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MISI Argentine mai 2019 – “L’Argenteam” qui vit sa meilleure vie

Entretien avec Manon, 2A d’emlyon respo de cette MISI

Période précédant le départ

Quand t’es venu l’envie de devenir respo de PE ? Pour quelles raisons ?

Dès mon arrivée à l’EM j’ai su que je voulais partir en PE. Ayant fait de nombreuses expériences de bénévolat avant j’avais envie de continuer dans ma lancée et faire quelque chose de plus grand. Je voulais aussi avoir un vrai lien avec l’association sur place grâce à laquelle j’ai pu apprendre de nombreuses choses. J’avais aussi beaucoup envie de gérer un projet de A à Z, en passant par le recrutement d’une équipe…

Pourquoi avoir choisi cette destination ? À titre personnel, avant ton départ, avais-tu des préjugés, une certaine appréhension de la destination et de ce qui pouvait t’attendre sur place ? 

J’ai choisi l’Argentine parce que le projet m’intéressait. Je voulais mener un projet de construction pour laisser une trace et avoir l’impression que mon travail ait été utile. De plus ce projet traite d’une question de santé publique et donc m’a vraiment touché. C’est formidable de construire des écoles… mais c’est inutile si la population ne vit pas dans des conditions qui ne sont pas dangereuses pour leur santé. La bas, l’espérance de vie est basse a cause de la maladie de Chagas transmise par des puces vivants dans les murs en chaux. 

Honnêtement ma seule appréhension était qu’il y ait des tensions dans le groupe et que ça nous gâche notre mission mais rien de tel ne s’est produit. L’Argenteam est un groupe réellement fusionnel. 

Comment s’est passé la période précédent le départ au niveau de l’organisation de l’équipe, l’intégration des centraliens dans le groupe, le financement de ce PE, les échanges avec les associations partenaires présentes sur place ? 

Nous nous sommes organisés en mini asso chacun a choisi ce qu’il voulait faire. 

Nous devions récolter 8000 euros afin d’acheter le matériel nécessaire à la construction des 3 maisons. La récolte s’est plutôt bien passé, on a eu la chance de trouver un magasin partenaire qui nous a permi de faire des papiers cadeaux avant Noel ce qui nous a énormément aidé. 

Concernant la relation avec l’asso sur place, je faisais le relai entre le groupe, Soli et l’aso. Mais nous avons tous été invités en Bourgogne un dimanche en avril pour les rencontrer. Nous avons passé une super journée, nous avons pu apprendre a nous connaitre dans un cadre en dehors des AG et des quelques soirées. Et ca nous a permis de voir ce qu’on allait voir à Las Lomitas puisqu’ils nous ont montré un film qu’ils avaient fait il y a quelques années. Apres cette journee nous avions encore plus envie de partir !!

Pour apprendre a nous connaitre et en savoir plus sur la mission nous avons aussi fait 3 soirées avec les participants de l’année précédente. C’était magique de voir comment ils racontaient leur séjour, ca nous a vraiment motivés dans notre récolte.

Que recommanderais-tu à un futur respo de PE pour cette période précédant le départ ? (en termes d’évents de team-building, d’organisation des différentes respos, etc.)

De faire des soirées avec les participants partis de l’année précédente. C’est hyper cool et puis ca permet d’entendre des anecdotes et ca donne vraiment encore plus envie de partir et de se motiver pour la récolte de fond. 

Sur place

Vous étiez où exactement ? 

Nous étions à Las Lomitas c’est une ville dans le Nord de l’Argentine proche de la frontière avec le Paraguay. Le chantier était à l’extérieur de la ville car la communauté Wichi n’est pas acceptée par la ville et vit donc sur des terres en dehors de la ville.

Quel encadrement avez-vous eu sur place (de la part de l’asso locale, des habitants, etc.) ? 

En arrivant à Buenos Aires nous avons été accueilli par Ivani, la fille des présidents de l’association qui vivent en France. Elle nous a donc aide a changé l’argent et a réservé notre bus pour nous rendre à Las Lomitas. A Las Lomitas nous étions en contact avec Lucia, elle est la référente de l’association la Croix du Sud en Argentine. Elle est très respectée à Las Lomitas car elle est aussi la directrice de l’hôpital la bas. Ca a vraiment été une rencontre tres inspirante puisqu’elle est enormement impliquée dans tout ce qu’elle entreprend. Elle nous a accueilli chaleureusement à notre arrivée puis nous a emmené à notre logement qu’elle a elle même trouvée. Elle nous a aidé tout au long du chantier pour négocier les prix des matériaux, livrer les matériaux… 

Que retiens-tu des personnes sur place, de la culture, de la nourriture, etc. ?

Lucia est vraiment une femme formidable et vraiment inspirante. Ca a vraiment été un honneur de la rencontre et de travailler avec elle.

Je retiens aussi tous les moments passés avec les enfants. Ils ont une relation très différentes de la notre avec leur parents. Les adultes Wichis ne sont pas bavards, ils sont très peureux ce qui peut s’expliquer car ils sont rejetés par le reste du pays. Les enfants sont eux tellement insouciants, nous avons passés des moments inoubliables avec eux. Un des enfants m’a beaucoup marqué : Fernando. Il était si attentionné, il demandait tout le temps des câlins, et était toujours la a nous aider sur le chantier. 

Côté nourriture nous mangions dans le même restaurant tous les jours, surtout des burgers, empanadas, pizzas.. et beaucoup de viande. 

Question bateau : un souvenir marquant de la période PE ?

Le deuxième jour de chantier, nous n’avons pas pu avancer car les matériaux n’étaient pas prêts. Nous avons donc joué toute l’après midi avec les enfants. C’était un moment magique. Nous avons joué au foot, fait une penia… Puis pendant toute la période du chantier ils etaient la a nous aider, amener des briques, remplir nos seaux … 

Après la période PE 

Avez vous fait un roadtrip avant ou après la partie PE ? 

Oui on a fait notre roadtrip en 2 parties ; une avant et une après. Nous sommes arrivés un mardi à Buenos Aires, nous y sommes restés les 3 premiers jours puis comme nous ne pouvions pas commencer le chantier avant le lundi nous avons pris un vol pour Iguazu. Nous avons donc passé 1 jour à Iguazu c’était magnifique. Le site est véritablement en pleine jungle, c’est majestueux des tonnes d’eau tombent chaque seconde.  Puis nous avons pris le bus pour Las Lomitas (24 heures). 

A la fin de notre chantier nous sommes allés à Banado de Las Estrella une réserve naturelle proche de Las Lomitas. 

Puis nous sommes véritablement parti en road trip nous avons pris un bus jusqu’à Salta où nous sommes restés 2 jours. Nous avons loué des voitures la bas pour faire la boucle Nord et la boucle sud. Les paysages argentins sont somptueux, c’est impressionnant comment le paysage change en seulement quelques minutes de route. Désert de sel, Montagne au 7 couleurs, montagne aux 14 couleurs, désert de sable blanc, désert de craie, canyons…

De manière générale sur ton expérience, que conseillerais-tu à quelqu’un de Soli, des futurs mandats, qui souhaiterait prendre la respo d’un PE ? 

De foncer c’est une expérience hors du commun ou tu te fais des amis pour la vie (je l’espère). C’est magique de préparer le projet, recruter son équipe, récolter les fonds, préparer le nécessaire en amont et puis de voir que nous l’avons fait. 3 maisons construites de nos propres mains.

Et si tu avais quelque chose à dire à quelqu’un qui hésiterait encore à prendre part à un PE pendant ses années à l’em, que lui dirais-tu ?

Que c’est une expérience unique. Il va vivre le mois le plus intense de sa vie, vraiment apprendre à connaître les personnes avec lesquelles il part et rencontrer une équipe qu’il n’oubliera jamais. Et surtout que c’est une des seules fois de sa vie qu’il aura cette opportunité de pouvoir vivre une aventure aussi riche. 

Question bateau : un souvenir marquant de la période PE ?

Cette question est beaucoup trop compliquée, j’ai des tonnes de choses a dire.Mais je pense que je vais parler de la pluie. Il pleuvait souvent des pluies torrentielles. Comme on allait sur le chantier a pied et que la route n’était pas goudronnée c’était de la boue partout. Au début on faisait hyper attention et au bout de 3 jours on s’en fichait d’arriver sales et trempés. Je me rappelle d’une soirée ou comme tous les soirs nous dînions au restaurant et il s’est mis a pleuvoir des cordes. Du coup on a attendu un peu on a repris des empanadas et la le patron du resto nous a ramené un crocodile qu’il venait de trouver dans le caniveau. C’était ouf! Ensuite nous sommes rentrés chez nous la pluie ne s’était pas arrêtée mais on a rit c’était magique nous étions trempés, pied nus, on courait et c’était beau. On savait que nous allions dormir au sec alors que les Wichis non. 


Entretien avec Antoine, 2A d’emlyon membre de cette MISI

Période précédant le départ

Quand t’es venu l’envie de prendre part à un PE ? Pour quelles raisons ?  

Dès que j’ai vu l’évènement Facebook d’Angelina Soli sur l’amphi de présentation des PE de Juillet. 

Durant mon année d’alternance, en licence, j’étais bénévole dans une ONG Philippine, Gawad Kalinga, dont le but est d’éradiquer l’extrême pauvreté dans le pays d’ici 2022. Je faisais uniquement de la récolte de fonds depuis la France. Cette fois, j’avais envie d’aller dans le pays, de rencontrer de nouvelles personnes, découvrir une nouvelle culture et de construire quelque chose avec mes mains. 

Pourquoi cette destination ? À titre personnel, avant ton départ, avais-tu des préjugés, une certaine appréhension de la destination et de ce qui pouvait t’attendre sur place ? 

Deux choses. L’une, l’Amérique du Sud m’a toujours attiré (en particulier l’Argentine) et, l’autre, pouvoir construire une maison pour une famille entière me tenait particulièrement à cœur. Cette problématique de santé publique m’a également beaucoup touché. Les familles pour qui nous allions construire ces maisons en briques vivaient alors entre 4 murs en chaux dans lesquels la maladie de Chagas (maladie qui se transmet via des puces vivants dans ces murs) se propageait et affaiblissait la durée de vie de ses occupants. 

Je n’ai jamais eu d’appréhension car nous avons fait plusieurs soirées avec le PE Argentine de l’année précédente qui nous a raconté ce qu’ils avaient vécus et j’ai également beaucoup parlé avec Mathilde qui était partie l’année dernière et qui est au BDX comme moi.  

Ton entretien avec Soli s’est (évidemment) bien passé, mais aurais-tu des conseils au niveau de l’entretien pour quelqu’un qui candidaterait à de futures missions ? 

Être soi-même et montrer que l’on peut s’investir dans un projet, pas seulement lors de la mission mais aussi en amont. Se renseigner sur la mission pour savoir ce qui te correspond le plus et ce que tu recherches au travers de cette expérience de vie  

Comment as-tu vécu la période précédant votre départ ? 

Très bien ! On s’est vite réparti les rôles et on a tous participé à la récolte de fonds.

On a fait plusieurs soirées et on se voyait tous les vendredis midi pour faire le point sur les fonds qui nous manquaient, l’organisation de la semaine suivante etc. On a appris à se connaître dès la récolte de fonds mais nous avons vraiment tissé les liens en Argentine. 

J’ai également bien aimé la tombola que l’on a faite avec les Philippines et la vente des croques en HH avec la mission Togo et la mission Philippines. 

Sur place 

Quelles étaient les conditions de vie sur place ? Est-ce que ça différait avec ce à quoi tu t’attendais ? 

C’était rustique on va dire (rires) On vivait dans un ancien hôpital reconverti en école primaire. L’eau n’était pas potable, les “matelas” remplis de puces de lit, les douches sans lumière ou sans eau chaude dans lesquelles ils n’étaient pas rare de croiser des scorpions ou des araignées, les moustiques etc

On nous avait prévenus et je pense que c’est aussi pour ça que l’on a choisi cette mission et qu’on l’a autant apprécié. On était venu chercher quelque chose de fort, qui n’avait rien à voir avec le confort que l’on a en France et on l’a eu. On a vécu ça à 15 et là j’ai juste envie de repartir avec eux faire une autre mission. 

Décris-moi une journée type s’il te plaît. 

On travaillait du lundi au vendredi de 8h30 à 12h puis de 14h à 18h. Le samedi de 8h30 à 12h. Le dimanche, repos, jeux de cartes et lessives. Sinon une journée type de travail ressemblait à ça : 

Entre 7h et 7h30 : Réveil en musique par Lucile et Valentine généralement.  On prend le petit dej, café, cookies, jus d’orange puis on part se préparer pour aller sur le chantier. On n’oublie pas les lunettes de soleil, la casquette, la crème solaire/le produit à moustique, l’enceinte Bluetooth pour travailler en musique, les petites gaufrettes pour la pause  de 10h, quelques pansements et le plus important, le bidon d’eau de 5L par groupe. 

8h : Départ de l’école dans laquelle on est logé. On part tous ensemble, l’enceinte de Jeannot à fond dans la rue jusqu’au chantier. Après une vingtaine de minutes de marche on arrive sur le chantier toujours accueillis par les enfants du village qui courent vers nous. On joue et danse un peu avec eux puis chaque groupe part sur l’emplacement de sa maison retrouver son chef de chantier et son auxiliaire. 

8h30 : Début du chantier. On allume l’enceinte, on met la musique et on commence à travailler. Le premier jour du chantier était destiné au creusement des fondations. On a eu de la chance d’avoir une pluie tropicale la veille, ce qui nous a permis de creuser les fondations en une seule journée. Ensuite on a commencé à construire la maison. Généralement on commence par faire du ciment, à la main, puis on se divise en 3 petits groupes de 2. Chaque groupe a son mur à monter, plus ou moins droit au final, surtout quand Manon ou la maison 2 entrait en action ;). 

12h : On se retrouve tous devant le chantier de la maison 1 qui, en plus d’être la plus jolie,  se situe à l’entrée du village. On repart en direction de l’école où on est logé car le repas du midi a lieu dans une petite salle en face de l’école ou sur des tables dehors. Tous les midis, une cantinière nous prépare à manger. Manon, la respo du PE, nous sert, on mange tous ensemble, on fait la vaisselle et on retourne à l’école boire un café et un verre de coca. Puis on repart sur le chantier avec un nouveau bidon de 5L d’eau et les mêmes affaires que le matin. En arrivant sur le chantier on est toujours accueilli par les enfants du village. On joue et danse avec eux avant de retourner travailler. 

14h : Reprise du chantier. L’enceinte se rallume et le ciment est en préparation. Les murs continuent à s’élever pendant que le nombre de briques et le niveau de sable diminue. Une fois la hauteur souhaitée de la maison atteinte, on s’attaque à la terrasse, à la toiture et à l’isolation de la maison. 

18h: Fin du chantier, coucher du soleil. On joue avec les enfants ou on fait un foot.  

19h : Départ du chantier. On pose nos affaires à l’école et on part en direction du restaurant La Terraza, où nous mangeons tous les soirs. Une fois la table de 15 mise en place, on commande empanadas de queso, empanadas de carne, hamburguesas al plato, cervezas, sodas etc

En attendant le service, on fait des jeux, on se raconte la journée sur les différents chantiers, on alimente notre page Facebook et Instagram pour tenir au courant toutes les nombreuses personnes qui nous ont aidés à réaliser ce projet. 

21h30-22h: Fin du repas et retour à la maison. Douche avec les scorpions ou les araignées puis on se retrouve dans une chambre pour faire un tarot, un 6 qui prend ou bien un loup garou.  

Minuit : On se souhaite tous bonne nuit, chacun retourne dans sa chambre et extinction des feux. 

Au final, nous avons terminé nos trois maisons de 16m2, avons ajouté un patio, l’électricité dans les maisons, acheté des lits pour chaque maison et tout ça en deux semaines. Nouveau record du PE. Cela est en partie dûe à la superbe logistique de Lucile qui allait commander le sable, les briques ou ce qu’il allait nous manquer le jour d’après.

avec l’argent qui nous restait nous avons pu aider à la rénovation de la salle de santé du village ainsi que l’agrandissement d’un de nos chefs de chantier.  

Que retiens-tu des personnes sur place, de la culture, de la nourriture, etc. ?

Dès notre arrivée à Buenos Aires, nous avons été accueillis par Ivani, la fille de Rosa, fondatrice de l’ONG, qui est venue nous chercher à l’aéroport et avec qui nous avons passé les deux premiers jours en Argentine. Elle nous a fait visiter la ville et nous a aidé à aller changer l’argent de la mission. 

A Las Lomitas, c’est Lucia qui nous a accueilli. Elle est médecin et s’occupe des communautés Wichi de Las Lomitas. C’est elle qui nous a fait visiter le village Wichi, qui nous a fait rencontrer les familles pour lesquelles nous allions construire les maisons. Toujours disponible pour nous, elle nous a beaucoup aidé pour aller négocier les prix des marchandises, notamment des briques. Une femme inspirante avec qui nous gardons contact. Les au revoir ont été très difficile. 

Ce sont deux personnes qui m’ont beaucoup marqué lors de la mission. 

Sur le chantier, nous travaillions avec Victor, notre chef de chantier qui avait déjà construit une maison l’année précédente, et Ismaël, le fils de la famille qui allait vivre dans la maison. Ce sont deux personnes qui ne parlaient pas beaucoup au début. D’une part car ils ne parlent pas très bien espagnol et d’autre part car ils sont très timides, réservés, notamment car rejetés par le reste de la ville et du pays. Mais au fil des journées, nous avons commencé à rigoler ensemble, à apprendre des mots Wichis… 

Ce qui m’a le plus marqué sur le chantier c’est que nous étions les 5 étudiants à travailler et, tout autour de la maison, toute la famille qui passait sa journée à nous regarder, sans dire un mot, sans même se parler entre eux. 

En ce qui concerne la nourriture, on mangeait tous les soirs au restaurant car cela ne nous coutait vraiment pas cher (environ 2 euros pour un plat, des empanadas et une boisson). Très peu de légumes et beaucoup d’empanadas et de viande à la plancha, les spécialités argentines. L’eau était aussi chère que les sodas  

Question bateau : un souvenir marquant de la période PE ? 

La première rencontre avec l’ONG en France, les tarots à l’aéroport pendant l’escale, le crocodile dans le restaurant le premier soir à Las Lomitas après une pluie tropicale, le deuxième jour du chantier sous la pluie a joué avec les enfants, Victor, Amilcar qui est le chef du village et aussi un grand personnage, les samedis soir à Las Lomitas, le foot, les moments de partage avec les enfants, la fête à la fin du chantier, le koh Lanta… Je pourrais raconter un souvenir marquant par jour. 

Mais je vais quand même parler de ma rencontre avec la petite Valentina, atteinte d’une maladie au cœur, qui courait vers nous à chaque fois que l’on partait manger et qui vivait dans la dernière maison avant le village. Durant toute la dernière semaine, j’allais sonner chez elle pour savoir comment elle allait et parler avec sa maman. Avant de partir, je lui ai donné un petit bulbizarre que l’on avait gagné dans un Happy Meal à l’aéroport de Lyon. Personne n’était plus heureuse qu’elle à ce moment précis, si ce n’est sa maman ou moi-même en la voyant jouer avec. Une petite fille en or, toujours souriante pour qui voir de nouvelles personnes lui changeait de son quotidien. 

J’étais venu avec l’idée de changer leurs vies. Et ce sont eux qui ont changé la mienne. 

Après la période PE

Peux-tu me parler en quelques lignes de votre road trip ? 

Le Road trip s’est déroulé en deux parties. Une partie avant la période PE et une partie après la période PE.

Cette année était un peu différente car nous devions commencer le chantier un lundi et nous étions arrivé à Buenos un mardi. 

On a donc fait un mini road trip avant le PE. On est resté trois jours à Buenos puis on est parti visiter les chutes d’Iguazu avant d’arriver à Las Lomitas. Faire ce mini road trip, ces soirées à Buenos ont, pour moi, fait que la mission se soit aussi bien déroulée. C’est vraiment le début de tout. On a partagé des choses et des moments communs avant même d’arriver sur le chantier. Ce mini road trip nous a soudé et a fait la réussite de la mission. 

On a vraiment passé un mois complet en groupe de 15. Il n’y avait pas de mini groupe à l’intérieur du groupe, on mangeait tout le temps tous ensemble, on faisait les mêmes activités, c’était vraiment incroyable. 

Après, pour ce qui est des moments les plus marquants, c’est difficile à dire tellement qu’il y en a. Le road trip en Duster, musique à fond, tous les paysages incroyables, que l’on a vu, la roue crevée 5h avant de rendre les voitures, toutes les soirées qu’on a passé ensemble, les loups garous, les beer pong a Buenos, le road trip tout entier enfaites. 

Le moment le plus marquant est peut-être pour moi quand on s’est dit au revoir à l’aéroport de Francfort et où nos chemins ont commencé à se séparer. C’est à ce moment qu’on s’est dit « ah ouais, là c’est vraiment terminé ». Puis tu rentres chez toi, tu racontes ton voyage à tes proches, tu te rappelles de tous les moments que t’as partagé avec eux et tu te dis « Bon, c’est quand qu’on repart ? »

Et si tu avais quelque chose à dire à quelqu’un qui hésiterait encore à prendre part à un PE pendant ses années à l’em, que lui dirais-tu ? 

Qu’il ne faut pas hésiter et foncer. Tu vas chercher toi-même tous les fonds nécessaires, tu es sur place à construire et tu rencontres des gens merveilleux avec qui tu noues de véritables amitiés et tu vis l’une des, -si ce n’est la meilleure- expérience(s) de ta vie 

J’en profite d’ailleurs : Alicia, Alix, Antoine, Aymar, Clémence, Côme, Francesco, Jean, John, Lucile, Manon, Manon, Samuel et Valentine, merci d’être les personnes que vous êtes et d’avoir rendu ce mois de Mai 2019 si incroyable pour moi et, je pense pouvoir le dire sans trop me mouiller, pour toute l’Argenteam.