Tous les chemins mènent à la tech. C’est ce qu’on peut conclure en échangeant avec deux diplômés d’emlyon business school, Romain Lacour, promotion 2009 et Bastien Bouillon, promotion 2015, qui ont rejoint Salesforce après différentes expériences au sein de grands groupes. Leader mondial de la gestion des relations clients (CRM), croissance à deux chiffres (+26%) 20 ans après sa création et numéro 1 français du classement Great Place To Work pour la deuxième année consécutive, l’entreprise a de quoi faire rêver. Qu’y fait-on ? Romain Lacour et Bastien Bouillon nous racontent leurs métiers.
Que fait Salesforce ? Salesforce permet aux entreprises de toutes tailles et de tous secteurs de tirer parti de technologies puissantes (Cloud, appareils mobiles, réseaux sociaux, IA, etc.) pour se connecter à leurs clients d’une toute nouvelle façon. Avec sa « Plateforme de Succès Client », Salesforce couvre de nombreux besoins tels que l’automatisation des forces de ventes, du Service Client, du Marketing, l’E-commerce, l’Analyse des données, l’API Management, etc.
La tech, dénominateur commun des stratégies d’entreprises
Pouvez-vous vous présenter ?
Romain Lacour (R.L.) : Diplômé du Programme Grande École de l’emlyon en 2009, j’ai démarré ma carrière à Orange. J’y ai eu des fonctions en ventes B2B, en marketing stratégique digital et en management d’équipes pendant 8 ans. Après une exposition à la technologie du côté technique, avec les directeurs informatiques par exemple, j’avais envie de découvrir les enjeux business des technologies. C’est alors que je suis entré à Salesforce en tant que manager de 9 commerciaux grands comptes. Moins de trois ans après, je suis directeur des ventes de nos solutions du Marketing Cloud pour nos clients français et allemands.
Bastien Bouillon (B.B.) : En 2014, diplômé du Programme Grande Ecole de l’emlyon, je suis parti faire mes armes dans le conseil en stratégie et en management chez Accenture. Après deux belles années, j’avais envie de rejoindre une structure à taille plus humaine et en pleine croissance. J’ai ainsi intégré Salesforce à Dublin, qui comptait à l’époque « seulement » 16 000 personnes dans le monde. Un an plus tard, j’étais promu et revenais à Paris en tant que commercial, je suis en charge d’un portefeuille de grands comptes.
Pourquoi vous-êtes vous orientés vers la tech ?
R.L. : J’y vois d’abord un intérêt personnel, puisque la tech est un phénomène qui bouleverse tout, jusque dans nos habitudes de vie. C’est aussi un secteur en plein développement, avec beaucoup d’opportunités de carrières. Les entreprises de la tech ont des cultures d’entreprise très attrayantes, en mettant l’accent sur le développement personnel et le bien-être au travail. Elles offrent des salaires qui sont parmi les mieux-disant du marché et offrent des missions très intéressantes, complexes et sur des temps longs pour leurs clients.
B.B. : On ne peut pas rester indifférent à ce secteur. Il n’y a pas un président du CAC40 qui dans ses lettres aux investisseurs ne met pas le digital et la tech au centre de sa stratégie. Les plus grandes entreprises font toutes du digital le point central de leur stratégie de différenciation. C’est une chance de participer à la transformation de ces entreprises.
“Il n’y a pas un président du CAC40 qui dans ses lettres aux investisseurs ne met pas le digital et la tech au centre de sa stratégie. (…) C’est une chance de participer à la transformation de ces entreprises.”
Salesforce, une entreprise activiste
Et pourquoi Salesforce en particulier ?
R.L. : Salesforce accompagne cette vague de transformation. Entreprise en forte croissance, elle offre des perspectives d’évolution de carrière rapide. J’ai été très attiré par la culture d’entreprise de Salesforce, qui met un point d’orgue à développer les compétences de ses collaborateurs. Nos missions sont extrêmement intéressantes et s’apparentent à du conseil : il faut comprendre les besoins de nos clients, leur proposer une solution adéquate et les aider à la mettre en place. Il s’agit parfois de faire évoluer des départements entiers. Beaucoup d’étudiants qui recherchent dans le conseil des missions intellectuellement stimulantes et des salaires attractifs trouveront chaussure à leur pied dans le secteur du B2B high-tech.
B.B. : À Salesforce, j’ai l’opportunité de travailler avec les grandes entreprises françaises et de côtoyer des Top Execs du CAC 40, une chance à mon âge. Comparé au conseil, qui est une excellente école pour appréhender le monde de l’entreprise, Salesforce est quant à elle une véritable institution de la vente. On grandit avec l’entreprise – et elle croît de l’ordre de 30% par an – et Salesforce sait prendre soin de ses salariés, ce qui explique qu’elle attire des talents et qu’ils y restent.
Salesforce en chiffres, c’est :
1 entreprise de gestion de la relation client (CRM)
N°1 du classement français Best Places To Work 2018 et 2019
20 ans d’existence
36 000 employés (Salesforce Annual Report 2019)
26% de croissance en 2019
Modèle 1-1-1: 1% des profits, 1% du temps et 1% des produits sont donnés à des organisations caritatives.
Comment cela se voit-il ?
B.B.: La politique philanthropique de l’entreprise en est un bon exemple. Marc Benioff, le fondateur de Salesforce, l’a intégrée au développement de l’entreprise avec le modèle “1-1-1” : 1% du capital, 1% du temps des employés et 1% des produits de Salesforce sont attribués à des organisations caritatives. Cela nous permet, nous salariés, de donner de notre temps à des causes qui nous tiennent à cœur sans avoir à poser de jours de congés. À titre personnel, l’année dernière, je suis parti une semaine avec trois collègues accompagner une ONG et sa biologiste française pour la protection des tortues au Costa Rica.
R.L. : Marc Benioff a de vraies ambitions sociétales. En interne, l’égalité est une valeur cardinale : nous recevons des formations obligatoires pour nous former sur différents sujets comme la cause LGBTQ, l’égalité hommes-femmes ou pour éviter les biais cognitifs que nous avons tous. Ses ambitions dépassent largement le cadre de l’entreprise. Il a été l’un des premiers à assumer la responsabilité des entreprises tech dans la crise du logement touchant San Francisco, et à défendre l’apparition d’une taxe sur les géants de la tech pour aider les politiques publiques. Salesforce prend aussi à coeur la réduction de son impact environnemental, et nous avons atteint la neutralité carbone en 2017.
Des métiers à la croisée du conseil et de la vente
Quelles sont vos missions au jour le jour ?
R.L. : Je suis le responsable d’une équipe de commerciaux pour nos clients grands comptes en France et en Allemagne. Mon équipe a pour mission de comprendre les problématiques de ces entreprises pour leur apporter une solution personnalisée. En tant que manager, mon rôle est surtout d’aider mon équipe à s’améliorer et d’aider chaque membre à atteindre ses objectifs, qu’il s’agisse de performance ou d’évolution de carrière. J’interviens plus ponctuellement sur la partie business pour les aider dans la relation client et m’assure des bonnes performances de l’équipe.
B.B. : Ma mission principale est que les grands groupes, dont j’ai la charge, fassent le choix de Salesforce pour les accompagner dans leurs différents projets de transformation digitale. Dans ce cadre, je coordonne une équipe étendue (business developer, ingénieur solution, partenaires intégrateurs, etc.) qui m’aide au quotidien à positionner et démontrer la valeur de nos solutions aux clients et prospects. C’est un véritable travail d’équipe, on passe notre temps à se synchroniser en interne, faire des ateliers chez les clients, cadencer et sécuriser les différentes étapes du cycle de vente.
Comment entre-t-on à Salesforce ?
R.L. : Salesforce recrute directement en école de commerce via ses Summer ou Graduate Programs. En France, la majorité des recrues entrent avec deux à trois ans d’expérience dans un métier de la vente ou de la tech. Le programme phare pour les étudiants issus d’école de commerce permet d’évoluer dans les métiers de la vente.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui viendraient d’entrer à l’emlyon ?
R.L. : Soyez très curieux, car rien ne se fait sans curiosité. Gardez en vue l’évolution des compétences et des carrières car les métiers de 2030 n’existent pas aujourd’hui. Allez au-delà des secteurs d’activités classiques et vous aurez de belles surprises. Sortir de sa zone de confort est une condition sine qua none pour évoluer dans des fonctions passionnantes.
B.B.: Il ne faut pas avoir peur de se challenger. Du jour au lendemain, j’ai quitté ma zone de confort chez Accenture à Paris pour la pluie et l’inconnu de Dublin. N’écoutez pas les idées préconçues qu’on entend trop souvent « si tu ne fais pas de conseil, d’audit ou de M&A tu ne pourras pas faire ceci ou cela », etc. Le métier de commercial est trop mis sur la touche, c’est une grave erreur que certaines écoles font. Les entreprises de high-tech n’y sont pas assez représentées. Les écoles devraient développer plus de partenariats avec ces entreprises dont les opportunités ne cessent de croître.
“Les écoles devraient développer plus de partenariats avec ces entreprises dont les opportunités ne cessent de croître.”
Pour finir, je vous dirais de profiter de vos années à l’emlyon, de vous amuser, d’en profiter pour rencontrer du monde. Vous vous y ferez des amis pour la vie.