Too Good To Go, une start-up en plein essor qui apporte une des solutions les plus pertinentes pour lutter contre le gaspillage alimentaire des commerçants.
Quel est l’impact de Too Good To Go ?
Le gaspillage alimentaire est un problème majeur de notre société. Il est effectivement responsable de 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Beaucoup de nourriture est produite sur Terre, et son unique rôle est d’être consommée.
Or, 1/3 de production alimentaire mondiale est gaspillée, et un Français jette près de 30 kilos de nourriture par an !
Face à ces problèmes, il faut trouver des solutions. Too Good To Go en apporte une : cette application propose à des commerçants de nourriture de revendre leurs invendus à prix cassés à des consommateurs (2 à 3 fois moins cher que leur valeur réelle). Cela aide les commerçants de proximité à écouler leurs stocks restants en fin de journée en proposant des « boîtes surprises » que les consommateurs viennent découvrir.
Chaque jour, Too Good To Go sauve 5000 repas, soit 5 millions de repas depuis sa création, ce qui évite des pertes considérables et des déchets supplémentaires. Au lieu de finir à la poubelle, tous ces invendus sont réutilisés et ne sont donc pas jetés pour rien. Le service proposé est la mise en relation de restaurants et de boulangeries avec des particuliers qui ont envie de déguster les invendus de la journée à petit prix, au lieu qu’ils soient jetés.
Quel est le business model de Too Good To Go ?
Too Good To Go a été fondée au Danemark par la française Lucie Basch en 2015, puis lancée en France à peu près au même moment que la loi Garot sur le gaspillage alimentaire, début 2016. Cette loi oblige les distributeurs de denrées alimentaires à donner à des associations caritatives les invendus encore consommables, sans quoi les commerçants auront le risque de payer des amendes. C’est à ce moment que la fondatrice de Too Good To Go a saisi l’opportunité car elle a vu qu’un un gros marché était en phase de création : le contexte réglementaire devient favorable à la lutte anti-gaspillage.
Le business model de Too Good To Go est très simple. Quel que soit le prix du panier vendu, Too Good To Go gagnera 1€. On note que la plupart des paniers sont à peu près à 4-5€, donc l’entreprise gagne quand même une bonne partie de ce qui est vendu. Le fait de se rémunérer avec une commission est un principe très courant chez les nouvelles entreprises digitales qui proposent des services. L’avantage de ce business model est que les commerçants clients chez Too Good To Go n’ont pas à payer d’abonnement chaque mois. En effet, ils n’ont rien à perdre puisque leurs dépenses d’utilisation de l’application sont proportionnelles aux ventes de paniers qui leur feront des entrées d’argent.
Les clients de Too Good To Go sont à la fois des commerçants indépendants et des grandes chaînes de l’alimentaire (Eric Kayser, Paul, Planet Sushi, Monoprix, Leclerc, Carrefour, U…), ce qui fait que l’offre très diversifiée attire de nombreux consommateurs.
Une start-up viable et en pleine croissance
Too Good To Go est une start-up en pleine croissance. Elle a commencé à bien fonctionner dans le pays où elle a été créée : le Danemark. Arrivée en France en 2016, l’application a maintenant des milliers de commerçants partenaires dans plus de 30 villes françaises et s’étend de jour en jour. Son siège se situe à Paris. Non seulement l’application profite aux consommateurs, mais elle apporte aussi plus de trafic aux commerçants qui mettent des paniers en vente, et leur chiffre d’affaires grimpe car on ne jette pas, mais on revend ce qui a été invendu. L’avantage pour les commerçants, c’est qu’ils peuvent mettre autant de paniers en vente qu’ils veulent.
Les consommateurs aiment beaucoup le principe de cette application. La demande est donc très forte. À Lyon par exemple, les paniers du soir sont presque toujours en rupture de stock car les autres utilisateurs ont réservé avant nous. Cela montre que le système fonctionne bien. Too Good To Go est présent dans d’autres pays en Europe : Royaume-Uni, Espagne, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Suisse, Italie…
On peut néanmoins faire un reproche à cette entreprise : elle incite certainement des restaurateurs à vendre leurs invendus sur l’application, alors qu’ils les donnaient auparavant à des associations caritatives ou directement à des personnes qui en ont besoin. Dans le calcul, cela pourrait donc faire moins de choses à manger pour les plus démunis. Mais une chose compense ce défaut : il est possible d’acheter un repas pour une personne dans le besoin pour seulement 2€.
Quels emplois chez Too Good To Go ?
Too Good To Go a actuellement 16 employés. C’est donc une start-up qui a bien grandi depuis sa création en 2015.
La fondatrice de Too Good To Go s’appelle Lucie Basch et a suivi un parcours d’ingénieur à Centrale Lille avant de se lancer dans l’entrepreneuriat alors qu’elle était avec des amis expatriés en Scandinavie (au Danemark). Après seulement 3 ans, Too Good To Go a beaucoup grandi et permet de nouer beaucoup de liens de proximité entre les acteurs d’une même ville. Quand on décide d’être entrepreneur, une grande partie des fonds peuvent venir du financement collaboratif. En effet, si Lucie Basch a mené son projet à bien et récolté des fonds, c’est en partie grâce à la campagne de crowdfunding qu’elle a fait sur KissKissBankBank.
En dehors des postes de dirigeant, un métier très important dans ce genre de start-up est le métier de business developer. Son rôle est de développer les activités de l’entreprise : il doit augmenter les ventes en allant chercher des clients potentiels (des commerçants qui vendent de la nourriture, en l’occurrence).
Ensuite, il y a évidemment des personnes qui travaillent dans les postes traditionnels et classiques de l’entreprise : marketing, communication, finance, community manager, développeurs web… Tous ces métiers sont tout aussi importants dans le succès d’une entreprise.
La nourriture est trop bonne pour partir, elle ne mérite pas d’être jetée, alors ne la gâchez pas et pensez à Too Good To Go pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
Pour aller plus loin…
Too Good To Go a sorti récemment un « livre blanc » qui parle de l’impact négatif des dates de péremption. Elles sont en effet responsables de 10% du gaspillage alimentaire en Europe et il faudrait donc les revoir. Si le sujet vous intéresse, il vous est possible de télécharger gratuitement ce livre blanc sur le site de Too Good To Go. Il se lit vite, donc n’hésitez pas !