Par Chloé Monange
Les voix de L’Olympe : qu’est-ce que c’est ?
Cela fait maintenant 2 ans que Verbat’em et le Collectif Olympe proposent cet événement commun : Le concours des voix de L’Olympe. Mais ce concours, qu’est-ce que c’est ? Le principe est simple : 7 candidats s’affrontent, lors de la finale, sur des thèmes relatifs au féminisme et à l’égalité entre femmes et hommes. Cette année on pouvait ainsi entendre Violette Banquis défendre que “l’homme-objet existe” ou encore Raphaël Michel “qu’on naît homme et qu’on ne le devient pas”. Devant un amphi plein à craquer, les candidats se sont donc débattus pour montrer qui était le plus pertinent, le plus drôle, le plus éloquent. Les 5 membres du jurys ont ensuite choisi qui était selon eux les 3 meilleur(e)s.
Avant la finale, Verbat’em et le Collectif Olympe organisent des présélections sur un sujet au choix parmi une liste de 3 sujets. Cette année se sont donc 20 candidats qui se sont lancés dans l’aventure. Une fois ces présélections passées, Verbat’em sélectionne 7 finalistes qui participeront à la grande soirée en amphi Calori. Pour se préparer, ces 7 finalistes bénéficient de deux entraînements environ une semaine avant les concours : l’occasion pour eux d’avoir la réponse à toutes les questions sur l’événement et son déroulé mais aussi d’améliorer leur skills en art oratoire. Enfin, c’est le jour J : les 7 candidats après avoir eu le temps de préparer leur sujet pendant 2 jours passent chacun leur tour devant les spectateurs et un jury de 7 personnes lors de la grande finale.
Un concours utile, divertissant et engagé :
Ce concours a été l’occasion pour ses participants de montrer leur qualité d’orateur mais aussi et surtout de s’entraîner pour s’améliorer. En effet, Verbat’em a organisé deux entraînements pour les 6 finalistes. Lors de ceux-ci, les finalistes ont pu poser toutes leurs questions relatives au concours et à son déroulé mais aussi faire différents exercices qui leur ont permis de se sentir plus à l’aise le jour J.
Ce concours a aussi été l’occasion d’aborder avec légèreté et humour un sujet sensible et d’actualité ces dernières années : le féminisme et l’égalité homme-femme. En effet, depuis le mouvement #MeToo, le rôle et la place de la femme dans l’entreprise est remis en question. Il est donc tout naturel qu’un tel concours ait lieu au sein de de emlyon qui forme de futurs managers et chefs d’entreprise.
Enfin, ce concours a été pour les finalistes l’occasion de rencontrer les jurys, pour la plupart ancien alumni de l’EM et aujourd’hui chef d’entreprise. En effet, après la finale, les candidats ont pu souffler lors du buffet des finalistes et donc discuter avec les membres de Verbat’em, du Collectif Olympe et le jury.
3 gagnants masculins pour un concours féministe ?
Cette année, les trois gagnants furent dans l’ordre : Jules Sisgal, en première position ; Tugdual Dunoyer et Raphaël Michel. Un problème éthique s’est posé au moment de la délibération des jurys : les 3 potentiels gagnants n’étaient que des hommes. Un comble pour un concours féministe ? Après avoir réfléchi au problème, Verbat’em et les jurys ont décidé de maintenir ce podium. En effet, si le concours et le féminisme a comme volonté de promouvoir l’égalité homme-femme, il ne veut pas pour autant promouvoir la femme plus que l’homme. Ainsi, il apparaît absurde de sélectionner une femme juste pour son genre. Le jury et Verbat’em ont donc fait le choix de rester objectif et de ne pas prendre en compte le genre des potentiels finalistes. Cela veut-il dire qu’une femme parle moins bien qu’un homme ? Verbat’em reste convaincu du contraire d’autant plus que lors des PDM (plaidoiries du manager) 2019 – autre évènements d’éloquence de Verbat’em – les 3 gagnants se sont avérés être des gagnantes. Néanmoins, Verbat’em a remarqué que lors des présélections, les candidats étaient majoritairement masculins (15 candidats aux préseléctions pour 5 candidates). Alors mesdames, haut les coeurs ! N’hésitez pas à vous présenter l’année prochaine ou aux autres évènements d’éloquence de l’année (comme les PDM en mars ou encore les appartés tout au long de l’année).
Comment être le futur champion de l’éloquence ? S’inspirer des gagnants :
L’humour : Cette année, c’est par son humour que le grand finaliste s’est démarqué. Prônant son accent du sud chantant et sa démarche désinvolte, Jules Sisgal, a parié sur l’humour qui a ponctué son discours. Donc pour être plus impactant, il ne faut pas hésitez à entrer dans la peau d’un personnage et à mettre de l’humour dans son discours.
La clarté : En éloquence, le fond importe autant que la forme si ce n’est plus. Ce que l’on peut retenir de tous les candidats, c’est leur clarté d’élocution. Il faut savoir parler doucement (mais pas trop) mais surtout clairement. Cependant, il ne faut tout de même pas hésiter à changer de ton de temps en temps pour éviter un discours monotone et ennuyeux.
Le fond : Dans un discours sur le féminisme et l’égalité homme-femme, le fond a évidemment énormément d’importance. Il est donc très important de bien préparer son sujet en amont pour avoir un discours clair, concis et surtout pertinent.
L’entraînement : Comme pour la pratique sportive, il n’y a pas de miracle en art oratoire : celui qui s’entraîne réussira mieux que celui qui ne le fait pas. Ainsi, énoncer son discours plusieurs fois en amont est un très bon entrainement. Se filmer notamment permet de voir ses tics et ses erreurs. Enfin, si tu n’oses pas te lancer, tu peux toujours venir aux appartés de Verbat’em qui ont lieu tout au long de l’année. Lors de ses soirées d’entraînement en appart, tu apprendras plein de tips d’éloquence pour t’améliorer dans une ambiance conviviale et bon enfant.
Enfin, si tu n’as pas pu participer au concours les voix de L’Olympe, tout n’est pas perdu. Il reste encore plein d’autres événements pour venir tester tes talents d’orateur (prochain appartés le 15 janvier et PDM à partir du 10 mars). Si tu n’oses pas, tu peux toujours venir faire un premier entraînement en appartés ou encore t’inspirer des 7 finalistes du concours les Voix de l’Olympe dont la prestation est à retrouver sur le mur d’Homer Speechson, avatar de Verbat’em.