L’événement littéraire d’Avril (100% GRATUIT) : Les Quais du Polar :
Du 6 au 8 avril, Lyon accueille du (très) beau monde : Harlan Coben, auteur de Ne le dis à personne ou Une chance de trop, Camilla Läckberg, la « reine du polar des glaces », qui a écoulé plus de 20 millions de livres dans le monde, le chef Thierry Marx, pour son premier polar On ne meurt pas la bouche pleine… En tout, 120 auteurs, de 15 nationalités différentes. L’équivalent du festival de Cannes… mais en littérature.
La littérature, oui, mais pas uniquement. Le festival met également en lumière cinéma et séries TV en les faisant présenter par des auteurs. Avec des cinés-concerts et des spectacles au programme, les fans de musique s’y retrouveront aussi. Autres rendez-vous incontournables : une Murder Party au musée gallo-romain et LA Grande Enquête dans les rues de Lyon…
Les Annales du Disque Monde, Tome 1 : La huitième couleur, Terry PRATCHETT (1983)
Sir Terry Pratchett a reçu l’Ordre de l’Empire Britannique pour services rendus à la littérature. Face à l’immense succès de sa saga du Disque-Monde, la Reine n’eut d’autre choix que de lui accorder cet honneur.
Les Annales du Disque-Monde présentent un univers de fantasy parodique où l’action se déroule sur un monde en forme de disque, porté par quatre éléphants. Ces éléphants reposent sur le dos d’une tortue géante, et ladite tortue voyage sans fin à travers le cosmos. Vous comprendrez ma première réaction en lisant l’introduction de ce livre : WTF ! Et c’est justement l’objectif de Sir Pratchett : sortir la fantasy de ses clichés en les détournant grâce au burlesque.
Dans son premier roman, La Huitième Couleur, le mage Rincevent – considéré universellement comme le tocard de service – se retrouve chargé de la protection de Deuxfleurs, premier touriste du Disque, et accessoirement citoyen d’un empire puissant qui tient énormément à ses ressortissants. Le burlesque des situations est en complète adéquation avec l’univers, tout aussi fou. On y trouve des dieux qui jouent au dé le destin des êtres vivants pour tromper l’ennui, ou encore un Bagage magique, véritable coffre protecteur, puisque doté d’une myriade de pattes et presque d’autant de dents. Pas d’inquiétude cependant : il est aussi affectueux qu’un labrador.
Si vous voulez décompresser après un partiel difficile, rire dans le train, ou découvrir toute la richesse de cet univers qui sort des sentiers battus, ce livre est fait pour vous.
La théorie de la contorsion, Margaux MOTIN (2010)
“Je veux être libre d’être toutes les femmes que j’ai envie d’être, même celles auxquelles j’ai pas encore pensé, même celle que je ne pensais pas vouloir être y’a cinq minutes. Et ça me semble évident que ça serait archi pas écologique tout le papier qu’il faudrait pour coller des étiquettes à toutes ces bonnes femmes… Donc autant nous laisser courir toutes nues dans les champs de pâquerettes.” Le ton est donné : l’illustratrice Margaux Motin met des mots et des images sur sa vie, ses amis, ses amours et ses emmerdes, tout cela sans aucun tabou et avec beaucoup d’humour. Les dessins et l’écriture participent à ce petit bijou, et chacune pourra se retrouver dans les aventures de l’illustratrice. On peut d’ailleurs retrouver ses dessins et autres travaux sur son blog (http://margauxmotin.typepad.fr/)
L’ODIEUX CONNARD
Tome 1 : Qu’il est bon d’être mauvais (2015)
Tome 2 : La Vie c’est bien, le cynisme c’est mieux (2016)
L’Odieux Connard sévit depuis neuf ans déjà sur la toile. Il publie sur son blog des articles-fleuves au cynisme peu souvent égalé.
En 2015, le monde virtuel ne lui suffit plus : il envahit les librairies avec son premier livre, Qu’il est bon d’être mauvais. Le titre annonce la couleur. Il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un livre d’humour (noir), irrévérencieux sans être vulgaire, surprenant, mordant, et surtout, décapant.
On y retrouve tout ce qui a fait le succès de son blog : une haine farouche de la SNCF et des gamins braillards dans les trains, des solutions radicales à tous les problèmes de la vie (un fusil à pompe, c’est toujours utile), et d’hilarants résumés de films garantis 100% spoilant. Accompagné de son fidèle Diego, l’Odieux Connard passe toute la société au crible. Il en traque les absurdités, se plaint à n’en plus finir de ses moindres désagréments, et s’entête à chercher une quelconque cohérence dans les scénarios hollywoodiens. Ce qu’il nous offre, c’est du comique, certes, mais du comique intelligent, et délicieusement acerbe. Entre la page Facebook d’Hitler et le syndrome de Jar-Jar Binks, il y a de quoi faire. Certifié 100% mauvaise foi.
Qu’il est bon d’être méchant, son premier livre, est un bon aperçu de son travail. Mais c’est bien le deuxième tome que nous vous recommandons chaudement. Le premier faisait sourire. Le deuxième fait rire aux éclats. La Vie c’est bien, le cynisme c’est mieux, titre de son deuxième ouvrage, nous offre un Connard au meilleur de sa forme. Les traits fusent et font mouche, le verbe se fait glaive, et l’on découvre un auteur maniant la plume avec une aisance de mirmillon.
Comme l’Odieux Connard n’est jamais à court de générosité, il a rassemblé les meilleures parties de ses deux premiers livres dans un troisième, Briller en soirée avec l’Odieux Connard. Sauf qu’il y a glissé quelques textes inédits, histoire que vous soyez forcés d’acheter ce troisième tome, aussi.
La chronique de la Loose :
Cinquante nuances de Grey, E.L. JAMES (2011)
Après avoir lu les trois tomes de Cinquantes nuances de Grey, je n’avais qu’un seul mot en tête : MA-GNI-FIII-QUE !
Je sais, beaucoup de gens critiquent ce livre. Honnêtement, je ne comprends toujours pas pourquoi. Certes, les personnages sont un peu creux. Mais franchement, qu’est-ce que ça peut bien faire ? Christian Grey est tellement beau ! Et riche ! Cet homme a tout réussi et s’est placé au sommet de l’échelle sociale à seulement 27 ans (pourquoi sommes-nous encore en école de commerce ! Diantre !). Si j’étais Anastasia, je ne le quitterais jamais. Franchement, quelques coups, ça n’a jamais fait de mal à personne… Mes amis m’ont dit que le style était à chier, mais honnêtement, quand on ne lit que les scènes érotiques, il n’y a aucun souci… Et puis, E. L. JAMES a réussi un exploit fou : écrire une fanfiction sur Twilight sans que l’on retrouve le moindre élément de Twilight dedans. Pas de doute, elle a vraiment du talent !
Je lis sur Internet que même les adaptes du sexe SM sont déçus de ce roman. En même temps, à quoi s’attendaient ces gens ? Un livre ne devrait pas être trop cru… Mes pauvres yeux pourraient ne jamais s’en remettre.
PS : J’espère que vous comprenez le 2nd degré ! 😉
PPS : Pour de vrai, j’ai lu ces trois romans, malgré les critiques, malgré le style peu développé… J’étais curieuse et puis, il me fallait une lecture d’été. Impossible donc de critiquer les lecteurs ou lectrices de cette oeuvre, on a le droit d’aimer ce livre. Mais il faut avouer que les détracteurs de Fifty Shades ont souvent raison : le style n’est pas fou, les personnages ne sont pas très surprenants et les clichés sont au rendez-vous. Pour autant, on peut passer un bon moment de lecture.