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« Finance de marché ou finance d’entreprise ? »

Par Hamza Lekhel

Tu as certainement dû répondre à cette question plus d’une fois ! Quand quelqu’un dit rêver d’une carrière en finance, il est assez souvent confronté à cette question qui cherche à tester son intérêt et sa compréhension du monde de la finance. Lorsqu’on pose cette question à des étudiants renseignés, ils hésitent rarement, ayant compris l’univers vers lequel ils se dirigent.

Cette distinction entre finance de marché et finance d’entreprise est une segmentation classique de la finance, mais dont les limites ne sont ni exactes, ni universelles. Afin de faire la lumière sur le sujet, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que la finance d’entreprise regroupe des métiers qui ont pour but de proposer à des entreprises des services relevants de l’intermédiation et du conseil, afin d’accompagner ces dernières dans les choix de financement et d’investissement. Parallèlement, la finance de marché étudie les marchés financiers, en particulier ce qui détermine les prix des actifs et la façon dont les investisseurs composent; et regroupe généralement les métiers de gestion et de vente de divers types d’actifs cotés.

Dans le but de vous aider à mieux comprendre l’environnement de ces axes, nous vous proposons une revue des métiers et des éléments concrets pour faire votre choix.

Finance d’entreprise

La finance d’entreprise regroupe trois principales catégories de métiers, à savoir les métiers d’investissement, de financement et de conseil.

Les métiers de conseil ont le vent en poupe, principalement grâce à la star: le conseil en Fusions-Acquisitions (M&A), consistant en l’accompagnement des clients dans les activités d’acquisition ou cession d’actifs, tout en ayant une forte dimension stratégique, car l’impact est décisif sur la vie de l’entreprise. Toujours parmi les métiers de conseil, nous trouvons les activités Equity Capital Market (ECM) et Debt Capital Market (DCM). En quelques mots, les services de conseil ECM se penchent sur les opérations d’introduction en bourse (IPO), d’émission d’actions ou d’augmentation de capital. De la même façon, les services de conseil DCM regroupent les opérations d’émission de dette, de refinancement ou de restructuration de la dette existante.

Les métiers d’investissement direct sont aussi très convoités, connus pour le Private Equity et le Venture Capital, ils se concentrent sur le financement du développement de l’entreprise et de sa stratégie de croissance.

Finalement, les activités de financement viennent offrir des solutions de structuration de levée de fonds, afin de mener des projets de nature industrielle, d’activité d’export, ou encore pour financer une acquisition.

Finance de marché

La finance de marché regroupe pour sa part trois principales catégories de métiers, à savoir les métiers de recherche, de risques et ce qu’on appelle communément le « front office ».

Les métiers historiques du Front Office sont la Vente (Sales), dont l’objectif est de mettre en relation les clients de la banque avec les marchés financiers; la Structuration, où on répond à des besoins spécifiques des clients en matière d’origination de produits financiers; et le Trading, où le trader a la double mission de prise de positions sur le marché et de couvertures des risques de celles-ci.

La Recherche, quant à elle, se situe au cœur des métiers de la finance de marché, regroupant la recherche quantitative (attirant souvent des profils d’ingénieur), et l’Equity & Credit Research, dont le métier consiste en la rédaction de notes de recherche sectorielles ou ponctuelles sur des entreprises, côté actions ou côté dette.

Dernière grande catégorie, « les Risques ». Ce domaine est lui aussi segmenté en trois spécialisations majeures: risques de marché, ayant pour principale mission de contrôler les risques pris par les traders sur les marchés financiers, afin que ces derniers ne mettent pas en danger la banque; risques de crédit ou de contrepartie, correspondant au suivi du risque que l’emprunteur, quel qu’il soit, ne rembourse pas sa dette à l’échéance fixée; et risques opérationnels, contrôlant le risque de pertes directes ou indirectes dues à une inadéquation ou à une défaillance des procédures internes, ou à des risques externes (catastrophe naturelle, incendie, terrorisme).