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La coopération pour l’enseignement supérieur en Union Européenne

Depuis sa création, l’Union Européenne (UE) a développé la coopération entre ses États membres dans bien des domaines, les plus connus étant la politique, l’économie ou encore l’agriculture, mais sans pour autant oublier l’enseignement supérieur. A l’occasion de la Semaine Européenne à emlyon business school, revenons sur quelques mesures de l’UE dans ce secteur qui sont souvent méconnues des principaux concernés, à savoir les étudiants eux-mêmes.

Par Gilles Kalfa, 

Le programme Erasmus+  

Reprenant le nom de son grand frère le célèbre programme d’échange européen créé en 1987, le programme Erasmus+ cherche à aller encore plus loin que son prédécesseur pour la période 2021-2027.

En effet, il apporte une aide financière conséquente dans quatre domaines majeurs : l’enseignement scolaire et supérieur, la formation professionnelle des adultes, la jeunesse et le sport. L’objectif de cette aide est de donner la possibilité aux moins de 30 ans, quels qu’ils soient (étudiants, stagiaires, personnel ; avec ou sans diplôme), de voyager en Europe et de renforcer leur employabilité. 

En parallèle, le programme Erasmus+ encourage les différentes universités et les organismes européens à développer des coopérations en tous genres : pour favoriser les mobilités internationales bien sûr, mais aussi pour partager des pratiques innovantes dans l’enseignement, et la formation à destination de la jeunesse. Sans oublier le soutien à la mise en place de politiques communes dans les pays européens en matière d’enseignement, et la collaboration sportive.

L’espace européen de l’enseignement supérieur

En 1998, le processus de Bologne a été amorcé afin de rapprocher les différents systèmes d’études supérieurs européens. C’est dans cette visée qu’est créé, en mars 2010, l’Espace Européen de l’Enseignement Supérieur (EEES). Aujourd’hui constitué de 49 États, l’EEES a pour condition d’entrée la Convention culturelle européenne. 

Parmi les objectifs majeurs de l’EEES, on peut relever : l’adoption d’un système de diplômes européens plus lisibles et comparables qu’aujourd’hui, fondés sur deux cycles principaux (avant et après licence) ; la création d’un système de crédits similaires aux ECTS ; la promotion de la mobilité internationale en facilitant la circulation des étudiants, des enseignants, des chercheurs et des personnels administratifs au sein même de l’EEES.

A noter que l’EEES n’a pas pour ambition d’homogénéiser les systèmes européens d’enseignements supérieurs, mais simplement de les rendre plus comparables et plus lisibles les uns vis-à-vis des autres. Pour cela, l’EEES veut établir une reconnaissance mutuelle des diplômes sur la base de la validation d’acquis de formation, préalablement définis.  

Pour accompagner ce processus, l’EEES a créé une Assurance Qualité dans l’Enseignement Supérieur (AQEN), déclinée en 3 critères : la qualité interne des établissements, la qualité externe évaluée par des tiers indépendants et la qualité des agences d’accréditation. En France, c’est le Haut Conseil de l’Evaluation Recherche et de l’Enseignement supérieur qui a pour mission l’évaluation générale de l’enseignement supérieur. La création de l’espace européen de l’enseignement supérieur ainsi que le programme Erasmus+ témoignent de l’implication de l’Union Européenne (UE) en faveur du développement de la coopération des Etats membres sur les questions d’enseignement supérieur. Selon Ursula Von Der Leyen, l’Europe doit en outre renforcer son soutien aux jeunes qui ne travaillent pas et ne suivent ni études ni formation (discours sur l’état de l’Union, 2021). Dans cette optique, la Commission met en place une nouvelle initiative appelée ALMA (Aim, Learn, Master, Achieve ; Orientation, Apprentissage, Maîtrise, Réussite). Celle-ci vise à aider ces jeunes à trouver leur place sur le marché du travail, en particulier les NEET les plus défavorisés âgés de 18 à 30 ans qui ont des difficultés à accéder au monde du travail ou à des formations pour des raisons individuelles ou structurelles (par exemple, handicap, chômage de longue durée, performances scolaires/compétences professionnelles insuffisantes, origine migratoire). La solution ALMA n’est actuellement disponible que pour quelques pays de l’Union, dont la France.