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Rencontre avec Lucas Lion, président Plug’n’Play Mandat 2018

Tous pareils à l’em ? Cette pensée qui nous a tous traversé l’esprit est démentie par des profils atypiques ; des AST qui se sont déjà aventuré à faire 3 fois le tour du monde, des préma entrepreneurs (au prix d’une année à cuber), des sportifs professionnels, … Et, au détour d’une conversation de HH ou de SAT, sur un canapé de Forum, dans le local de Déclic ou dans les pages du Krakem, vous découvrez que cette tête vaguement connue du cours de disruption ou de votre groupe RECAPSS est un de ces “profils atypiques”.

PLUG’N’PLAY, UNE AVENTURE IRL

Lucas Lion intègre l’em en 2016, après 1 an d’ECS, 4 ans de bachelor et un M1 à Neoma et quelques voyages et aventures dans ses bagages. Dès son arrivée, il rejoint Plug’N’Play sans hésiter, avec de bons arguments : un fort attrait pour le digital et les nouvelles technologies orientées gaming, semi-pro sur Battlefield 3 pendant 1 ans et demi, une grande culture dans les jeux vidéos, …

Elu président, il adapte son programme en s’appuyant sur ses expériences passées qui lui permettent de valider d’office la période à l’étranger et une période de stage. Le mandat 2018 chez Plug’N’Play fut synonyme de croissance des effectifs, créations de projets, et une présence accrue de l’asso sur le campus. “ PnP, ce ne sont pas (plus) des geeks enfermés dans leurs apparts ! Aujourd’hui nos membres sont pleinement investis dans la vie de l’em et nous avons travaillons avec quasiment toutes les associations via MyEmlife, les shotguns, … ”
Autre fierté du mandat, la reconnaissance du E-Sport par l’unité sport de l’em. S’il est possible aujourd’hui de valider des crédits manette à la main, c’est grâce à la détermination d’une équipe de PnP pour monter un dossier convaincant pour l’administration.  Avec également un responsable du pôle formation de PnP devenu professeur vacataire à l’emlyon, l’asso est un vrai moteur de disruption du parcours académique !

QUAND LES JEEPS VOUS RACONTENT UNE HISTOIRE

Mais quand on aime, on ne compte pas, et Lucas sait aussi nous faire rêver en parlant d’un autre hobbie, né bien loin d’Ecully, dans le département du Nord.

Depuis 5 ans, ce Valenciennois est véhiculiste dans le cadre d’une association de restauration : il répare et restaure des véhicules de la 2nd Guerre Mondiale. “Cela va de la moto à la jeep, et même jusqu’au char ! J’ai eu la chance de pouvoir toucher à tout, sans avoir un background de mécanicien, même si je suis à l’aise en bricolage”. Plus qu’une aventure de bricolage, c’est une véritable passion qui le mène à collectionner tous les objets liés aux Alliés (Américains, Anglais, Français) de cette période de l’histoire et devenir propriétaire de ses propres tenues et véhicules. Ce matériel, laissé sur place par les armées à la fin de la guerre, se fait de plus en plus rares. Le bouche à oreilles permet de faire ressurgir des véhicules stockés dans des granges, bien qu’on trouve également de belles pièces dans les brocantes de certaines régions.

Grâce à ces efforts, il participe plusieurs fois par an à des reconstitutions aux côtés d’homologues anglais ou américains, en Normandie ou dans les Ardennes. Il possède 2 véhicules, plusieurs tenues et s’efforce de les faire “sortir” le plus possible. Une forme historique de Cosplay ? Pas seulement. “Nous allons au delà de ça en allant à la rencontre des gens pour leur transmettre ce que nous avons reçu de nos aïeux, ce qu’on a lu et étudié”. Cette activité ne peut être dissocié d’une volonté de partager, auprès de groupes scolaires ou avec les jeunes qui rejoignent l’association. “Il y a un vrai contrat de confiance qui s’établit quand on leur confie un véhicule. Ils apprennent sur le Jeep, tout le monde n’est pas habilité à conduire un chenillé ou un 18 tonnes !”. Une démarche de formation, pour partager un respect de l’histoire et un devoir de mémoire transmis par son grand père paternel qui a vécu le conflit en tant que chef de char dans la 2ème Division Blindée du général Leclerc.

Son objectif à long terme ? Ouvrir un garage de restauration en parallèle du travail, pour allier la passion et le business et devenir propriétaire de son propre blindé, un rêve d’enfant. “Le char c’est le moyen de rendre honneur à la mémoire de mon grand-père et d’avoir un projet de restauration titanesque; c’est un challenge”. En attendant d’avoir les fonds nécessaire, toutes les occasions sont bonnes pour approfondir le sujet. “En cours de branding, j’ai pu retracer l’épopée de la JEEP, depuis ses trois créateurs  qui reçoivent un contrat de l’Etat Américain en 1941 jusqu’à la marque moderne”.

“La guerre, ce n’est jamais quelque chose de beau, ce sera toujours atroce. C’est important de rappeler que l’histoire est telle quelle, il faut la recevoir entièrement et ne pas reproduire les erreurs. Nous espérons ainsi, permettre aux anciens, combattants ou non, de perpétuer leurs souvenirs et contribuer à maintenir vivante la mémoire des jeunes générations. Ces véhicules portent à travers les décennies un témoignage historique, stratégiques. C’est en ce sens là qu’ils me passionnent. ”