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Entreprendre en étant étudiant avec Maxime, Crew Member chez The Family

Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes se décident à lancer leur projet entrepreneurial avant même d’avoir fini leurs études. À travers des conférences, des vidéos et des articles, The Family aide ces entrepreneurs en herbe à développer leur projet en leur prodiguant de précieux conseils.

Peux-tu te présenter brièvement ?

Je suis diplômé de l’Institut Universitaire de Technologie Paris Descartes en Marketing Digital et E-commerce. J’ai décidé de faire des études assez brèves car je voulais pouvoir me lancer dans l’entrepreneuriat le plus tôt possible. D’ailleurs, j’étais souvent au fond de l’amphi, en train de dévorer les vidéos de The Family.
Dès la fin de mes études, j’ai monté tout à tour plusieurs start-ups de mise en relation dans les domaines de l’événementiel et de la restauration, que j’ai depuis revendues. 
Avec les expériences que j’ai accumulé au cours de ces expériences entrepreneuriales, j’ai eu envie de transmettre ce que j’avais appris à ceux qui voulaient eux aussi se lancer. J’ai donc rejoint The Family l’année dernière, où je travaille désormais à plein temps.

Quelles sont tes missions à The Family?

Mon rôle est de transmettre l’éducation entrepreneuriale aux étudiants dans les écoles à travers des événements et des conférences, mais aussi par des articles et des vidéos que nous réalisons. Notre contenu porte sur les différents aspects à prendre en compte lorsque l’on veut se lancer en tant qu’entrepreneur, ainsi que des conseils

Quel est le business-model de The Family ?

En parallèle de cette activité d’éducation ouverte à tous, nous accompagnons au quotidien des startups dans leur développement contre 5% de leur capital, en répondant à leurs questions et en les mettant en relation avec les bonnes personnes pour les conseiller sur certaines opérations (problématiques juridiques, levée de fond…). Nous leur leur offrons également l’accès à certains services, comme par exemple des serveurs gratuits, puisque nous avons un partenariat avec Amazon Web Services. Nous accompagnons environ 100 start-ups par an

À quel stade du développement d’une start-up intervenez-vous ?

Nous pouvons intervenir à tout stade de développement, mais nous préférons accompagner les entrepreneurs le plus tôt possible : il suffit juste qu’ils aient une idée, une équipe, et quelques clients. On se concentre plus sur les gens que sur les projets. On cherche surtout des gens ambitieux, qui ont vraiment des problèmes qui leur tiennent à coeur sur lesquels ils sont prêts à travailler sans relâche pendant les 10 prochaines années de leur vie.

Quel est le processus pour un entrepreneur qui souhaite être accompagné par The Family ?

Il suffit de postuler sur notre site où il faut se présenter et présenter rapidement son projet à travers un questionnaire. Ensuite, nous organisons une rencontre avec l’entrepreneur et son équipe, et si le projet nous paraît cohérent et prometteur, nous nous engageons avec eux.

Quels sont les critères de sélection ?

Il n’y a pas de critère objectif, c’est beaucoup de ressenti : qu’est-ce qu’on a pensé des gens ? Aimerions-nous passer du temps avec eux ? Sont-ils ambitieux ? L’équipe est-elle cohérente ? Peut-elle s’entendre sur le long terme ? Le seul critère qui est absolument nécessaire, c’est le fait d’être une start-up, c’est-à-dire d’avoir le potentiel pour un développement très rapide. Notre but c’est que les projets que l’on accompagne deviennent des licornes, c’est-à-dire des start-ups dont la valorisation dépasse 1 milliard d’euros. L’important est donc que ces projets aient un business modèle scalable, répétable et profitable. 

Y-a-t-il un profil-type d’entrepreneur chez The Family ?

Nous accompagnons des entrepreneurs de tout âge, mais la majorité d’entre eux ont entre 25 et 35 ans. Généralement, ils se lancent soit dès leur sortie d’école, soit après 2 ou 3 expériences en entreprise.

Quelles sont les questions auxquelles vous répondez auprès des entrepreneurs ?

Notre accompagnement est vraiment personnalisé, car toutes les start-ups n’ont pas toutes des besoins sur les mêmes sujets. On peut donc conseiller au fondateur de revoir la stratégie, quand on juge qu’elle est perfectible, comme on peut répondre aux problématiques juridiques de l’entreprise.

Comment se passe l’interaction entre vous et les start-ups ?

Ce qu’il faut savoir, c’est que nous ne sommes pas un incubateur et que nous ne nous considérons pas comme des mentors. Selon nous, les entrepreneurs doivent rester indépendants, nous leur donnons seulement des conseils et des pistes de réflexion qu’ils sont libre de suivre ou pas. Nous fonctionnons à la demande : c’est à eux de prendre l’initiative de nous poser des questions à travers la chaîne Slack qui leur est dédiée et sur laquelle ils peuvent s’adresser à tous les membres de The Family.

Y-a-t-il une timeline/chronologie dans l’accompagnement des startups ?

Il n’y a pas de terme à notre collaboration avec les startups que l’on accompagne. Tant que l’on croit en un projet et que l’on s’entend bien avec l’équipe qui le porte, la collaboration continue ad vitam eternam. D’ailleurs notre slogan est “We Never Leave The Family”, en référence à la célèbre réplique de Vito Corleone dans Le Parrain.

Quelle est la stratégie de The Family et ses ambitions à long terme ?

Notre ambition à terme est de devenir la plateforme de référence pour l’entrepreneuriat en Europe. C’est dans le cadre de cette stratégie que nous avons ouvert des bureaux à Londres et à Berlin, et que nous comptons en ouvrir d’autres encore sur le continent. 
Nos différents bureaux nous permettent de créer des synergies dont peuvent profiter les startups que nous accompagnons, en piochant là où se trouve ce dont elles ont besoin : pour caricaturer, Paris est la ville des talents en matière d’ingénierie et de design, Berlin est la ville où l’on trouve les meilleurs exécutants et Londres est la ville où se trouve l’argent puisqu’y sont implantés la majorité des grands investisseurs. 
Cette implantation à l’échelle européenne est également très avantageuse quand il s’agit d’aider nos startups à sortir du territoire national et à lancer leurs produits ailleurs sur le continent. D’ailleurs nous aidons déjà des startups situées partout en Europe, pour maximiser nos chances de faire émerger des géants européens.

As-tu des “petits favoris” parmi les boîtes que vous accompagnez ?

Algolia, qui développe un moteur dédié à effectuer des recherches au sein d’une application, d’un site Internet ou d’un service dédié d’une entreprise, est la startup la plus valorisée que nous accompagnons. C’est une startup qui double de taille chaque année depuis 2012 et qui a le potentiel pour devenir une licorne dans les deux prochaines années.
Agricool, qui cultive des fruits et des légumes dans des containers de façon responsable tout en restant hyper productif, et qui est en train de complètement bouleverser le marché agricole.
On accompagne des entreprises très connues du grand public, comme Heetch, mais aussi des startups B2B qui le sont moins bien qu’elles soient très bien valorisées, comme PayFit, qui opère dans le domaine de la gestion de paie.

Quelles différences vois-tu entre l’écosystème entrepreneurial français/européen et celui de la Silicon Valley ?

Justement, The Family est né du constat de ces fondateurs que l’écosystème européen était en quelque sorte “toxique” pour les entrepreneurs, et qu’il était incapable de faire émerger des startups flamboyantes comme celles que l’on retrouve par dizaine dans un espace aussi réduit que la Silicon Valley par exemple.

Pour changer les choses, The Family a pris le parti de faire de l’éducation entrepreneuriale, en apportant le meilleur de ce qui se fait ailleurs, et ça marche visiblement, puisque nous accompagnons des projets très ambitieux toujours plus nombreux, et que certains entrepreneurs désertent même la Silicon Valley à cause des coûts qui y sont devenus prohibitifs.
Toutefois, on tient à conserver ce qui fait la particularité de l’Europe, car on pense que traditionnellement les Européens sont meilleurs que les autres quand il s’agit de développer des projets dans la culture, la nourriture, et le lifestyle en général.

Quels conseils donnerais-tu à un étudiant de l’emlyon qui souhaiterait lancer un projet entrepreneurial ?

Je lui conseillerais d’abord de se lancer le plus rapidement possible, parce qu’on a trop tendance à réfléchir beaucoup, à rédiger d’innombrables business models fictif, et à tirer des plans sur la comète. Même s’il n’a pas les compétences techniques, qu’il aille dès que possible à la rencontre de ses clients potentiels pour leur proposer le produit qu’il souhaiterait développer, histoire de voir si son concept intéresse, si des gens sont prêt à payer pour y avoir accès, et combien ils sont prêts à payer. C’est aussi l’occasion de tester différentes approches de vente pour son projet et de déceler celle qui a le plus d’impact.