“A toi qui dois bientôt faire le choix d’une vie… Je parle de ton choix d’école bien évidemment. Sois rassuré(e), rien n’est tout à fait définitif. Cependant, certains critères ont plus de poids que d’autres. L’employabilité et les diverses opportunités proposées par ta future école – que ce soient les offres exclusives ou le réseau – en font partie. Il est rare pour un étudiant de première année, fraîchement entré en école de commerce, de pouvoir décrocher pour sa première véritable expérience professionnelle un stage de 6 mois dans un des plus grands groupes bancaires au monde. Le M a ainsi rencontré Victor Belloir, étudiant en 1A, qui, après un passage en CPGE ECE, a intégré emlyon business school et débute bientôt son stage au sein du Groupe Edmond de Rothschild. Il nous donne ses conseils et nous décrit ses premiers pas à emlyon dans cette interview.”
William : Bonjour Victor, pourrais-tu te présenter brièvement, toi et ton parcours ?
Victor : Bonjour, je m’appelle Victor Belloir. J’ai effectué trois ans de classe préparatoire ECE avant d’intégrer emlyon business school en 2020, deux ans au lycée Marie-de-Champagne à Troyes, et un an à Saint Jean de Douai.
W : Tu as été admis dans beaucoup de belles écoles. Pourquoi avoir choisi emlyon business school ?
V : Tout d’abord, emlyon est une école “cible”, c’est-à-dire que nous avons la priorité pour être recruté dans les entreprises du “Big four”, les plus grands cabinets d’audit et de conseil du monde (ndlr : Ernst and Young (EY), PricewaterhouseCoopers (PwC), KPMG, et Deloitte). L’école a donc une reconnaissance internationale, et c’est cela qui a fait pencher la balance pour moi. De plus, l’idée de découvrir le monde entrepreneurial avec le parcours “early maker”, avec des cours comme “Projet de création d’entreprise” (PCE), “RECAPSS” (RECherches APpliquées en Sciences Sociales), “Designing With Web”, et “Disrupted Futures” m’intéressait beaucoup. Je me suis dit que c’était l’occasion de relever de nouveaux défis, d’expérimenter certaines matières, de découvrir de nouvelles choses ; j’ai trouvé cela très inspirant. De plus, contrairement à certaines écoles, on doit obligatoirement valider une première expérience professionnelle de 6 mois à la fin de notre première année. Je trouve ce point de parcours très intéressant en termes d’employabilité. Le taux d’employabilité après l’obtention du diplôme est justement très élevé à emlyon. Enfin, j’ai beaucoup aimé les cours et les ateliers centrés sur la R.S.E. et l’environnement, qui restent cohérents avec mon projet professionnel.
W : Comment s’est passé ta première année ? Qu’en as-tu retiré ?
V : Ma première année a bien-sûr été fortement marquée par le Covid-19 et les cours à distance. Ce n’était pas toujours facile de s’adapter et une certaine solitude s’est installée. Cependant, il y avait une bonne ambiance dans les différents travaux de groupes et une cohésion d’équipe importante. On sentait que les étudiants voulaient créer du lien, et j’ai trouvé cela très agréable. Puis les cooptations sont arrivées et j’ai été recruté chez Verbat’em, l’association d’éloquence et de journalisme d’emlyon, où j’ai pu mener à bien de nombreux projets, et me lancer de nombreux défis.
W : Justement. Parlons de ton activité chez Verbat’em. Qu’est-ce que cela t’apporte au jour le jour ? Penses-tu que cette expérience a contribué à l’obtention de ton stage ?
V : Je pense que oui, car à Verbat’em j’ai pu toucher à tout. J’ai pu faire aussi bien du démarchage que de la gestion de projet, de la négociation avec des partenaires, de la communication, et du journalisme. J’ai également pu organiser et donner des formations d’éloquence, et tout cela m’a donné une vision globale de ce qu’était le milieu associatif. J’ai ainsi pu développer des “skills” en communication, en travail d’équipe, ou en prise de parole, que j’ai pu mettre en avant pour mes entretiens de stage. J’ai pris confiance en moi, car j’ai vu que je pouvais mener de nombreux projets. Faire partie de l’association m’a ouvert des portes sur des opportunités que je ne pensais pas avoir, comme donner des formations d’éloquence à l’Olympique Lyonnais ou à un cabinet de consulting.
W : Au moment de chercher ton stage de fin de première année, tu as décidé de t’orienter dans le secteur bancaire, et tu as obtenu un stage dans la célèbre banque d’affaires Edmond de Rothschild. Dans quelle mesure emlyon t’a permis d’y arriver, et ce, dès la première année ?
V : Tout d’abord emlyon m’a aidé à décrocher ce stage en me fournissant des “hard skills”, grâce à des cours comme “Comptabilité Financière et de Gestion” et “Corporate Finance”, mais aussi des “soft skills”, comme ma capacité de communication, mon esprit d’analyse, et de synthèse. Intéressé par le monde de la finance et de la banque, j’ai pu beaucoup m’informer grâce au “Learning Hub”, une plateforme de l’école qui nous donne accès à de nombreuses ressources. emlyon m’a aussi permis de mener deux projets de création d’entreprise, avec le cours “Projet de Création d’Entreprise”, et avec mon “Makers’ Project”. J’ai ainsi pu réaliser des études terrains, analyser la concurrence, démarcher, et même avoir des professionnels au téléphone. J’ai aussi été énormément aidé par la plateforme Vodeclic, proposée par l’école, qui contient environ 200 formations en ligne gratuites pour les étudiants. J’ai ainsi pu me former au CRM SalesForce ou encore à Microsoft Excel, en autodidacte. Pour Excel je suis actuellement une formation proposée par “Compétences et Métiers”, que la Junior Entreprise de l’école nous propose. Enfin, la renommée de l’école m’a beaucoup aidé, car les entreprises savent que les étudiants de l’école possèdent un savoir, un savoir-faire, et un savoir-être important. Son réseau m’a permis de contacter des étudiants de l’école qui sont actuellement en stage chez Edmond de Rothschild, et qui ont pu m’aider dans ma recherche et ma préparation, ce qui a vraiment été bénéfique pour moi !
W : Pourrais-tu nous éclairer sur ton poste et tes missions chez Edmond de Rothschild ?
V : Oui avec grand plaisir ! En tant que stagiaire en opérations sur titres, je m’occuperai de la vérification des opérations sur titres, c’est-à-dire que je vérifierai le versement de dividendes aux personnes qui possèdent des actions, ou des obligations. Je contacterai les détenteurs de titres en cas de besoin, j’analyserai les suspens liés aux opérations, et je traiterai les réclamations auprès des différentes parties, ce qui sera plus technique. Je serai donc beaucoup en contact avec les investisseurs et je rédigerai des lettres pour des clients en fonction des actualités du marché. Je serai dans un premier temps dans la partie “income”, avant de découvrir la partie “opérations obligations”.
W : Quels sont tes projets après ton stage ? As-tu une idée précise de ce que tu veux faire ?
V : Après ce stage je pense me spécialiser en finance à emlyon. Ce stage chez Edmond de Rothschild est pour moi un stage découverte.. Je ne sais pas encore si je vais choisir le double-diplôme ingénieur avec Centrale Lyon ou non, mon parcours va se dessiner au fur et à mesure de mon stage, de mes rencontres, et de ma formation auprès des professionnels chez Edmond de Rothschild, et je vais beaucoup m’inspirer des profils qui seront à mes côtés. Cependant, j’aimerais beaucoup me spécialiser en finance verte ou en finance à impact positif, pour avoir un emploi en adéquation avec mes valeurs. Pour moi, la finance est aujourd’hui un des leviers les plus puissants, que ce soit pour effectuer la transition énergétique, écologique, ou améliorer les choses en termes de développement humain. Et j’espère, à mon échelle, par le biais de la finance, avoir un impact positif sur le monde qui m’entoure.
Par William Andrivon, rédacteur chez Verbat’em