki, les responsables participants sont Lucie Giordano et Thomas Hudry. Cléva Cazaumayou est chargée du cocktail, c’est grâce à elle si nous mangeons des petits-fours et buvons du champagne. Meriem, est chargée des relations presse, mais fait également partie du pôle communication. La responsable de la communication est Justine Legros, les responsables de la Masterclass sont Hugo Mathiot et Anaïs Thillier. Étienne Monceau est le trésorier de l’événement. Notre secrétaire général, Antoine Rivière, est là pour tout coordonner. Aurélien Bruere, est notre responsable partenariat et Inès Lafon est chargée de la C.L.A.S.S. en relation avec Astuce.
Comment gérez-vous votre communication, que ce soit avec les différents organes de presse ou sur les réseaux ?
Meriem : Le plus gros moyen de communication pour le festival est pour l’instant le compte Instagram. Pour faire la promotion du CLAC, nous avons utilisé le réseau des années précédentes, ainsi que d’autres contacts personnels au sein des médias lyonnais, des médias spécialisés dans le cinéma, ou d’autres médias nationaux, qui sont cependant plus difficiles à atteindre. Nous avons cependant réussi à obtenir des articles dans des magazines de grande ampleur, comme Première.
Auriez-vous un message pour les personnes qui hésitent à soumettre leurs œuvres ?
Malik : Envoyez-nous vos œuvres, car il y a 2500 euros de prix à gagner à la clé : dans la vie, on perd toutes les chances qu’on ne prend pas, et les participants n’ont rien à perdre mais tout à gagner. C’est toujours un moyen “cool” pour diffuser leurs œuvres, mais aussi une manière de continuer à créer avec plus de sérénité et de moyens.
Un mot pour les festivaliers ?
Nous avons hâte de vous régaler, et nous espérons que vous viendrez nombreux. C’est un évènement étudiant cinéma à ne pas rater, et si ça ne vous branche pas c’est l’occasion de découvrir ! Il y aura tellement de films différents que vous trouverez forcément chaussure à votre pied.
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