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Entretien avec Eva, Analyste ESG chez Mirova

De la BNP à l’ONU, des expériences diverses pour comprendre les parties prenantes du développement et de la RSE.

Peux-tu nous présenter ton parcours ?

Après une classe préparatoire, j’ai intégré l’ESCP en 2011. J’ai toujours été sensible à la problématique du développement durable, et j’avais hésité au départ entre une école de commerce et Sciences Po. Une fois à l’ESCP, j’ai essentiellement pris des cours de finance avant de partir pour deux années de césure.

D’abord, je suis rentrée chez BNP Paribas Real Estate en Fund Management. C’était de l’immobilier pur, et le début des obligations RSE (Green Bonds en anglais) pour les entreprises. La filiale n’était pas cotée, et n’avait donc pas d’obligations réglementaires. Cependant, toutes les entreprises de ce type commençaient à rendre des comptes à leurs investisseurs en matière RSE. J’ai donc proposé de m’en charger, et c’est devenu ma deuxième activité durant ce stage. J’ai ensuite effectué des stages très différents. Je suis allée à l’ONU, à New-York, travailler au programme des Nations Unies pour le développement, où je suis restée un an, et j’ai décidée d’orienter ma carrière sur des sujets de développement : plutôt développement économique et international, et plutôt côté public. Après l’ONU, j’ai rejoint le Ministère des Affaires Etrangères où j’ai travaillé avec l’économiste en chef sur la partie qui se charge de la diplomatie économique, à savoir l’insertion des entreprises françaises à l’international.

Suite à ces stages, je suis retournée à l’ESCP, finir mon parcours. Je me suis spécialisée en économie, parce que j’étais toujours intéressée par le développement. Les écoles de commerce étant très orientées entreprises, il fallait que je complète mon parcours avec des sciences sociales pour poursuivre dans cette voie. J’ai donc effectué un Master en Sciences politiques, développement et opérations internationales à La Sorbonne. Là, j’ai acquis des savoirs sur les institutions et les programmes de développement, sur et des sujets spécifiques tels que le climat.

A l’issue de ce master, je suis partie en stage dans une ONG, CCFD-Terre So- lidaire, qui finance des organisationslocales. Dans le cadre des échanges internationaux, un certain nombre d’organisations se retrouve à subir les mauvaises pratiques des entreprises étrangères, et on m’a donc demandé de faire un mapping des investissements français en Asie et des différents leviers à la disposition des ONG locales – institutionnels, politiques, juridiques- pour pouvoir limiter l’impact de ces entreprises. Par exemple, une entreprise française peut s’installer au Cambodge pour la production d’hévéa, ce qui donne lieu à des déplacements de population. Mon rôle était de donner des billes aux ONG locales pour qu’elles puissent avoir des leviers d’action auprès de l’OCDE ou des administrations locales pour régler ce type de situation.

«En m’intéressant au développement de manière plus large que le secteur privé, j’ai pu comprendre à quel niveau chaque acteur de la chaîne de décision agissait»

La particularité de mon parcours est, qu’en m’intéressant au développement de manière plus large que le secteur privé, j’ai pu comprendre à quel niveau chaque acteur de la chaîne de décision – institutions internationales, Etats, la société civile – agissait. L’ensemble de ces institutions constituent des parties prenantes de l’entreprise et il faut pouvoir savoir quel est leur rôle, leurs missions, comment discuter avec elles pour pouvoir garantir la bonne conduite des affaires d’une entreprise dans un environnement donné.

Au départ, j’avais la volonté de quitter le secteur privé dans l’optique d’aider au développement du côté des institutions publiques. Je suis retournée au forum carrière de l’ESCP, ai postulé en conseil en développement durable, en  finance  et dans les grands groupes en RSE pure, et Mirova a été l’entreprise dont l’organisation répondait le mieux à mes attentes personnelles sur ces problématiques.

Comment se passe le processus de re- crutement chez Mirova ?

CCFD-Terre Solidaire mène des actions de plaidoyer auprès des décideurs politiques et économiques français, européens et internationaux afin de les conduire à adopter des pratiques plus responsables

En général, il y a forcément un entretien RH et avec des opérationnels. A Mirova, il y avait une étude de cas : on choisissait un secteur où l’on était à l’aise et il fallait analyser une entreprise en expliquant les critères déterminants pour l’analyse. Pour se préparer, je conseille donc d’aller sur le site de Mirova, de regarder les fiches sectorielles qui permettent d’identifier par secteur les bons critères. Dans un autre fonds, l’étude de cas consistait à rédiger une publication sur le positionnement ESG d’une entreprise.C’est une mission importante de l’analyste ESG, en buy-side et a fortiori en sell-side, et il faudra donc forcément à un moment donné tester les capacités rédactionnelles du candidat. Dans cet exercice, l’idée est de montrer, sur un secteur donné, comment intégrer des problématiques d’ESG dans des entreprises. Il faut donc aimer écrire, se tenir au courant de l’actualité des sujets ESG, et évidemment être très à l’aise en anglais, car chez Mirova nous n’écrivons qu’en anglais.

Natixis, la maison mère de Mirova, elle-même filiale du groupe BPCE.

Mirova, une société de gestion aux critères ESG exigeants

Quelle est la spécificité de l’approche Mirova par rapport à d’autres fonds verts ?

Mirova est une société assez récente, qui a une dynamique s’assimilant à celle d’une startup, et un niveau d’exigence très élevé. Il y a une équipe de recherche de 12 personnes, 10 analystes encadrées par 2 responsables, qui constituent pour une société d’Asset Management une des équipes de recherche les plus larges, et chaque analyste est en charge d’un secteur et couvre l’ensemble des problématiques de ce secteur. Il y a un niveau d’exigence dans la définition de l’univers d’investissement, qui est reconnu sur la place de Paris comme étant l’un des plus restrictifs. La particularité de notre approche est que nous fixons nos critères d’analyse à partir des objectifs du développement durable définis par les Nations Unies. Il n’y a pas de secteur que l’on exclut par nature. Les entreprises sont analysées à travers une double grille :une grille d’analyse des opportunités et une grille d’analyse des risques.

La première permet d’analyser le niveau d’exposition d’une entreprise aux solutions du développement durable. Concrètement, nous regardons la part des revenus générée par des produits qui permettent d’accélérer la transition environnementale et plus généralement le développement durable.

« Les entreprises sont analysées à travers une double grille : une grille d’analyse des opportunités et une grille d’analyse des risques.»

Personnellement, je travaille sur le secteur IT et villes & bâtiments durables. On dé- finit dans un premier temps ce qu’est un bâtiment durable : est-il certifié ? Est-il construit à partir de matériaux durables ? Est-il efficace sur le plan énergétique ? L’ensemblede ces paramètres définitpour nous des opportunités d’investissement. Dans chaque secteur que l’on analyse, nous regardons son business model, la part d’investissements en R&D dédiée à la recherche de solutions et la part de revenus efficaces en vue d’atteindre les objectifs du développement durable sur le revenu total. La deuxième grille d’analyse repose sur la gestion des risques. Pareillement, pour chaque secteur et sous-secteur est défini une liste d’enjeux. Dans les bâtiments, il y a les bâtiments en tant que tels, mais aussi les gestionnaires de parcs immobiliers, les entreprises d’infrastructures qui construisent les équipements (comme Vinci ou Bouygues). Pour ces entreprises, nous regardons les risques de gouvernance, de corruption, du respect de droits de l’homme sur les chantiers. Pour des entreprises de construction, nous regardons davantage la capacité à réduire les émissions de CO2, les matériaux: d’où est extrait le ciment ? Quels sont ses effets sur la biodiversité ? Quelle est l’optimisation de la chaîne de transport? Suivant le secteur donné, les entreprises se positionnent sur des problématiques différentes, et nous adaptons donc nos deux grilles en fonction de ces secteurs.

En tant qu’analystes, c’est votre travail ?

Exactement, une partie de notre travail est de lisser l’actualité du secteur. Il y a une grosse partie de recherche fondamentale, de lecture de papiers de recherches publiés soit par des institutions soit par des académiques, d’études de marché pour être au fait des lancements de produits, et de rencontres d’entreprises qui nous parlent de leurs produits. Cela nous per- met de savoir ce qu’il se fait de mieux à la fois en termes de services proposés et de gestion des risques ESG inhérents à l’activité d’entreprise.

Tu travailles au sein de la division ESG, mais Mirova a différents fonds. Quelle est votre méthode d’investissement ?

Nous investissons dans différentes classes d’actifs. Nous investissons sur les marchés, à travers des fonds soit thématiques – nous avons un fond environnement positionné dessus, un fond insertion emploi dynamique qui investit quasiment exclusivement pour la dynamique de création d’emplois en France -, soit multi-thématiques, qui investissent par zone géographique en respectant les critères de Mirova. En revenant à la première grille, le critère d’opportunité défini autrement consiste à savoir si l’entreprise accélère l’atteinte des objectifs du développement durable, si elle les freine, ou si elle n’a pas d’impact. Nous avons donc cinq notations : freine très fortement, freine, sans impact, contribue, contribue très fortement. Les fonds de Mirova peuvent investir dans les entreprises qui au minimum n’ont pas d’impact et une thématique, et nous allons essayer de maximiser nos investissements auprès d’entreprises qui contribuent ou contribuent très fortement.

Cette notation est sur toutes les classes d’actifs, et permet de définir auprès des gérants de portefeuilles l’univers d’investissement dans lesquels ils vont pouvoir piocher des valeurs pour pouvoir constituer leur portefeuille. Nous avons également une partie obligataire, où l’on achète des obligations. Un de nos fonds est ainsi uniquement dédié aux obligations vertes. Nous investissons enfin dans des projets d’infrastructures responsables via deux fonds. Le premier finance les énergies renouvelables, l’autre les infrastructures sociales qui sont le fruit de partenariats publics-privés : hôpitaux, piscines, prisons, etc. Tous ces actifs d’infrastructures répondent à une demande sociale.

Mirova appartient à un ensemble plus large, celui du groupe Natixis. Y a-t-il une différence entre les clients de Mirova et de Natixis ?

A ce stade, il est très rare d’avoir des clients uniquement dédiés àl’ISR. Natixis est détenu par BPCE, et Natixis c’est 26 affiliés, donc 26 sociétés de gestion qui proposent des stratégies d’investissement différentes. Nos clients sont souvent issus de la plateforme de distribution du groupe, et leur stratégie d’investissement est généralement diversifiée. Ils investissent une partie de leurs ressources dans des fonds quantitatifs, et une autre dans des fonds labellisés ISR comme le nôtre. Ils sont surtout institutionnels, mais nous avons également des fonds de pension et des fonds d’épargne salarial.

Le métier d’analyste ESG au jour le jour

Par rapport à ton quotidien, quelles sont les principales missions d’un analyste ESG,et en particulier chez Mirova ?

Chez Mirova, l’équipe de recherche travaille pour l’ensemble des autres équipes. Sur chaque classe d’actifs, qu’il s’agisse d’obligations, de projets d’infrastructures ou d’actions, nous conduisons la même analyse. Enfin, nous donnons une appréciation sur le plan du développement durable aux différents gérants de porte-feuilles et les aidons à définir leur univers d’investissement. Cela nous permet d’exclure certaines entreprises que l’on juge insuffisamment responsabilité sur ces sujets-là, et au contraire de mettre en avant des entreprises qui seraient particulièrement exemplaires.

Et comment effectuez-vous cette analyse ?

Dans un premier temps, nous identifions les enjeux pour des entreprises données dans un secteur donné, et établissons un profil d’entreprise idéal. Puis, nous étudions chaque entreprise, et analysons l’ensemble des informations disponibles – dans la presse, les rapports annuels ou les rapports d’ONG – pour identifier les différentes opportunités et la façon dont l’entreprise gère ses risques. On les rencontre également. En tant qu’investisseurs, nous avons accès aux entreprises, et nous sommes en mesure de pouvoir leur poser des questions sur leurs produits et leurs risques. La première phase, celle d’analyse pure, donne lieu à de l’engagement : soit une interaction par mail, au téléphone, ou en physique, où on lui fait un bilan de notre analyse, points appréciés et axes d’amélioration.

Larry Fink ,PDG de Blackrock, la plus grande société de gestion d’actifs au monde, assure que tous les analystes utiliseront des critères ESG d’ici 5 ans.

Quels sont tes interlocuteurs ?

C’est très variable, et va du chef d’entreprise, au responsable des relations investisseurs, en passant par le responsable RSE ou la direction financière. Notre panel d’interlocuteurs est large, de haut niveau, et cela fait partie des atouts dumétier.

En tant qu’analyste ESG, comparez-vous les bonnes pratiques ESG avec les performances financières ?

Cela dépend, et chez Mirova c’est en train de changer. Nous analysons de plus en plus au sein de l’équipe de recherche les business model et les performances financières. Dans la plupart des sociétés de gestion, les deux sont intégrés. On devient donc contributeurs sur le plan financier, même si pour l’instant des gérants et des analystes financiers dédiés travaillent avec nous sur la valorisation financière. En revanche, nous faisons aussi l’analyse stratégique, économique et financière de l’entreprise. Il y a donc une double lecture.

«En tant qu’analyste ESG, on est également amené à faire de l’analyse stratégique, économique et financière.»

Vous agissez donc en quelque sorte comme des investisseurs activistes ?

Exactement. Enfin…pas activistes au sens de gouvernance, mais nous échangeons avec les entreprises sur les enjeux Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance, et nous allons les inciter à améliorer leurs pratiques en fonction de ce que nous considérons les meilleures pratiques du secteur.

Est-ce une fois que vous êtes rentrés au capital ou est-ce plutôt une condition sine qua none d’investissement ?

Cela arrive lors des émissions d’obligations, lorsque nous ne sommes pas encore rentrés au capital de l’entreprise et que les entreprises viennent nous consulter, mais cela arrive aussi qu’une entreprise vienne simplement parce que nous sommes une entreprise de référence dans l’investissement d’impact et l’ISR. Il est déjà arrivé que des entreprises viennent me voir et me demandent ce que nous regardions dans des entreprises de son secteur, et comment elles pouvaient se positionner par rapport à ces critères.

Cela peut donc arriver que l’on émette des recommandations, avec plaisir, mais de façon générale les entreprises sont plus sensibles aux avis des investisseurs. En finançant les entreprises, nous avons un levier réellement important et efficace auprès des entreprises dans l’amélioration de leurs pratiques.

Il y a donc parfois une activité de conseil ?

Oui, il y a en quelque sorte aussi une activité de conseil dans la partie d’engagement. Ce ne sera pas du conseil sur mesure, mais l’on peut répondre à des consultations et donner notre avis sur une entreprise, qui a l’obligation de mettre en action nos recommandations. Selon la pertinence de l’enjeu soulevé, nous pouvons attendre d’elle qu’elle mette rapidement en œuvre nos recommandations, dégrader leur note si ce n’est pas le cas, ou au contraire amé- liorer leur note finale par une bonne prise en compte de cespratiques.

Comment identifiez-vous les opportunités d’investissement ?

Cela peut se faire de plusieurs façons. Ce sont à la fois les équipes de recherche et de gestion qui vont identifier, en fonction de leur secteur, de leur actualité, des recommandations des brokers, des opportunités potentielles.


Pour la recherche, cela peut être de repérer des innovations dans un secteur et d’identifier les entreprises qui les appliquent, et de regarder financièrement si cela peut intéresser un gérant. À l’inverse, et c’est souvent le cas, des gérants aimeraient investir dans une entreprise et nous demandent si c’est réalisable.

Le futur des enjeux ESG

Selon HSBC, 48% des entreprises et 61% des investisseurs ont déjà intégré les critères ESG à leur stratégie globale

Vois-tu une évolution dans la façon dont les enjeux ESG sont perçus par les entreprises ?

Il y a une évolution très positive là-dessus. D’une part, de la part de nos clients, institutionnels ou particuliers, qui ont plus envie de placer leur argent de façon responsables. Elles sont donc plus attentives aux controverses qui peuvent toucher certaines entreprises et ne voudront pas y être associées.

« Les investisseurs ont plusenvie deplacerleurargentdefaçonres- ponsables.»

Les premières initiatives étaient règlementaires, les Etats imposaient. L’Article 173 de la loi de transition énergétique de 2015 impose aux investisseurs une obligation de transparence sur ce qui constitue leur portefeuille d’un point de vue ESG et essentiellement environnemental. Elles doivent par exemple calculer l’empreinte carbone de leur portefeuille. Cela a donné lieu à une obligation de prise de conscience de la part des investisseurs de ce qu’il y avait dans leur portefeuille. Ces rapports sont rendus publics, donc il devient donc plus facile pour un client institutionnel qui veut être responsable, de savoir auprès de qui s’adresser en comparant les différents rapports de performances des sociétés d’asset management sur ce sujet.

«Les Etats attendent une transparence accrue des investisseurs sur ce que contient leur portefeuille.»

Cette évolution, à la fois en termes d’attentes des investisseurs  institutionnels et particuliers, et règlementaire, a donné lieu à un renforcement des exigences d’un point de vue de la finance, qui se répercute sur les pratiques des entreprises. A partir du moment où nous sommes redevables, nous exigeons des entreprises dans lesquelles on investit qu’elles le soient aussi, et qu’elles nous fournissent des garanties qui vont dans ce sens.


La tendance de fond est que toutes les entreprises prennent en compte des critères d’ESG. Dans un entretien, le PDG de Blackrock expliquait que dans un ave- nir proche, tous les fonds intégreraient des considérations ESG, plus ou moins exigeantes, mais cela deviendrait un vraiatout différenciant. C’est vrai dans notre groupe, et plus largement sur la place financière. Mirova a la particularité d’être complètement dédié à cela, mais même sans l’être, de plus en plus de sociétés sont tentées par le fait d’avoir au moins une offre à proposer en la matière.

Et te vois-tu continuer à Mirova dans les années à venir ?

Oui, j’ai vraiment l’impression d’avoir le meilleur levier. Après, il ne faut pas être naïf, la transition écologique est un processus très long. Que ce soit des entreprises, des individus ou de l’Etat, c’est très long. Si l’on est dans l’attente d’un impact sur un temps très court, cela peut générer des frustrations. En revanche, si l’on a appris à appréhender les conditions du développement comme étant un processus long, itératif, le levier le plus grand reste du côté investisseur.

«En tant qu’investisseurs, on dispose du plus grand levier pour faire changer les choses.»

Un dernier mot pour la fin ?

J’aimerais dire que j’aime vraiment mon métier. Après avoir étudié les différents leviers dans tous les types d’organisations possibles qui permettent d’accroître la responsabilité d’une entreprise, je considère qu’en étant analyste ESG ou ISR dans une société de gestion, on a vraiment le sentiment de participer à l’amélioration des pratiques. On a une place privilégiée auprès des entreprises, l’accès à des informations qui ne sont pas forcément évidentes pour la société civile ou pour l’Etat, et un dialogue s’installe sur ses problématiques.

Interview réalisée par Heddie Trabelsi et Nicolas Multon