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Football : interview d’Antoine Chaniac, coach des Red Lions

Une année chez les Red Lions

De Septembre à Avril : le Championnat Universitaire
En novembre : le Derby
En fin d’année : les OJO
Avril : La Finale de la Coupe de France des ESC

 

Comment maintenez-vous une continuité entre les différentes promotions ?

C’est un problème assez spécifique à emlyon business school. Quand je regarde les autres écoles ce n’est pas toujours le cas. J’ai des étudiants qui sont là toute l’année (en particulier les 1A, de septembre à mai), d’autres ne sont là que jusqu’à décembre, et d’autres arrivent seulement en janvier. Donc au niveau de la continuité, ce n’est pas évident. En chaque début d’année, on repart à zéro.

 

Complétement ?

Cette année, sur les 110 qui ont passé les sélections, je n’en connaissais que 3. Il y a un vrai renouvellement. On passe donc 2 séances à remonter l’équipe via les sélections, avec très peu d’anciens. Heureusement, il y a des joueurs que je connais et qui vont revenir en janvier. Eux connaissent le système dans lequel on joue. Ils savent ce que j’attends d’eux.

 

2 victoires à la suite en Coupe de France des ESC, comment l’expliquez-vous ?

Évidemment, leurs qualités individuelles de footballeurs ont joué une part importante. Mais je pense aussi que l’esprit d’équipe, en tout cas pour ces deux années-là, un rôle majeur. Dans l’ambiance qui régnait aux entraînements, dans les relations entre les joueurs et avec le coach, ça créé une unité. Et quand les victoires arrivent, ça renforce la confiance, on s’entraîne plus sereinement et dans une meilleure ambiance.

 

Comment équilibrer l’esprit personnel et l’esprit d’équipe ?

Je suis dans une démarche de 90-10 pour le collectif. Parce que le foot c’est un sport collectif, ça éveille plein de choses ! Que ce soit l’esprit de compétition, l’affirmation de soi au sein du collectif, la coopération. C’est indispensable pour espérer avoir des résultats. Il nous est arrivé de rencontrer une équipe plus forte que nous au niveau du foot, mais qu’on a réussi à battre grâce à notre état d’esprit, notre cohésion, notre combativité, on a été bien meilleurs ! Je crois que le football demande un parfait état d’esprit collectif.

 

Comment pouvez-vous aider l’équipe à créer cette solidarité ?

De façon très concrète, pendant les entraînements, en proposant des situations d’apprentissage dans lesquelles cette solidarité va être exacerbée et qui demandent cette unité et cette cohésion pour pouvoir gagner.

De façon un peu plus abstraite, c’est ma communication qui doit être extrêmement claire. Il faut s’efforcer d’être toujours le plus équitable et le plus juste possible, sans favoritisme. Le but étant de fixer des objectifs individuels à chacun mais aussi des objectifs collectifs. Et si chacun sait ce qu’il peut apporter à l’équipe, tous se sentent concernés. Il y en aura toujours qui joueront plus ou moins que les autres, mais si la communication est claire et que le joueur est satisfait de son sort, il se surpassera sur le terrain. C’est une mécanique un peu fragile mais quand elle fonctionne on voit vraiment les effets.

 

Et en dehors du terrain ?

Ce sont surtout des moments que les joueurs se créent eux-mêmes. Regarder un match de foot à la télé entre les bières et les pizzas, aller courir ensemble à la tête d’Or… etc. Ca crée des affinités qui se ressentent sur le terrain. Et, avec le groupe qualifié pour Clairefontaine, un week end teambuilding autour du foot mais aussi des moments conviviaux !

 

Vous êtes le seul coach des équipes 1 et 2, sur qui pouvez-vous vous appuyer ?

Les capitaines de chaque équipe. Le rôle du capitaine est très important. C’est une personne en qui j’ai particulièrement confiance et qui va relayer mon discours avec un angle différent et prendre des initiatives sur le terrain. Le Capitaine est un des titulaires, il a donc une légitimité « technique » sur le terrain, mais il faut aussi qu’il ose et assume cette fonction.

 

Vos joueurs sont à emlyon business school, une école de commerce qui met l’accent sur le travail d’équipe. Quel lien faites-vous avec le sport ?

Je fais un vrai rapprochement entre la gestion d’une entreprise et le management au sein d’une équipe de foot. On peut trouver des similitudes entre les relations avec les collègues de travail et celles avec les collègues de foot, j’en suis persuadé.