Si tout le monde connaît Sup de Coteaux, peu savent ce qu’est leur événement principal : Le Défi de Bacchus, concours œnologique qui aura lieu du 10 au 11 mai. Pour en savoir plus, nous sommes allés poser nos questions à Mathilde, qui organise l’édition 2019.
Le DDB 2019, un millésime renouvelé
En deux mots, qu’est-ce que le Défi de Bacchus ?
Le Défi de Bacchus est une dégustation à l’aveugle organisée par Sup de Coteaux depuis 2001, considéré comme étant le premier concours étudiant de dégustation de vins. Le concours en lui-même s’organise en quatre parties : trois dégustations (blancs, rouges et finale) et un questionnaire de culture générale entre les deux premières dégustations.
Cette année, le défi a été réinventé en profondeur. Il fonctionnait très bien, était prestigieux, mais avait certaines lacunes. Jusqu’ici, le concours était destiné aux étudiants et aux entreprises, ce qui était source de deux problèmes : la difficulté de trouver des équipes professionnelles et de créer de l’interaction entre professionnels et étudiants sur un temps si court – une après-midi -. Puisque la demande des équipes étudiantes était bien plus importante, nous avons décidé de nous recentrer sur eux en destinant le concours uniquement aux étudiants.
Les nouveautés de l’édition 2019 : un concours au format épuré, rallongé et internationalisé
Cette année, le nombre de participants a été réduit par deux, de 100 à 45 participants, pour en faire un événement plus sélectif. Toutes les associations d’œnologie forment un réseau d’œnologie, et l’on connaît la réputation de chaque équipe. Le but est de faire participer des clubs qui viennent de différents horizons tout en gardant une qualité homogène. C’était également le problème que pouvaient poser les équipes professionnelles, qui adoraient l’œnologie mais qui n’étaient pas aussi préparées que les équipes étudiantes.
Nous avons décidé de rallonger le format afin d’en faire un événement plus riche pour les étudiants. Jusqu’ici, le Défi de Bacchus avait lieu sur une après-midi suivie d’un dîner prestigieux. Cette année, nous avons décidé de l’étendre du samedi au dimanche, afin d’en faire un week-end œnologique, plus complet, qui permette aux participants d’apprendre à se connaître et à découvrir le patrimoine gastronomique et oneologique lyonnais.
Nous avons également continué à diversifier la nationalité des équipes. L’Angleterre est représentée par Oxford et Cambridge, la Suisse par l’école hôtelière de Lausanne, et peut-être qu’un club de Copenhague fera le déplacement, ce qui donnera une dimension internationale à l’événement. Cette tête d’affiche nous permet de faire rayonner l’emlyon business school, l’association et de tisser des liens avec de nouvelles écoles.
Cette rencontre de cultures enrichit d’ailleurs le défi, puisque les associations œnologiques n’ont pas forcément les mêmes lectures du vin. Ainsi, les clubs anglais auront des connaissances assez généralistes tandis qu’en France, nous sommes plus centrés sur les vins de notre territoire national. Chaque association apporte donc ses richesses.
Quelles associations ont gagné ces dernières années ?
Généralement, ce sont les clubs britanniques d’Oxford et Cambridge qui arrivent en finale. Cela fait trois ans que l’équipe de Sup de Coteaux représentée par les mandats précédents arrive jusqu’en finale.
Les étudiants d’emlyon peuvent-ils participer ?
Le Défi de Bacchus est un événement majoritairement externe, ouvert sur le reste des écoles d’Europe. Il n’est ouvert qu’aux étudiants d’associations œnologiques, et l’emlyon business school y est représentée par l’équipe d’anciens de Sup de Coteaux.
Pour permettre aux étudiants de l’école de participer à un concours de dégustation, nous organisons la petite sœur du Défi de Bacchus, intitulée les Primaires de Bacchus, qui aura lieu en deuxième partie d’année, courant octobre-novembre. L’année dernière, quarante-cinq participants se sont affrontés en équipes de quatre ou cinq. L’ambiance est plus légère et permet à tous les étudiants de participer à un concours pour en apprendre plus sur le vin.
Les dessous d’une édition
Comment vous organisez-vous en interne ?
C’est l’événement majeur de Sup de Coteaux en première partie d’année, tout un pôle y est dédié, Le Pôle Prestige, et toute l’association prête main forte. Nous avons deux responsables logistique, un responsable logistique des équipes, deux personnes en charge des relations presse qui nous permettent d’avoir un relai dans la presse afin de donner de l’ampleur à l’événement, ce qui nous permet aussi de démarcher auprès des domaines.
En tant que responsable de la coordination, je m’occupe également de créer des listes de démarchage de noms de domaines que je répartis au sein de l’association, afin que tout le monde participe au démarchage. Chez Sup de Coteaux, tout le monde doit démarcher pour le Défi de Bacchus.
A ce propos, qui sont vos partenaires ?
Il en existe trois sortes : les domaines, les lots et nos partenaires presse. Nos vignobles ont généralement donné un an, et, satisfaits, ont décidé de poursuivre la collaboration. Les partenaires lots sont également des partenaires réguliers. Nouer des relations avec la presse est un travail qui se fait chaque année, que l’on essaie vraiment de pousser avec ce mandat. On l’oublie trop souvent, mais apparaître dans la presse donne beaucoup d’exposition et de crédibilité, y compris auprès de nos partenaires. Outre La Revue des Vins de France, qui écrit annuellement un article sur le Défi, nous recherchons des acteurs de la presse régionale ou nationale.
Outre nos partenaires en nature et financier, un parrain du milieu du vin nous conseille dans nos choix. Frédéric Schaaf, sommelier, Master of Port 2002 (concours honorant les sommeliers les plus cultivés en matière de Porto), nous guide dans notre organisation. Nous décidons l’ordre des vins lors du concours, et il nous conseille sur les vins à faire déguster, les questions de culture générale à donner, et fait également partie du jury.
Et comment travaillez-vous avec les clubs participants ?
Un groupe Facebook permet de rassembler toutes les informations, avec les équipes, les événements, les offres de stage. Les concours se déroulant sur une période assez courte, de mi-février à fin-mai, et les équipes étant régulières, les concourants se connaissent très vite, ce qui facilite la chose.
Quels sont vos projets pour la suite ?
L’ambition de Sup de Coteaux est de faire du Défi de Bacchus un événement qui se passe sur un domaine. C’est aujourd’hui le cas de la majorité des concours, et notre touche d’originalité serait d’organuser une dégustation et une visite du domaine après le concours.
Notre autre priorité est d’acquérir de grands partenaires financiers. C’est notre événement le plus cher, mais c’est normal.
Vous pourrez retrouver toutes les informations du Défi de Bacchus sur la page Facebook du même nom, et n’oubliez pas de noter les Primaires de Bacchus dans vos calendriers.