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RGreen Invest : l’entreprise rêvée pour les sharks en quête de sens

L’entreprise, créée par un ancien étudiant de l’EM, oriente les capitaux des investisseurs vers des projets liés à la transition énergétique.

Les débuts

L’aventure commence en 2010, à l’initiative de Nicolas Rochon, diplomé du master ingénierie financière d’emlyon. L’entreprise a déjà soutenu 500 projets en Europe. L’idée ? Concilier le besoin de rentabilité des investisseurs avec les enjeux climatiques et solidaires. Le fonds a distingué deux stratégies pour son projet :  INFRAGREEN et NOUVELLES ENERGIES. L’entreprise investit majoritairement dans le secteur éolien et photovoltaïque mais se préoccupe également des enjeux de la biomasse/biogaz et de la géothermie. Elle compte aujourd’hui plus d’une quinzaine de salariés.

Comment ça marche concrètement l’investissement responsable ?

Selon wikipédia, la finance verte (ou finance durable) désigne “l’ensemble des activités financières poursuivant un objectif environnemental, en particulier la transition énergétique, ainsi que la réglementation financière y afférente. La finance verte se développe particulièrement depuis l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat qui fixe comme objectif de rendre les flux financiers compatibles avec la limitation et l’adaptation au changement climatique. Le marché carbone et plus largement la finance carbone sont considérés comme faisant partie des mécanismes de la finance verte.”

Globalement, les mécanismes financiers restent les même mais sont orientés vers des acteurs ayant un impact positif sur la société. Cela permet de répondre à un besoin croissant de suivi d’impact des investissement. La finance verte (ou finance responsable) est une finance qui prend en compte des critères supplémentaires par rapport aux seuls objectifs de rentabilité. Parmi ces critères, on parle très souvent des critères ESG (Économiques, Sociaux et de Gouvernance).

L’outil principal de la finance verte sont les green bonds. Ils ont été créés par la ville de San Francisco en 2001 pour financer l’énergie solaire. La Banque Européenne d’Investissement  émet sa première obligation verte en 2007, suivie par la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement notamment. 

Un secteur en croissance et en particulier en France

Les acteurs financiers français ont été récompensés par le CDP il y a quelques jours. L’ONG, créée il y a 20 ans, récompensera 15 fonds. Comme on peut le lire dans les Echos, la réglementation française y est pour beaucoup. “ L’article 173 de la loi de transition énergétique, votée en 2015, impose ainsi aux investisseurs institutionnels d’expliquer leur prise en compte des questions environnementales dans leur gestion financière. Le label ISR date de la même époque, à la suite de premières initiatives lancées dès le début de la décennie. Depuis, la gestion financière intégrant des critères ESG s’est largement développée. La plupart des gérants primés ont revu leurs processus de gestion pour mettre un terme à la division des tâches entre analystes ESG et financiers. Une évolution rendue possible grâce à l’amélioration de la qualité et de la quantité des données extra-financières disponibles, via le travail de recherche des agences spécialisées et une plus grande transparence des entreprises.”

De manière plus générale, la finance verte ne s’arrête plus aux seules obligations vertes. Elle fait face à une demande de plus en plus importante de la part des investisseurs. Parmi les entreprises financées par RGreen Invest, on compte Générale du Soleil, Forestalia ou bien AkuoEnergy. 

De plus en plus d’acteurs (et même les mastodontes de la finance) prennent en compte ces nouveaux critères. 

« Il y a cinq ou dix ans, cette approche était considérée comme étant marginale ; seuls quelques acteurs innovants s’y intéressaient. Aujourd’hui, on retrouve des critères de finance responsable chez tout type d’acteurs, peu importe leur taille ou leur secteur d’activité. » N. Mottis, professeur à l’école Polytechnique

Limites du modèle

L’Éthique comportant une part de subjectivité, il est difficile de nommer un investissement comme responsable ou non par nature. Le secteur est difficile à définir et il est difficile de lui donner un cadre. De nombreux acteurs du secteur s’affrontent quant aux contour d’une telle dénomination. 

Le principe peut également être mis en avant par des acteurs peu scrupuleux afin d’opérer un véritable greenwashing afin de redorer leur image.

Quelles opportunités pour des jeunes diplômés ?

Les enjeux RSE intéressent tout particulièrement les jeunes diplômés et permettent aux jeunes en quête de sens au bureau de s’épanouir pleinement dans leur travail. Les rémunérations ont la réputation d’y être moins attractives. Cependant, la demande croissante de la part des entreprises poussent celles-ci à recruter plus largement et à tenter de gagner en attractivité, favorisant ainsi la hausse des salaires à l’embauche. 

Le jeune diplômé qui veut travailler dans la finance verte aura principalement deux options : opter pour un petit fonds spécialisé dans les investissements durables et éthiques comme RGreen Invest ou bien opter pour un grand groupe et travailler sur les critères ESG des investissements. Aujourd’hui, un jeune diplômé peut rejoindre des grandes banques ou entreprises telles que BNP Paribas, Natixis, Allianz ou Axa. 

Toutefois, les profils recherchés sont souvent les même que ceux recherchés sur des fonctions plus classiques comme du Private Equity, c’est-à-dire que ces analystes sont souvent issus des meilleures écoles de commerce et d’ingénieur avec une spécialisation en finance ou dans ce cas en développement durable. À la différence près qu’une expérience en développement durable (cabinet de conseil en RSE, ONG, direction RSE d’un grand groupe) peut être valorisée. 

Par Nathan Pinet


Sources :

https://www.lesechos.fr/finance-marches/gestion-actifs/exclusif-finance-verte-les-gerants-francais-a-la-fete-1174111

https://rgreeninvest.com