Frères Lyonnais, tous ensemble nous avons chanté, nous chantons et nous chanterons, cet amour qu’on a pour Lyon, pour l’emlyon …
Article écrit par Carole ZHENG et Laurina CLERC, journalistes de Verbat’em qui ont couvert le Derby
Plus d’une semaine après cette septième édition du Derby, nos coeurs rugissent encore à l’unisson en repensant à ce fameux samedi. Emliens et Emliennes ont fièrement porté les couleurs de notre école, tant sur les terrains que dans les gradins. Malgré leurs 4 mégaphones (dont un qui, au départ, était scotché au visage d’un GEMien ; eh oui, quand on a une voix qui ne porte pas aussi bien que celle des Emliens, il faut bien se reposer sur la technologie …), leurs immenses tambours (3!), leurs écharpes et leurs chants (ah non, les nôtres qu’ils ont copiés et légèrement modifiés), le trophée de l’ambiance rentre, encore, à la maison.
Cette année, la victoire du Derby revient à GEM après que leurs équipes sportives ont remporté 6 disciplines contre 5 (pour l’emlyon) et la victoire de leurs pompoms. Des vagues rouges et noires, bleues et blanches se sont déversées sur le terrain pour recevoir les trophées tendues par les présidents des deux BDS sous les sourires des partenaires et des staffeurs. La salle était bruyante à en donner le tournis ! Avec le trophée de l’ambiance en main, les Lyonnais ont tout de même accusé une certaine déception, déception oubliée pour nombre d’entre eux à la SAT ! Mais accueillons avec respect les performances de nos sportifs.
Ils n’ont pas démérités, loin de là, mais cette fois-ci les Dauphins grenoblois étaient mus par une ferveur qu’on ne leur connaissait pas. Il faut le dire, le combat a été serré. Du début jusqu’à la fin, tous, retenaient leur souffle. La victoire n’était pas gagnée. Pire, la matinée laissait présager que l’emlyon ne perde tous les trophées. Elle a été compliquée du côté des sportifs et du côtés des supporters. L’après-midi a été une remontada des plus extraordinaires ! L’emlyon est rentré avec de belles victoires en poche ! Nos volleyeurs et volleyeuses n’ont fait qu’une bouchée de leurs adversaires, ils ont fait preuve d’un grand sens de la stratégie, ont montré l’ampleur de leurs talents et nous ont marqué par leur incroyable esprit d’équipe. Côté football aussi la journée a été bonne, nos deux équipes ont su tirer leur épingle du jeu, il ont donné une leçon de fair play à quiconque les observait et ont transformé notre fameuse vague rouge et noire en véritable tsunami sportif ! Le tennis n’est pas en reste avec des victoires côté masculin et une très belle revanche pour le double mixte. Certes, nous n’avions, ni Rafael Nadal, ni Ashleigh Barty sur le terrain, mais nos sportifs ont trouvé comment faire vibrer leurs raquettes pour briller et retourner le Dauphin grenoblois comme une crêpe. N’oublions surtout pas nos sportifs qui n’ont pas remporté leur match mais qui sont restés motivés, respectueux et fiers de porter – et ce, jusqu’au bout ! – les couleurs de l’école. Merci à vous ! L’adage dit “Un de perdu, dix de retrouvés”, pour nos sportifs nous nous attacherons à dire “un de perdu, dix de gagnés”. Nous apprenons beaucoup de telles rencontres et nous attendons avec impatience leurs prestations au prochain Derby et OJO qui nous attendent.
Un grand merci aux : Jeanines, aux Chatounes, aux Harl’EM Lyonnes, aux Red Falcons, aux Section, aux Red Lions, aux Pintades, aux Red Smash, aux Red Bulls, aux Criquettes, à la Horde.
“Alors vive la bière, boisson de lumière, qui nous éclaire, nous libère quand on part en guerre …”
Vous les avez chantés au point de vous casser la voix afin de ramener le trophée de l’ambiance chez vous. Mais savez-vous d’où viennent ces chants, connaissez-vous leur histoire ? Pas encore ? Nous allons y remédier. Ces psaumes que vous chantez à tue-tête, ces chants guerriers qui rythment vos pas pressés alors que vous remplissez les gradins, tapez du pieds, entrez sur le terrain, ces chants font partie de l’Histoire de l’emlyon.
Dans les chants les plus anciens, on retrouve “Là-haut”, presque devenu un hymne à l’emlyon, c’est celui qu’on connaît en premier (Non ? Pas encore ? Shame on you ! Pour te remettre à jour va vite en dernière page du M réviser les paroles avant qu’une nouvelle soirée ne te tombe dessus !). Ce chant raconte l’histoire de l’emlyon, du parcours des Lionceaux qui montent à Lille pour les OJO avec en tête un seul but : rafler tous les trophées. La date d’écriture de ce morceau reste de nos jours encore méconnue, et telle la recette de la potion magique d’Astérix, elle restera sûrement le secret le mieux gardé de l’emlyon.
Nous devons également évoquer le glorieux chant “Y’a qu’une école” né il y a 4-5 ans et modifié il y a 2 ans pour rester dans l’air du temps. En cassant le rythme, pour une alternance entre rythme long et rythme court, le chant semble ne jamais pouvoir – ou vouloir – s’arrêter ! Il est ainsi devenu un hymne emblématique de l’em, un symbole de la fougue des Lions qui rugiront encore et toujours pour ramener le trophée de l’ambiance à la maison… Le chant “Frère Lyonnais” n’est pas en reste, il est un chant de réunion entre les supporters, peu importe leur origine, peu importe leur parcours scolaire, peu importe leur âge, ils sont là pour défendre et représenter les valeurs de notre ville. Il a été créé il y a 2 ans, et trouve sa source dans les entrailles d’un chant du PSG. Le rythme et les paroles solennelles de ce chant font trembler les amphis bondés et font rayonner la vague rouge et noir chez nos confrères du nord … Ce chant vient du coeur et transcende les supporters comme les simples spectateurs.
Au fil des années de nouveaux chants ont été inventés et on en compte maintenant plus d’une trentaine. Ils sont issus de diverses influences : du Maroc d’où certains “kopeux” importent leurs rythmes endiablés, d’Amérique latine, du Royaume-Uni, ou encore d’Italie pour ces notes romantiques … Les grandes plumes du KOP s’inspirent du monde entier, à l’image de la multiculturalité de son école, pour trouver des chants originaux et se les approprier et transmettre leur ferveur à tous les supporters.
À la question, comment choisir les personnes qui vont consacrer une partie de leur temps à faire battre le coeur des Emliens à l’aide de paroles profondes, la réponse est qu’il n’y a pas vraiment de personnes sélectionnées pour écrire les chants. La plupart du temps ce sont les membres du KOP chargés de lancer les chants dans la tribune qui les créent. Après tous les membres du KOP et même les ultras (supporters extérieurs au KOP mais qui sont les plus motivés dans la tribune) peuvent proposer des chants. Vous aussi ! Si vous êtes inspirés, proposez vos chants ! Par exemple le coach Addari, il y a deux ans, avait créé le “Alors vive la bière” qui depuis est resté.
Retour sur l’événement avec Stanislas, président du BDS
Focus sur le BDS maintenant avec un retour d’expérience de son président, Stanislas ! Le BDS de l’emlyon est particulièrement fier de l’organisation de cet événement que ce soit au niveau de l’organisation du pôle Derby, ou encore de l’émulation des délégations, du KOP de plus en plus chauds chaque année pour gagner le trophée de l’ambiance… Cette année, le combat fut rude. Les différents KOP de l’emlyon et de GEM ne se sont pas arrêtés une seconde, ils ont réussi l’exploit de casser les oreilles et la voix de tous les supporters. Des deux côtés, on pouvait observer une grosse ferveur et une réelle implication chez les supporters. Le Derby est la meilleure façon de se sentir Emlien ou GEMien finalement. Face à l’adversité, on se sert les coudes et on défend corps et âme notre école, nos couleurs et notre classement (j’ai pas bossé pour être 7ème hein 😉 ). Il faut se le dire, le Derby n’est vraiment pas le meilleur cadre pour laisser les sportifs se concentrer sur leur jeu, mais nos champions ont su faire abstraction des distractions pour se donner à fond sur les terrains.
Le président du BDS était également satisfait de la bonne entente entre les deux BDS, les relations ont été cordiales et le travail d’équipe, performant. Ce que vous ne savez sûrement pas, c’est qu’ils travaillent ensemble sur le projet depuis septembre et se sont rencontrés plusieurs fois avant le jour J (sans se battre ou s’entre tuer, ce qui est plutôt un bon point). Il est toujours compliqué de gérer une relation “à distance” surtout quand les interlocuteurs ne se connaissent pas, font partie d’écoles concurrentes et doivent gérer un gros event ensemble. Une responsabilité immense pesait sur leurs épaules : que ce soit au niveau de la trésorerie, car on le sait, le BDS a explosé son budget pour le Derby, avec une gestion-double, à la fois ensemble et à la fois en séparée. La tâche fut complexe, mais le challenge a été remporté. Le BDS de l’emlyon est satisfait des résultats des innovations apportées à l’event cette année : la nouvelle salle pour la SAT au Java night club qui n’a – c’était une de leur plus grande frayeur – pas subi de dégradations. Le DJ, lui, a su faire valser les supporters du soir au matin qui baignaient dans une piscine de bière – littéralement. Pour les retours, un dispositif performant de navettes a été mis en place pour ramener nos Lyonnais à Bellecour.
L’une des plus grosse fierté a aussi été le gros village partenaire de l’événement. Les partenaires étaient globalement tous très contents de l’event. Le BDS a eu de très bon retour que ce soient de la part de KPMG, les moniteurs d’aviron, Happiness Club, ou encore Lydia. Et enfin, la tant attendue question du tri des déchets qui s’est effectué toute la journée. En effet, qu’en est-il des aliments ? Ceux qui jonchaient le sol, qui emplissaient encore les cartons à la fin de la journée, qui traînaient sur les tables à la SAT, dans le gymnase ? Leur devenir, du compost, qui sera correctement traité après bien sûr. Pas de greenwashing, du vrai recyclage. En parlant de nourriture, je pense que tous les supporters y ont trouvé leur petit plaisir. Pour le petit-déjeuner on pouvait trouver des fruits (oranges, bananes, clémentines), du jus de fruits, du lait chocolaté, des tartines beurrées, des tartines au Nutella … un vrai petit buffet pour les Emliens et les GEMiens. Toute la journée, les Lyonnais et les Grenoblois ont pu venir se remplir le ventre en essuyant leurs doigts gras sur les manettes au cours d’une partie de Mario Kart coordonnée par Plug’nPlay bien installés dans des transats. On se serait crus à la plage si ce n’est les rayons des lampes artificielles braquées sur nous.
La plus grande récompense de la journée, selon Stanislas, ce sont les bons retours des étudiants de 1A et l’éveil d’une sorte de vocation chez ces jeunes. En effet, ils ont été nombreux à être venus voir les membres du BDS pour leur dire quelques mots sur le Derby : “Le Derby et le succès rencontré nous a vraiment donné envie de coopter pour le BDS, c’est vraiment l’asso de mes rêves”.
Au total cette année, le Derby a accueilli un peu plus de 900 étudiants : 800 participants et un peu moins de 100 staffeurs. Un grand merci d’ailleurs à tous ceux qui étaient présents pour couper les bananes en deux, couper les oranges et tartiner nos toast. Sans eux, les sportifs seraient montés sur le terrain le ventre vide. Ce qui nous conduit bien sûr à poser la question de la sécurité sur un tel événement. Pour la journée, c’est le service de sécurité local de la Doua qui s’est chargé de l’opération, deux agents de sécurité nous ont suivi toute la journée, ainsi qu’une autre personne de l’équipe qui pouvait être contactée en cas de blessure. Le service de sécurité à la soirée de la SAT était plus important, pour prémunir des dérapages. En effet, il y avait 6 agents qui circulaient constamment entre les étudiants. De quoi nous rassurer.
Q. Qu’est-ce qui pourrait être amélioré pour le prochain Derby ?
R. Le prochain Derby aura lieu à Grenoble. La lourde tâche reviendra à GEM finalement même s’il s’agit d’un partenariat. On pourrait proposer : l’élargissement du village partenaire, ajouter d’autres sports à la liste non exhaustive des sports. Mais tout ça revient au prochain mandat. A votre tour de faire de cet event, un des plus inoubliables parmi ceux déjà proposés ! 🙂
La tâche s’avère rude !