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Pourquoi faire un stage en marketing dans la grande distribution ?

Quelles ont été tes démarches pour obtenir ce stage ?

J’ai utilisé le career center d’emlyon business school. Grâce à la plateforme, j’ai obtenu 6 ou 7 entretiens avec des entreprises. Pour ce stage, il s’agissait d’un simple entretien avec les ressources humaines et ma future cadre. La discussion n’était pas du tout centrée sur les aspects techniques du marketing. Les recruteurs cherchent surtout à évaluer la motivation et s’assurer que le candidat n’a pas choisi la grande distribution par hasard.

Plus tard, j’ai suivi le processus de recrutement pour mon successeur. En assistant aux entretiens j’ai vu des candidats avec beaucoup d’expériences dans la grande distribution ou des résultats académiques très élevés. Mais la personne choisie, sans avoir d’expérience particulière, a su se démarquer par son attitude, son ouverture, son aisance orale et sa logique.

Ce que cherchais dans l’entreprise c’était surtout quelqu’un capable de s’intégrer dans l’équipe.

 

Avais-tu déjà une sensibilité au bio avant ce stage ?

Pas du tout, je n’y connaissais rien ! Et ça ne m’intéressait pas, je suis plutôt porté sur le gras et la viande. Mais sous l’angle du marché le bio est un sujet passionnant. Le bio aujourd’hui c’est la part de l’alimentaire qui connait la plus forte croissance. Naturellement cela attire des investissements et ce secteur porte de gros enjeux. Et au-delà de ça il y a des problématiques modernes, on parle du producteur, de la santé du consommateur, l’environnement. On sent que le bio touche les préoccupations du consommateur, en particulier dans notre génération. Il y a donc un aspect financier attractif et une facette « intérêt général » intéressante.

 

En quoi consistait ton stage ?

J’ai une clause de confidentialité sur une partie de mon stage mais dans l’ensemble je m’occupais du bio à Leclerc, avec une partie marketing et une partie projet. Les magasins se chargent de vendre les produits et nous de proposer aux magasins les produits à mettre en rayon, la PLV (publicité sur le lieu de vente) et l’agencement. Autrefois, le bio était éparpillé dans l’ensemble du magasin, mais aujourd’hui on a des rayons entiers bio et cette stratégie d’organisation fait partie de nos missions. Cela relève plus du chef de projet que du marketing, je dirais même que les deux sont très liés.

Entre les deux, j’ai eu des missions diverses : de la publicité, de la veille concurrentielle sur le terrain ou dans les médias sur l’ensemble de la catégorie, du projet, etc.

 

Quelle était l’organisation entre collaborateurs ?

Nous travaillions beaucoup en équipe mais avec des tâches diversifiées. Sur les 12, la moitié travaillait dans la négociation (contrat prix promotion) et l’autre moitié dans le marketing. Au sein du marketing, toute en étant en collaboration, chacun avait sa mission propre (recommandations de produits, publicité et agencement, optimisation du chiffre d’affaire, etc.).

 

Qu’est ce que tu as particulièrement apprécié ?

Ce n’était pas particulièrement lié à ma mission mais plutôt à l’ambiance de travail. A mon arrivée, la branche bio venait d’être créée ce qui permettait d’être novateur et relativement indépendant vis-à-vis du reste du groupe. J’ai apprécié de pouvoir travailler pour une multinationale tout en profitant d’une ambiance start-up.

 

Et ce qui a été plus difficile ?

Il faut savoir que, dans l’organisation du groupe, ce sont les chefs des magasins qui possèdent Leclerc, à la différence d’autres enseignes de la grande distribution où le groupe est propriétaire des enseignes. Chez nous, ce sont les patrons de magasins, appelés les adhérents, qui sont donc les derniers décisionnaires. Et c’est parfois difficile de voir un concept sur lequel on a travaillé plusieurs semaines être balayé par des personnes qui ne sont pas toujours qualifiées sur le sujet.

 

Pour un stage comme celui-ci, quelles te semblent être les compétences ou qualités importantes ?

Le plus important est de savoir s’intéresser au sujet, aux problématiques de l’entreprise. Il peut y avoir des aspects techniques avec Excel et les tableaux croisés dynamiques mais le plus importante reste la curiosité à avoir sur le sujet.

 

Que retires-tu de ce stage ?

Le marketing peut prendre des formes très diverses. Celle que j’ai expérimentée s’approchait beaucoup du conseil. Il fallait s’informer sur le marché, comparer, proposer, notamment pour la marque enseigne.

Aujourd’hui, je m’oriente davantage vers la négociation des achats. Cette activité peut avoir plus d’impact que la majorité des décisions marketing, surtout dans la grande distribution. J’en avais moins conscience avant ce stage.

 

Après une double licence d’Eco-Gestion / Anglais, Adrian Rivolier est aujourd’hui étudiant en 3ème année à l’emlyon business school.