Faut-il aimer l’humain pour se tourner vers les RH ? C’est du moins ce qui a conduit Marion à faire des RH le fil directeur de son parcours, depuis ses années à emlyon business school jusqu’à son poste actuel. Intéressée depuis toujours par la psychologie, c’est naturellement qu’elle a suivi cette voie et a réalisé tous ses stages dans ce domaine. Une rencontre pourtant la conduit à réviser son projet. La voilà propulsée dans le conseil et dans l’accompagnement au changement chez PwC, dans l’activité de People & Organization, qui lui demande là-aussi de jouer de leviers RH. Découvrez avec nous son profil ainsi que de nombreux insights sur PwC, une entreprise plus moderne que ce que l’on pourrait penser !
Bonjour Marion, pourrais-tu commencer par te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Marion Amand, j’ai 27 ans, j’ai suivi le Programme Grande Ecole d’emlyon et j’ai été diplômée en 2018. Je suis aujourd’hui consultante chez PwC sur la compétence People & Organization (P&O) depuis un an. Avant cela, j’ai travaillé en RH opérationnelle. J’ai fait tous mes stages en gestion de projet RH et j’ai eu un premier emploi en talent acquisition et campus management, c’est-à-dire en recrutement et dans la gestion des relations partenariales avec les écoles. J’ai fait cela pendant 7 mois jusqu’à ce que je comprenne que cela ne correspondait pas à ce que je cherchais. De fil en aiguille, j’ai découvert le monde du conseil et je suis arrivée chez PwC.
En quoi consiste la gestion de projet en RH ?
C’est très variable. J’ai fait un premier stage chez Canal + où la gestion de projet RH avait pour principale thématique le recrutement et les actions avec les écoles. J’avais alors développé de A à Z une offre de recrutement pour un type de profil qu’ils avaient du mal à recruter : les développeurs en informatique. Pour affiner cette offre, j’avais fait du benchmarking pour voir ce qui se faisait de mieux dans les autres entreprises sur le recrutement de ces populations. Lors de mon stage de fin d’étude chez LVMH, j’ai fait en réalité deux stages en un : une première partie sur du développement RH et plus précisément du talent management – gestion des talents au sein de LVMH ; une deuxième partie sur de la gestion de projet RH pure. Chaque année, LVMH organise un événement pour la Journée internationale des droits des femmes. C’est véritablement un sujet qui me passionne, j’ai fait mon PFE (ndlr : PFE, projet de fin d’étude, ou appelé chef-d’œuvre à emlyon) là-dessus. Nous avons alors organisé pour l’occasion un hackathon d’une semaine à Venise, le « DARE EllesVMH », avec une centaine de collaborateurs du groupe pour développer des idées innovantes sur le sujet des femmes dans les grands groupes. Finalement, la gestion de projet en RH est très large : cela peut être de la gestion de projet au sens propre, du développement RH ou encore du campus management et du recrutement.
Quelle est la place de l’innovation en RH dans ce type de projet ?
Il est vrai que de plus en plus d’outils sont développés pour nous accompagner dans nos missions au département RH. Lorsque j’ai fait mes stages, c’était déjà il y a quelques années, les outils n’étaient pas encore très présents en entreprises. La crise de la COVID-19 a véritablement accéléré leur déploiement en plus de rendre plus prégnant certaines thématiques pour les entreprises comme le bien-être au travail et les new ways of working and learning. PwC est très présent sur la thématique des nouvelles technologies pour apporter des solutions inédites à ses clients. L’année dernière, avant le début de la crise sanitaire, PwC avait lancé un programme d’innovation appelé Scale HR Tech. L’objectif était simple : donner l’opportunité aux start-ups innovantes dans le domaine RH de présenter leur solution. Certaines ont été retenues pour être nos partenaires privilégiés en interne et dans les solutions que nous proposons à nos clients.
Les RH semblent être le fil directeur de tout ton parcours. Pourquoi avoir choisi ce secteur ? Était-ce ton projet professionnel dès l’entrée à emlyon business school ?
Il est vrai que j’ai un profil très RH. Ce n’est pas forcément le cas de tous les consultants P&O ; les profils sont vraiment très divers, il y a par exemple des ingénieurs et des philosophes ! Il ne s’agit vraiment pas d’un prérequis pour intégrer le monde du conseil et du change management. J’avais fait de la RH mon projet professionnel lors de mon entrée à emlyon business school mais je pense m’en être un peu éloignée aujourd’hui. C’est un secteur qui m’a toujours intéressée. J’ai toujours eu un grand intérêt pour la psychologie mais l’année du bac, mes professeurs m’ont conseillé de choisir un secteur plus opportun et plus large afin d’avoir plus de choix par la suite. C’est ce que j’ai fait en choisissant la classe préparatoire. Pourtant tous les mécanismes du fonctionnement de l’être humain ont continué de m’intéresser ! Lorsque je suis arrivée en école de commerce, j’ai cherché à m’y rattacher autant que je pouvais ! À emlyon, le premier projet de groupe que nous avons fait était RECAPSS. Je l’ai fait sur le thème du PSE (ndlr : Plan de sauvegarde de l’emploi) et la psychologie des DRH. Je me suis progressivement spécialisée en choisissant des cours plutôt orientés RH, axés sur le bien-être au travail, le bien-être des collaborateurs, la gestion de stress, etc. J’ai fait mon PFE sur le sujet du plafond de verre et plus particulièrement sur « Les femmes et leurs stratégies d’accession au pouvoir ».
À la sortie de l’école, je ne trouvais pas vraiment de postes qui correspondaient à ce que je recherchais. J’avais fait des stages qui m’avaient vraiment plu, sur des sujets qui m’intéressaient – la fameuse gestion de projet RH et je m’attendais à le retrouver à la sortie. J’avais envie de travailler sur des projets de gestion de l’humain en entreprise. Cependant, ces missions n’étaient présentées que dans le cadre de stage alors que j’étais à la recherche d’un CDI ! C’est pourquoi j’ai commencé en tant que recruteuse dans une plus petite entreprise en me disant qu’il y aurait possiblement plus d’opportunités pour évoluer par la suite. J’ai alors intégré Artefact, une start-up en plein essor, spécialisée en data consulting et data marketing. Ils venaient de racheter une entreprise ce qui avait forcément soulevé des problématiques liées à l’intégration culturelle, sujet qui m’intéressait beaucoup et sur lequel je me suis dit que je pourrais essayer d’évoluer une fois dans l’entreprise. Seulement, le recrutement m’a vite ennuyée. Je n’étais pas au bon poste. Ils n’avaient pas forcément d’opportunités pour me placer là où j’aurais aimé être. J’ai eu la chance de rencontrer la nouvelle DRH, qui est arrivée à peu près au même moment que moi. Je lui ai partagé mes sentiments, le fait que je n’étais pas forcément heureuse là où j’étais. Je lui ai également parlé de mes projets et de mes envies. Elle m’avait alors proposé de devenir son bras-droit. Comme cela n’avait pas pu aboutir, elle m’a parlé de son expérience chez PwC, en P&O, en précisant que cela correspondait parfaitement à ce que je recherchais. C’est comme ça que j’ai commencé à m’intéresser au monde du conseil.
Certes à emlyon nous parlons beaucoup du conseil mais je n’avais aucun modèle dans mon entourage. J’avais par ailleurs une vision assez biaisée de cet univers. Pour moi, conseil rimait avec conseil en stratégie, avec des horaires “inhumains”, à finir à 4 heures du matin tous les soirs, avec des process d’entretien très difficiles. Je ne voulais pas entrer dans quelque chose de compétitif, comme j’avais pu le vivre en classes préparatoires. J’ai commencé à passer les entretiens pour plusieurs boîtes de conseil, notamment Deloitte et PwC. J’ai adoré mes entretiens chez PwC. J’ai trouvé qu’à l’inverse des préjugés que je pouvais avoir, il y avait énormément de bienveillance. Le premier directeur que j’ai rencontré, m’a beaucoup rassurée en disant que : “nous ne recherchons pas des experts tout faits, nous ne cherchons pas à ce que tu saches tout dès le début, ce dont nous avons besoin ce sont des têtes bien faites, des personnes qui ont envie d’apprendre, des personnes curieuses et ouvertes sur le monde, qui sauront s’adapter aux problématiques de nos clients et qui auront envie de les accompagner”.
J’ai beaucoup aimé cette idée d’être sur une sorte de prolongation de l’école de commerce. Malgré tout, nous sommes très accompagnés en cabinet de conseil. Il y a cette structure hiérarchique avec les consultants juniors, les consultants seniors, les managers et les directeurs, qui, finalement, rassure beaucoup. Nous nous adressons à nos directeurs comme à nos collègues consultants. Il n’y a pas d’importance du niveau hiérarchique dans les conversations. Au-delà du fait qu’ils ont plus d’expérience que nous, ils ont surtout envie de nous accompagner dans notre développement au sein de l’organisation. C’est vraiment appréciable. Pour finir sur les problématiques RH, cela a été bien évidemment mon fil conducteur. J’y retournerai possiblement plus tard.
En quoi consiste le Change Management ? Quelle est la place des RH dans ce process ?
Le change management consiste à répondre à la question : comment est-ce que nous accompagnons tout changement qui peut intervenir dans une entreprise ? Toute mutation dans une entreprise – fusion-acquisition, restructuration, implémentation d’un nouvel outil ou autre – aura des impacts sur l’humain et les collaborateurs en entreprise. Une fusion-acquisition va nécessiter un travail au niveau culturel : qu’il s’agisse de l’entreprise rachetée ou de l’entreprise qui achète, elles ont chacune leur culture d’entreprise, leurs codes et leurs modes de fonctionnement cependant, elles vont devoir apprendre à ne faire qu’un. Cela peut aussi concerner les enjeux des transitions de compétences. Les métiers évoluent et se transforment, certains qui existent aujourd’hui, n’existeront plus demain. Comment aider les entreprises à gérer cela ? Comment aider les collaborateurs à monter en compétences sur d’autres sujets ? Nous accompagnons donc les entreprises dans ces changements pour que ces transformations se fassent de la manière la plus fluide possible.
Comment se déroulent tes journées ? Quelles sont tes missions en tant que consultante People & Organization ?
Aucune journée ne se ressemble. C’est très variable, cela dépend beaucoup de la mission. Lors des missions clients, nous serons plus dans une posture d’accompagnement des clients et de challenge de leurs idées. Il arrive que les clients ne sachent pas clairement ce qu’ils veulent. Nous les conseillons alors pour les accompagner dans leur réflexion afin de construire leur projet. Parfois, les clients savent déjà ce qu’ils veulent, nous sommes alors plus dans une posture de compréhension et dans l’accompagnement de la réalisation de leur projet. Je ne sais pas comment cela se passe dans d’autres cabinets mais chez PwC, nous sommes encouragés à avoir des convictions. Même si le client a une idée précise de ce qu’il veut, nous sommes toujours amenés à le rechallenger. Chez PwC, nous avons également des missions plus annexes, ce que nous appelons le business development. Cela peut correspondre au fait de participer à des task forces. Par exemple chez P&O, nous avons récemment lancé 5 task forces pour restructurer nos offres afin de mieux nous adapter aux problématiques et aux besoins de nos clients : New ways of working, New change, Restructring, l’offre culture et workforce of the future (upskilling). J’ai également fait une mission interne pour PwC : orchestrer le déploiement à grande échelle d’un plan de formation aux outils digitaux destiné à l’ensemble des collaborateurs (Alteryx, PowerBI). L’objectif étant que tous les collaborateurs de l’entreprise, qu’importe leur métier et leurs compétences, aient au moins ce socle commun de connaissances sur ces nouveaux outils data dont on parle de plus en plus. En plus des propositions commerciales sur lesquelles nous pouvons être amenés à travailler, nous organisons également de nombreux retours d’expérience. Lorsqu’une mission se termine, nous prenons le temps d’expliquer aux autres membres du pôle P&O le déroulé de la mission. L’objectif étant de donner un feedback sur ce qui s’est passé : ce qui a bien fonctionné, les difficultés rencontrées, des idées d’axes d’amélioration. Ces séances sont organisées dans l’optique d’une amélioration continue. Il faut certes éviter de reproduire les mêmes erreurs mais il faut reproduire les bonnes pratiques. Vous l’aurez compris, ce sont des journées assez variées mais toujours bien remplies !
Pourrais-tu donner un exemple de projet que tu as pris plaisir à mener à ce poste de Consultante People & Organization ? Un projet qui a été difficile à mener ?
J’ai beaucoup aimé le premier projet que j’ai été amenée à gérer chez PwC. Il s’agissait d’une mission interne. Il faut comprendre que PwC est un ensemble d’entités : le consulting, la Société d’Avocats, l’entité assurance, l’audit, le cabinet de stratégie etc. J’ai été chargée de faire un diagnostic culturel pour une de ces entités, l’activité de consulting. Le sujet était très intéressant à traiter ! Il a fallu comprendre les modes de fonctionnement de cette activité, et pour ce faire, nous avons mené des entretiens auprès des collaborateurs. C’était beaucoup de travail en équipe, avec l’équipe P&O, certes, mais aussi l’Experience Center composé de designers travaillant notamment sur du design thinking. Ils nous aident à développer de nombreux projets en apportant leur regard et leur approche dans ce que nous proposons à nos clients. Les projets culturels deviennent de plus en plus centraux dans l’activité des entreprises. Les fusions-acquisitions sont de plus en plus communes, pourtant les intégrations ne sont pas toujours bien conduites. Certaines entreprises ont besoin de redéfinir leur vision et leur mode de fonctionnement. Ce travail sur la culture est donc essentiel ; essentiel pour se connaître, connaître ses forces, ses faiblesses et pouvoir capitaliser dessus, du moins s’appuyer dessus pour se transformer. Ce que j’apprécie beaucoup et cela est une caractéristique propre de PwC, c’est que, très souvent nous appliquons à l’entreprise nos propres méthodologies. Nous les testons souvent en interne avant de les déployer chez nos clients. Cela nous permet d’être extrêmement légitimes auprès des clients puisque nous leur proposons des méthodologies qui ont fait leur preuve.
Pour ce qui est du projet plus difficile à mener… Je dois t’avouer que toutes mes missions se sont plutôt bien passées pour le moment. Encore une fois, c’est aussi dû à l’encadrement et l’accompagnement que j’ai eus. Nous ne sommes jamais laissés complètement livrés à nous-mêmes chez le client et même si c’est le cas, nous pouvons toujours contacter des managers très disponibles pour répondre à nos questions et nous aider. J’ai en tête une mission, ou plutôt une partie de mission qui a été plus difficile à gérer que les autres. Le client n’avait pas de projet clair et j’avais eu beaucoup de mal à savoir où est-ce qu’il voulait aller. C’était ma première mission client et je ne connaissais pas le secteur d’activité étudié. Je ne comprenais pas sa problématique. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans la mission et trouver les mots pour l’accompagner au mieux. J’ai été bien accompagnée par mon manager qui avait plus l’habitude et nous avons pu mener la mission à bien. Encore une fois, PwC fait preuve d’une extrême bienveillance. Pour la majorité des managers, il est normal de ne pas tout savoir en arrivant. Nous capitalisons sur nos erreurs !
C’est très bien que PwC vous donne des missions aussi importantes dès vos débuts, l’expérience n’en est que plus enrichissante et ce, très rapidement ! Quelle est la différence entre consultant et chargé/responsable RH ? Pourquoi avoir opté pour le premier plutôt que le second ?
(Ndlr : le consultant est externe à l’entreprise et propose ses services à plusieurs entreprises différentes ; le chargé est interne à l’entreprise)
Selon moi, lorsque nous sommes consultants, le fait d’être en effet “externe” à l’entreprise, nous permet d’avoir un peu plus de légitimité. Nous avons vu d’autres secteurs, nous avons d’autres expériences à faire valoir dans nos propositions et nous sommes payés pour nos recommandations. Par ailleurs, c’est ce qui fait la force d’un cabinet de conseil tel que PwC – cela explique que les entreprises se tournent vers nous pour avoir des recommandations : notre bagage d’expertises métiers que nous pouvons mobiliser à tout moment afin de répondre à la problématique d’un client. Par exemple, lors de ma dernière mission, j’étais avec une manager P&O mais nous avons également travaillé avec deux avocates de PwC pour adresser les besoins de notre client. Nous capitalisons sur toutes les expertises et toutes les compétences au sein de la firme. Nous ne sommes pas autocentrés sur notre propre compétence, ni notre propre métier ! Cela permet d’avoir des offres très personnalisées pour le client, en ouvrant les “bons tiroirs” !
Qu’est-ce que tu apprécies le plus – et le moins – dans ton poste ?
Je dirais que la diversité des missions est ce que j’apprécie le plus dans mon poste. Le fait qu’il n’y ait pas une journée identique, pas un client pareil – chacun a ses spécificités – est très enrichissant et stimulant ! J’en apprends tous les jours, que ce soit de PwC ou de mes clients. J’aime aussi énormément la bienveillance des personnes. Cela m’a vraiment – agréablement – surprise, je ne m’attendais pas du tout à cela dans les faits ! J’avais une vision assez biaisée du conseil et il est possible que ce ne soit pas le cas dans tous les cabinets, mais chez PwC, la bienveillance est une valeur très importante. Chez PwC, nous ne sommes pas vraiment spécialisés dans une unique industrie. J’ai fait des missions internes pour PwC, pour le secteur public, pour le secteur pharmaceutique… Je pourrais également faire des missions pour de la grande distribution ! Nous n’attendons pas que vous soyez spécialiste dans un secteur d’activité, mais surtout qu’au fil des années, vous gagniez de l’expertise sur un sujet : change management, restructuration, upskilling, offres culturelles. L’idée c’est d’être vraiment un touche-à-tout pour pouvoir ouvrir les bons tiroirs au bon moment afin de répondre à la problématique des clients le plus pertinemment possible.
Dans ce que j’apprécie le moins, c’est difficile à dire, parce que j’aime beaucoup ce que je fais ! Si je devais en donner un, ce qui est un peu plus difficile à gérer pour ma part, ce sont les variations de rythme dans le quotidien qui complique la gestion d’emploi du temps. Il est possible que je sois sur une mission de 3 mois hyper intensive, où je vais énormément travailler. Je tiens à préciser que ce n’est pas du tout la mentalité de PwC de s’épuiser à la tâche, PwC a une très forte éthique et tient au « be well, work well ». Nous ne travaillons pas jusque pas d’heure. Cela peut arriver de finir un peu plus tard mais ce n’est pas le quotidien d’un collaborateur. Nous avons bel et bien une vie à côté du travail ! Et puis il arrive que je ne sois pas en mission mais que j’aie des projets plus internes comme des propositions commerciales. La variation de rythme peut même exister au sein de la même mission ! Par exemple, je suis actuellement dans une mission où les clients que j’accompagne travaillent en mode. Je sais que la dernière semaine d’accompagnement du projet, je vais être extrêmement sollicitée tandis que la semaine suivante sera beaucoup plus calme. Il faut donc être très flexible et adaptable !
Je n’ai pas à me plaindre ! Cela a aussi ses avantages. Certaines semaines plus light, je peux un peu plus lever le pied. A ce propos, je tiens à préciser que PwC n’a pas cette culture du présentéisme, ce qui est très appréciable ! Nous ne sommes jamais jugés par les autres sur nos horaires de travail et personne ne nous regardera d’un mauvais œil si nous décidons de partir du bureau à 17h.
Le système instauré chez PwC se rapproche beaucoup du système start-up ! C’est assez surprenant de le retrouver dans de grandes structures telles que PwC.
Tout à fait ! Juste avant que je n’arrive, ils ont refait les bureaux. Ils fonctionnent désormais en flex-office. Nous ne sommes jamais à la même place. Des zones par compétences nous sont attribuées, mais nous pouvons nous mettre là où nous le souhaitons : être le matin dans une salle avec quelques personnes puis l’après-midi, se retrouver dans l’open-space. Les bureaux ne sont pas du tout attitrés, même chose pour les managers et les partners. Ils viennent parfois travailler avec nous dans l’open-space. Des salles sont cependant disponibles pour passer des appels ou faire des visioconférences. On trouve véritablement une culture de l’ouverture chez PwC : il n’y a pas de barrières. Nous pouvons nous sentir très libres d’aller parler à un directeur ou un partner.
Un dernier mot pour les étudiants ?
Mon premier conseil serait de capitaliser sur l’ensemble de ses expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Le tout premier stage que j’ai dû faire à l’étranger s’est mal passé. Pour autant, j’en ai tiré des bénéfices et je me suis dit qu’il y avait un certain nombre de choses que je ne voulais plus voir dans la suite de mon parcours. Il ne faut donc pas rester sur un échec ou se décourager si une expérience se passe mal ou ne correspond finalement pas à ce que vous imaginiez.
Mon deuxième conseil est de toujours rester ouvert d’esprit et à l’écoute afin de pouvoir détecter des opportunités, mais aussi d’oser ! Lorsqu’un projet vous intéresse, il est important de définir les personnes de votre entourage qui pourront vous aider, que ce soit pour vous donner des conseils et des informations ou encore vous ouvrir à encore plus d’opportunités. Tout cela m’amène au troisième et dernier conseil, qui est de faire vivre et d’entretenir son réseau. Dès les Welcome Days – ce sont des journées d’intégration d’une journée et demie –, PwC nous encourage à constituer ce réseau, à networker avec un maximum de monde, et à garder contact avec eux. Pour ma part, ayant suivi une partie de mon éducation en ZEP (zone d’éducation prioritaire), et n’étant pas issue d’une famille où les hautes études étaient la norme, je n’ai compris l’intérêt du réseau qu’assez tardivement. Pourtant, il est essentiel de le constituer, de le développer et de capitaliser dessus car toutes ces personnes rencontrées au fil de votre histoire (école de commerce, entreprises, etc.) constituent une toile de contacts qui pourra vous être utile (et à qui vous pourrez également être utile) à un moment ou un autre de votre parcours. Et rassurez-vous, il n’est jamais trop tard pour le faire !