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Tendances actuelles de la finance internationale : ¿Qué pasa?

Par Adam Bouaricha

Dans une période économique aux humeurs changeantes, le monde de la finance vit en eaux troubles. Hausse des taux d’intérêt directeurs, volatilité accrue des taux de change, enchaînement de crises politiques et de conflits armés, dérèglement climatique : où donner de la tête ?

Quels sont les principaux facteurs déterminant l’état de la finance internationale actuelle ?

La finance internationale, ayant pour rôle principal de faciliter les flux de capitaux entre les pays, et donc de promouvoir leur croissance économique ainsi que leur développement, fait face à une évolution marquée de ses principaux facteurs. Parmi eux apparaissent soudainement : l’inflation, la hausse des taux directeurs, la hausse des risques relatifs au financement de projets réalisés à l’étranger, mais aussi de la confiance globale des investisseurs.

Tout d’abord, un petit rappel s’impose : je vaus vous  faire l’honneur de rappeler les définitions de certaines notions-clés abordées ici, si vous me le permettez bien sûr.

Nous appelons le taux directeur le taux utilisé par la banque centrale pour une zone géographique donnée.

Ce taux directeur est lui-même composé de trois composants :

le taux de refinancement aka celui qui nous vient en premier à l’esprit, c’est justement ce taux-là qui détermine le coût d’emprunt des banques commerciales lorsque celles-ci font appel à un emprunt auprès de la banque centrale.

le taux de prêt marginal suit la même définition que le premier, à l’exception qu’il ne concerne que les emprunts d’une durée courte auprès de la même banque centrale (en général moins de vingt-quatre heures).

Et enfin le taux de rémunération des dépôts effectués par les banques commerciales auprès de la banque centrale.

De plus, il nous faut aussi aborder la notion d’inflation : ah lala, le mot qui fait peur, le responsable du coût astronomique de ton caddie au supermarché, l’ennemi commun. Mais il ne faut pas non plus oublier que l’inflation est en réalité, elle aussi, une simple conséquence d’une « matrice économique et monétaire internationale », oui ça a l’air très complotiste tout ça. Pour faire simple, l’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l’augmentation du coût de la vie. La perte de valeur de la monnaie est un phénomène qui frappe l’économie nationale dans son ensemble (ménages, entreprises, etc.). L’indice des prix à la consommation (IPC) est notamment utilisé pour évaluer l’inflation.


Illustration inflation. Crédits : Istock

Maintenant, revenons à nos moutons et abordons ce qui nous intéresse :

Comment ces indicateurs ont-ils récemment évolué et quelles conséquences ont-ils sur notre quotidien ? Bonne question Jamy !

L’inflation : il est absolument impossible qu’aucun d’entre vous ne sache que celle-ci a bien augmenté ces derniers temps, vu que grand nombre de produits de consommation basiques ont été impactés, parmi eux j’ai nommé le triste vainqueur : l’essence ! Mais pourquoi cette foutue inflation a refait des siennes ?! Eh bien, je dirais que son augmentation présente une « bonne » et une « mauvaise » causes. En effet, la hausse de l’inflation constitue tout bonnement la conséquence inéluctable de la reprise économique tant attendue à la fin de cet épisode, non de cette saison, mais non de cette trilogie qu’a été cette épidémie de Coronavirus ! En effet, en 2020 et 2021, les ménages ont fortement diminué leur consommation du fait de la pandémie de Covid-19. De ce fait, ils ont accumulé un niveau d’épargne très important. Mais une fois la pandémie et les campagnes de vaccination terminées, la demande est très vite repartie. Malheureusement, l’offre n’a pas suivi au même rythme. En effet, remettre en route une usine, recruter des serveurs ou encore transporter un container de l’Asie vers l’Europe prend du temps ! Cette distorsion, entre une demande vigoureuse d’un côté et une offre qui de l’autre côté tardait à arriver, a fait monter l’ensemble des prix pour les biens et les services. Pour ce qui est de la « mauvaise » cause, vous l’aurez deviné : c’est le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. En effet, la Russie et l’Ukraine sont d’importants producteurs de matières premières. La Russie figure comme le deuxième exportateur de pétrole et le premier exportateur de gaz au monde. L’Ukraine, quant à elle, est un important producteur de denrées agricoles. La disponibilité partielle de l’un et l’embargo sur l’autre ont donc eu pour conséquence une offre insuffisante, débouchant alors sur une augmentation des prix, et ce sur l’ensemble des chaînes d’approvisionnement pour de nombreuses industries.


Le siège de la Banque centrale européenne à Francfort-sur-le-Main. Crédits : European Central Bank

La hausse des taux directeurs : En réponse à la récente hausse de l’inflation, la Banque Centrale Européene (BCE) et la Réserve Fédérale des Etats-Unis (Fed) ont toutes deux décidé de rehausser ce fameux taux, justifiant que cela permettra de contenir la reprise de l’inflation dans ces mêmes zones économiques. En renchérissant « le loyer de l’argent », ces banques centrales visent à décourager les emprunts, la consommation et donc in fine, à enrayer la spirale d’augmentation des prix. La hausse des taux directeurs est donc une conséquence directe de celle de l’inflation. Rappelons seulement que cela a une conséquence notable sur la fameuse étape cruciale de la vie d’un citoyen lambda, que dis-je, de l’horrible pression sociale jugeant si un tel a « réussi sa vie » ou non : j’ai nommé l’achat d’un bien immobilier, et donc l’emprunt qui va avec (à part si Papa/Maman te sauvent les fesses comme pour le paiement de tes frais de scolarité, petit chanceux va).

La finance comportomentale et les facteurs de risques : enfin, il serait aussi judicieux de mettre mon expérience récente de stagiaire en valorisation & modélisation financière (c’est fini l’audit tmtc) pour vous rendre compte que l’actualité jonchée de conflits armés (Russie-Ukraine, Israël-Hamas, Arménie-Azerbaïdjan, etc.) a un impact direct sur la confiance des investisseurs quant au rachat d’entreprises. En effet, la valorisation d’entreprises potentiellement impliquées dans les fameuses opérations de fusions-acquisitions (M&A) a pris un bon coup : un taux de risque élevé (facile 5%) est maintenant ajouté au WACC (coût moyen pondéré du capital si t’avais écouté en cours de Corpo Fi), réduisant ainsi les flux actualisés des Business Plans et donc les valeurs d’entreprises qui en découlent.

En résumé, nous vivons dans une époque un tantinet compliquée, mais au moins vous pourrez vous la jouez zerma l’économiste si ce sujet tombe dans une conversation !